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DIS-MOI Rodrigues : Justine Sainte Marie, la nouvelle présidente, prête à défendre les droits humains

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DIS-MOI Rodrigues fait confiance à deux jeunes femmes pour sa nouvelle équipe. Nous avons rencontré Justine Sainte Marie, la nouvelle présidente du comité exécutif et Stacy Capdor, la coordinatrice des activités.

Pouvez-vous vous présenter ?
 

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Justine Sainte Marie – Présidente du Comité Régional de Rodrigues

Je m’appelle Marie Justine Sainte Marie, j’ai 21 ans et je vous remercie de m’avoir accordé cette opportunité de pouvoir m’exprimer en qualité de nouvelle présidente du comité de DIS-MOI à Rodrigues. 

Je suis une jeune de Mont Lubin et j’ai fait mes études secondaires au collège de la  localité dans la filière Sciences. Je suis passionnée par la danse et la lecture, surtout les romans. 

Vous êtes jeune, avez-vous déjà imaginé occuper un tel rôle dans une organisation qui milite pour les droits de l’homme ?
Franchement, non (rires). Je suis passionnée par la psychologie et j’aimerais un jour devenir psychologue et m’occuper surtout des enfants. Et aujourd’hui je me retrouve responsable de ce comité où je me sens bien, car on s’occupe, pour l’instant, essentiellement des clubs de DIS-MOI dans les collèges de l’ile. 

En tant que jeune, en quoi les droits humains sont-ils pertinents pour la jeunesse rodriguaise ?
En tant que jeune, la connaissance des droits humains est essentielle pour chaque citoyen. De plus, la loi reconnait à chacun le droit d’être informé sur ses droits et devoirs, mais pour la jeunesse rodriguaise, je pense que les droits humains sont assez « vagues » et c’est là où DIS-MOI intervient avec les clubs dans les collèges et le Human Rights Education (HRE) pour tous les citoyens qui veulent être mieux informés.

Quelles seront les priorités de DIS-MOI Rodrigues ?
Les priorités pour notre équipe, à part les clubs dans les collèges et les cours en droits humains, sont le respect des droits de la femme et des personnes âgées. À Rodrigues, comme partout ailleurs dans le monde, les femmes et les personnes âgées sont les plus touchées par la discrimination et le non-respect de leurs droits : sur leurs lieux de travail, dans les transports en commun ou même dans la rue. Nous allons donc faire des campagnes de sensibilisation afin de sensibiliser les Rodriguais.

Avec votre nouvel engagement, quelles sont vos attentes et vos craintes ?
Je m’attends qu’avec nos activités, les cours, la campagne de sensibilisation et surtout notre présence à Rodrigues en tant qu’ONG, qui milite pour les droits humains, à ce que les citoyens puissent se libérer et parler ouvertement des discriminations qu’ils subissent et utilisent notre plateforme afin de développer une culture des droits humains. Mes craintes seraient que les citoyens ne soient pas réceptifs à notre appel de peur d’être jugés par la société.

À la veille de la journée internationale du transport public, quel est votre message à faire passer ?
À Rodrigues, il y a un énorme problème par rapport au transport en commun. Mais, ce n’est pas le manque de bus pour les trajets qui est le plus gros souci, ce  sont plutôt les nombreux cas de vols parmi les passagers d’après plusieurs témoignages recueillis. Donc, à la veille de la Journée internationale du transport public, il est temps que les mentalités changent et que les autorités travaillent pour améliorer la situation.


Stacy Capdor, coordinatrice de DIS-MOI à Rodrigues : « L’environnement sera ma priorité »

stacyStacy Capdor est la nouvelle coordinatrice de DIS-MOI à Rodrigues. Les droits humains la passionnent et elle espère apprendre beaucoup sur les lois locales et internationales. À l’entendre parler, on arrive facilement à comprendre que c’est une jeune femme qui aime bien son village aussi bien que son île.

Qui est Stacy Capdor ?
Je suis âgée de 27 ans et j’habite habitante à Maréchal où j’ai fait mes études secondaires jusqu’au niveau du School Certificate. 

Comment avez-vous atterri à DIS-MOI ?
Je n’ai jamais auparavant songé à devenir une défenseure des droits humains. C’est une nouvelle voie pour moi, mais je sais que ce n’est pas le fruit du hasard qui m’a fait me retrouver dans cette position. J’ai évidemment beaucoup de choses à apprendre, mais je compte le faire avec beaucoup de dévouement et de passion.

Comment voyez-vous la situation des droits humains dans la République de Maurice et à Rodrigues ?
Il y a une certaine réalité qui est semblable à la réalité de beaucoup d’autres pays en voie de développement où les principes des droits humains sont, hélas, bafoués chaque jour à la maison, au travail, dans la communauté et même aux niveaux supérieurs. Des injustices qui provoquent le découragement, la peur, l’envie de se suicider ou de prendre le large.

Quelle sera votre priorité à DIS-MOI ?
Je travaille en collaboration avec Justine et ma priorité sera de continuer le travail bien établi au niveau des clubs DIS-MOI dans les collèges. À cet égard, je voudrais féliciter Jenifer Chrétien-Roussety, mon prédécesseur, pour le travail  qui a été établi au niveau des clubs DIS-MOI. La défense de l’environnement sera aussi un des piliers du travail de DIS-MOI Rodrigues dans les années à venir. Je suis invitée par CARES au début d’octobre pour une école de l’écologie à Maurice. Je prendrai part à cette activité avec grand plaisir. 

Le mot de la fin
Pour que Rodrigues progresse, il faudra améliorer la culture des droits humains. Avec les amis de DIS-MOI à travers l’océan Indien, c’est ce que nous voulons faire en commençant ce travail avec les jeunes des collèges. Je n’ai pas de doute que tous ces efforts porteront leurs fruits à l’avenir. 

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