Dawood Rawat : «Je suis prêt à poursuivre la bataille à Maurice»

Après la décision du tribunal d’arbitrage international sur sa double nationalité, Dawood Rawat n’écarte pas un grand retour à Maurice. 

Depuis l’éclatement de l’affaire BAI, le patron du groupe s’est refugié à Paris, craignant qu’il n’obtienne pas un procès équitable à Maurice. Joint au téléphone à Paris, Dawood Rawat, songe sérieusement à venir se battre devant une cour de justice mauricienne. 

Il affirme que la décision du tribunal d’arbitrage international concerne sa double nationalité et non toute la réclamation faite contre l’État. L’équipe juridique de l’ancien patron du groupe BAI se prépare déjà pour faire appel de cette décision.

Comment avez vous accueilli la décision de la cour arbitrale ?
Certainement c’est une déception mais ce n’est pas la fin du monde. C’est une décision qui n’a rien à voir avec la réclamation de Rs 35 milliards que j’ai faite contre l’État. C’est simplement sur une question de nationalité. Nous avons des divergences de vues sur cette question. Mes avocats étudient la possibilité de faire appel de cette décision. C’est une question de jours, nous allons prendre une décision cette semaine.

Pourtant dans le camp de l’État on crie victoire et on annonce la fin de ce litige…
Ce n’est pas du tout la fin de ce litige. Je suis surpris par certaines déclarations dans le camp de l’État à l’effet que the case ends here. Faux ! C’est simplement un recul. Nous travaillons sur la marche à suivre dans cette affaire. Mais une chose est sûre : ils crient trop vite victoire. 

Ne serait-il pas mieux que votre demande en réclamation soit faite devant une cour de justice à Maurice ?
Nous savons très bien la façon dont les choses se faisaient depuis les élections de décembre 2014. Je ne vais pas revenir sur tout ce qui a été dit. J’estimais que j’obtiendrais plus de chance en menant la bataille en Europe. Mais s’il faut que cette affaire soit entendue à Maurice, je le ferai. Je suis prêt à poursuivre la batialle à Maurice.

Vous voulez dire que vous ferez le déplacement à Maurice ?
Pourquoi devrais-je avoir peur de revenir à Maurice pour défendre mon cas ? Cette affaire ne s’arrêtera pas là. Et ne s’arrêtera pas aussi longtemps qu’on n’obtiendra pas justice.

Attendez-vous des garanties de l’État pour votre retour à Maurice ?
Je ne peux préjuger de ce qu’ils peuvent me réserver. Ils ont déjà démontré de quoi ils sont capables. Mes enfants ont traversé des moments très difficiles. Je n’oublierai jamais ce qu’ils ont fait à mes deux filles, Adeela et Laina. Mo bann zanfan finn ase peye.  C’est à mon tour maintenant. S’il faut revenir, je le ferai.