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Crise au sommet de l’État : vers un retrait de la motion de blâme contre la Présidente

Shakeel Mohamed

On se dirige vers un dégel des relations entre deux partis de l’opposition et la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim. Des démarches sont en cours pour le retrait de la motion de blâme déposée par Shakeel Mohamed.

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Alors que l’opposition parlait d’une seule et même voix pour la destitution d’Ameenah Gurib-Fakim, le ton s’est, semble-t-il, calmé. Le Parti travailliste (PTr), qui était le premier parti de l’opposition à avoir pris les devants à travers son chef de file pour inciter Ameenah Gurib-Fakim au départ, veut se raviser. Des démarches sont en cours pour que Shakeel Mohamed enlève sa motion de blâme. Des cadres et pas des moindres du PTr, sont à l’œuvre afin d’arriver à cette fin.

Qu’est-ce qui explique ce revirement de situation ? Selon des sources au sein de l’état-major des rouges, Ameenah Gurib-Fakim n’a plus rien à se reprocher, car elle a fini de rembourser l’argent qui a été utilisé sur la carte de crédit qui avait été mise à sa disposition par le Planet Earth Institute (PEI). « Elle n’a d’ailleurs rien fait d’illégal », tient à souligner un membre du bureau politique (BP) du PTr. Ameenah Gurib-Fakim est en tout cas dans les bons papiers des rouges. Des sympathisants rouges appartenant à la profession légale seraient même disposés à défendre la Présidente si elle venait à faire face à un tribunal de destitution.

L’autre parti de l’opposition à s’aligner sur la position des rouges est le Parti mauricien social-démocrate (PMSD). Des sources proches du PMSD font valoir qu’il n’est pas judicieux d’aller dans la même direction que le gouvernement. Raison pour laquelle ils préfèrent s’aligner en faveur de la Présidente.

Changement de position

Ce changement de position s’applique toutefois uniquement aux rouges et aux bleus. Car au niveau du Mouvement Patriotique (MP) et du Mouvement militant mauricien (MMM), on insiste sur le fait qu’Ameenah Gurib-Fakim doit partir. C’est d’ailleurs ce qui est ressorti mardi après-midi à l’occasion de la réunion hebdomadaire du BP mauve.

On apprend aussi que le MMM considère que cette affaire engage aussi la responsabilité du Premier ministre, Pravind Jugnauth, et du no 2 du gouvernement, Ivan Collendavelloo. L’état-major mauve soutient que c’est le ministre des Finances qui avait, à l’époque, amendé la loi pour autoriser la Financial Services Commission à octroyer des banking licences.

 

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