Désirant vivre dans une maison en brique : il met le feu à la cabane de son père

Il n’y est pas allé par quatre chemins. Un habitant de Plaine-Magnien de 42 ans a été arrêté par la police mardi. Il est accusé d’avoir mis le feu à la modeste demeure de son père de 70 ans, dans laquelle il vivait. Il a expliqué à la police qu’il l’a fait parce qu’il voulait construire une autre maison en brique. Le quadragénaire a été placé en état d’arrestation pour incendie criminel.

Le propriétaire des lieux, que nous prénommons Ajay, raconte qu’il avait fait construire la bicoque recouverte de tôle et de bois, à l’arrière de sa maison, il y a plusieurs années. « Je l’avais construite pour ranger des outils. Puis j’ai mis un lit. J’y passais la nuit en période de forte chaleur. Quand mon fils s’est séparé de son épouse, je lui ai proposé de venir vivre à la maison, qui est composée de deux pièces. Il s’est installé dans la bicoque », poursuit  le septuagénaire.

Il affirme que depuis que son fils est revenu, ce dernier a sombré dans l’alcool. Ajay souligne qu’il avait aussi des sautes d’humeur : « Parfois il me lance des injures, mais je n’y prête pas attention. »

Lundi, il était environ 8 h 30 lorsqu’Ajay a été informé par son petit-fils que la bicoque qui se trouve à l’arrière de sa maison était en feu. Sans perdre de temps, le septuagénaire s’est rué vers le lieu où habite son fils, croyant qu’il était en danger. « Il y avait de grosses flammes qui sortaient d’un matelas », indique Ajay.

«Acte intentionnel»

Il a alors vu son fils qui lui aurait dit : « Mo pou kraz partou ek mo pou bril partou. To pou gete, mwa ki mari. » Le pensionnaire a alerté la police de Plaine-Magnien. Une fois sur place, les policiers et des voisins ont tenté de circonscrire le feu qui menaçait les autres habitations. Les sapeurs-pompiers ont aussi été mandés.

Ajay a consigné une déposition à la police, affirmant que l’incendie était intentionnel. Son fils a été arrêté. Il a comparu devant le tribunal de Mahébourg sous une charge provisoire d’arson. La police a objecté à sa remise en liberté sous caution.

Durant son interrogatoire, le quadragénaire a expliqué qu’il voulait construire une autre maison. « J’ai détruit la bicoque par le feu car je voulais construire une maison en brique », a-t-il déclaré à la police. La motion autour de sa remise en liberté provisoire devrait être débattue ce jeudi 1er décembre.