Âgé de 74 ans, Dan Putty est une figure incontournable de Basingstoke. Né à Congomah, dans une famille aimante, il a connu un parcours exceptionnel au service de la communauté, tant à Maurice qu’au Royaume-Uni.
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De Congomah à Basingstoke, que de chemin parcouru. Un chemin jalonné de défis, de sacrifices, d’abnégation mais surtout de don de soi. Car c’est précisément ce qui motive Dan Putty, plus connu sous le nom de Danesh, chaque jour. Chaque jour, il se met au service de la communauté, que ce soit à Maurice ou au Royaume-Uni où il réside depuis 1970.
À 74 ans, il a récemment été nommé adjoint au maire de Basingstoke pour la période 2023-2024. Et l’année prochaine, il entamera son second mandat en tant que maire de Basingstoke. Au Dimanche/L’Hebdo, ce Mauricien exemplaire raconte son parcours inspirant.
Dan Putty grandit au sein d’une famille aimante à Congomah. Il fréquente l’école primaire de la localité avant de poursuivre ses études dans plusieurs collèges à Maurice. Son parcours académique le conduit finalement à quitter son pays natal en 1970 pour s’installer au Royaume-Uni, où il étudie les soins infirmiers. Il travaille au sein du NHS pendant 21 ans. Son dévouement et sa passion pour les soins de santé ont fait de lui une figure respectée au sein de la communauté médicale.
Ce n’est toutefois que le début de son engagement envers la justice et l’égalité. En 1987, Dan Putty devient le premier magistrat d’origine ethnique à Basingstoke, un poste qu’il occupe avec dévouement pendant 31 ans. Son intégrité et sa volonté de servir sa communauté lui valent le respect et l’admiration de tous ceux qui ont eu l’occasion de le côtoyer.
En parallèle de sa carrière judiciaire, il s’investit également dans la politique locale. Élu conseiller municipal pour la circonscription de Basingstoke et Deane en 1995, il a été régulièrement réélu depuis. En 2013-14, il est élu maire de la circonscription, un rôle dans lequel il démontre sa capacité à rassembler et à représenter les intérêts de tous les habitants.
Au-delà de ses responsabilités politiques, Dan Putty consacre également une grande partie de sa vie à des œuvres caritatives. En tant que membre du conseil d’administration de plusieurs fondations et organisations philanthropiques, il travaille inlassablement pour améliorer la vie des personnes les plus vulnérables. Son engagement envers la communauté est sans limite.
Dan Putty confie que peu avant 1997 à Maurice, il a apporté son aide à son oncle victime d’une attaque. Ce dernier gérait une banque coopérative. « J’ai pris les choses en main et j’ai offert mon assistance. Les habitants du village venaient me solliciter régulièrement et je les ai servis avec honnêteté, intégrité et altruisme », dit-il.
Que ce soit en tant que magistrat, maire ou philanthrope, son dévouement et son amour pour sa communauté sont une source d’inspiration pour son entourage. Dan Putty révèle que la vie ne lui a pas fait de cadeaux. Cependant, il a persévéré avec acharnement, faisant preuve d’une patience inébranlable. Pour préserver sa santé mentale, il a appris à se protéger du stress intense qui peut accompagner la vie professionnelle. Dans cette quête, il a eu la chance de nouer de nombreuses amitiés solides qui l’ont soutenu, guidé et encouragé dans la réalisation de ses objectifs, fait-il ressortir.
Cet homme de famille trouve sa plus grande joie dans les moments passés avec ses proches. Avec deux fils adultes, une fille adoptive et huit petits-enfants, il est entouré d’amour et de bonheur malgré la distance géographique qui les sépare.
Toutefois, malgré ses accomplissements, Dan Putty porte également le fardeau de la tristesse et des regrets. La perte de nombreux êtres chers à Maurice, dont son neveu Bobby Madhub, juge à la Cour suprême, sa mère, sa sœur aînée, sa belle-sœur et son beau-frère Nandeswar Bundhoo, propriétaire de Maxi Clean, ainsi qu’une dame âgée qui avait célébré son centenaire, a laissé une empreinte indélébile dans son cœur. C’est avec émotion qu’il se souvient de ces êtres chers qui ont marqué sa vie.
Par le passé, Dan Putty se rendait à Maurice tous les deux ou trois ans, mais les circonstances ont changé. La perte de tous ses proches a rendu le voyage difficile. Toutefois, son attachement indéfectible envers son pays natal demeure. « Je venais à Maurice tous les deux ou trois ans, mais ce n’est plus le cas maintenant, car tous mes proches chers ont disparu, ce qui rend difficile de revenir. Cependant, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour retourner dans mon pays de naissance », assure-t-il.
Son regard sur Maurice
Au-delà de sa contribution locale, cet homme porte un regard préoccupé sur l’avenir de son pays natal. Il nourrit l’espoir de voir Maurice progresser et retrouver sa splendeur d’antan. Cependant, il ne peut ignorer la présence omniprésente de la corruption qui ronge la société. De plus, il est profondément attristé par les ravages de l’alcool, de la drogue et du tabac, qui touchent particulièrement la jeunesse mauricienne. Sa vision d’un paradis renaissant s’accompagne d’une lutte inlassable contre ces fléaux destructeurs.
Sa contribution à la cause chagossienne
Dan Putty a également joué un rôle crucial dans la collecte d’informations directes sur les habitants des Chagos. En collaborant avec les ministres, il a pu agir en tant qu’intermédiaire, donnant ainsi voix aux préoccupations de cette communauté. Sa rencontre avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak a eu un impact profond sur lui. « J’ai contribué à obtenir des informations directes sur les habitants des Chagos. J’ai eu l’occasion de rencontrer Rishi Sunak et j’apprécie grandement ses compétences et l’orientation du Royaume-Uni », dit-il.
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