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Crise au sommet de l’État : date butoir du 15 mars pour le départ de la Présidente

Ameenah Gurib-Fakim Le doute subsiste sur le départ d’Ameenah Gurib-Fakim.

C’est ce mercredi matin, une fois le Président indien reparti, que le gouvernement compte reprendre en main le dossier portant sur la crise au sommet de l’État et impliquant la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, avec pour objectif de la pousser à la démission.

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Partira, partira pas ? Ameenah Gurib-Fakim, démissionnera-t-elle ? Le doute subsiste encore sur la question. En tout cas, la date butoir qui avait été convenue entre le Premier ministre et la présidente de la République pour qu’elle quitte son poste est le 15 mars.

Sauf que depuis, la situation semble avoir évolué. Les échos émanant du camp de la Présidente font état d’un revirement de situation. Ameenah Gurib-Fakim semble bien décidée à rester. C’est ce qu’a d’ailleurs laissé entendre au téléphone un de ses proches, Mubarak Sooltangos, sur Radio Plus, le mardi 13 mars. À la Garden Party, elle n’a donné aucune indication sur ses intentions.

À l’hôtel du gouvernement, on dit n’accorder aucune crédibilité au statut de Mubarak Sooltangos, mais on est conscient des « changements d’humeur » de la Présidente. « Si elle décide de faire volte-face, elle se condamnera. C’est elle qui perdra en crédibilité  », soutient-on dans le cercle du Premier ministre.  Si le no 1 du gouvernement s’est abstenu de tout nouveau commentaire sur le sujet depuis sa rencontre avec la presse vendredi dernier, on apprend néanmoins que la machinerie sera de nouveau enclenchée dès que le Président indien quittera le sol mauricien. « Nous entrerons alors dans une toute autre logique qui consistera à faire partir la Présidente, comme elle s’y était engagée avec le Premier ministre, jeudi dernier », explique une source au Prime Minister’s Office.

Nous apprenons en effet que le Premier ministre démarrera une série de réunions dès ce mercredi 14 mars afin d’étudier les possibilités qui pourront mener à la démission d’Ameenah Gurib-Fakim. Jusqu’à présent, deux options s’offrent à lui  : déposer une motion de destitution à l’Assemblée nationale ou envisager un amendement constitutionnel visant à faciliter le départ de la chef d’État.

Le Premier ministre sera-t-il suffisamment soutenu dans ses démarches ? Un de ses collaborateurs affirme que c’est une certitude au sein du gouvernement. Le no 2 du gouvernement, Ivan Collendavelloo, qui a, la semaine dernière, émis quelques signes de fébrilité, est depuis rentré dans les rangs. « On a tous vu qu’il n’était pas présent à la Garden Party mardi, ce qui est un bon signe », fait-on remarquer à l’hôtel du gouvernement.

Du côté de l’opposition, on explique qu’il appartient à ses membres d’assumer leurs responsabilités : « L’opposition s’est exprimée pour le départ de la Présidente. Attendons voir ce qu’ils comptent faire à présent… »

 

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