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Divali : partage, prières et lumières au cœur de la célébration

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Ce dimanche 12 novembre, la communauté hindoue et tamoule célébre Divali, la fête de la lumière, avec faste et gaieté. Cette fête est marquée par des rituels de prières, la préparation de gâteaux et la magnifique illumination de maisons. 

Dipavali, qui est aussi appelé Divali, est la célébration de la lumière et du partage. Considérée comme l’une des plus importantes fêtes de la communauté hindoue, elle met l'accent sur le partage, la lumière et l'harmonie. La tradition de la préparation et du partage de gâteaux occupe une place centrale avec les familles et les amis qui se réunissent pour célébrer la victoire de la lumière sur les ténèbres, symbolisant le triomphe du bien sur le mal.

Divali : partage, prières et lumières au cœur de la célébration
Le pandit Yogeshwar Neelkanth Dookarane officie au Surya Shiv Mandir, à Flacq.                                         Le jour de Divali, des prières seront récitées en l'honneur de la déesse Lakshmi.

Selon le pandit Yogeshwar Neelkanth Dookarane, Divali est avant tout une célébration du retour du dieu Ram après 14 ans d’exil et son triomphe sur le démon Rawan, symbole de la victoire du bien sur le mal. La fête revêt ainsi une signification profonde et spirituelle pour la communauté hindoue et tamoule, mettant en avant les valeurs d'harmonie et de partage. « Le jour de Divali coïncide avec la nuit la plus sombre de l'année. Lorsque le dieu Ram est revenu à Ayodhya, les villageois ont illuminé son chemin en disposant des diyas sur les bords des routes », indique notre interlocuteur qui officie au Surya Shiv Mandir à Bonne-Mère, Flacq.

Divali est ainsi synonyme de lumière, avec des maisons, des lieux de culte et des bâtiments publics, brillant de mille feux en l'honneur de cette fête. Les maisons seront décorées de guirlandes lumineuses, tandis que d'autres opteront pour des diyas en terre cuite.

Selon le pandit, la communauté tamoule célèbre Divali le matin, car le dieu Ram a voyagé dans le sud de l'Inde, notamment à Tamil Nadu, le matin, et a ensuite rejoint Ayodhya, située dans l'Uttar Pradesh, plus tard dans la nuit.  « Son retour est synonyme de joie et de partage de gâteaux », ajoute-t-il.

La préparation des festivités commence par le nettoyage de la maison, un acte symbolique de purification. En parallèle, les croyants observent un jeûne pour se purifier en vue de la célébration sacrée. Les rituels, quant à eux, ont débuté le vendredi 10 novembre avec la prière de « Dhanteras » dédiée au dieu Dhanvantari, chargé de protéger et d'apporter la santé. Le lendemain, une prière sera offerte en l'honneur du dieu Yam Devta. Le pandit explique : « Le dieu Yam Devta est le gardien de la mort. En le vénérant, nous sollicitons sa protection pour nous-mêmes et nos proches contre un décès imprévisible, comme les accidents, par exemple. »

Ensuite, le jour de Divali, des prières seront récitées en l'honneur de la déesse Lakshmi et de son époux Vishnu, afin qu'ils apportent la prospérité au sein des familles. « Nous prions pour qu’ils nous accompagnent dans tout ce que nous entreprenons. Nous recherchons la bénédiction de la déesse. »

Le partage occupe une place centrale dans cette fête. Les gâteaux, partagés avec la famille, les amis et les voisins, sont un geste symbolique de paix et d'amour. « Notre interlocuteur explique que, dans la communauté hindoue, les gâteaux sont partagés vers 17h30 ou 18 heures, après s'être revêtus d'habits neufs et avoir fait une offrande à la déesse Lakshmi. » Selon lui, la douceur des gâteaux apportera du bonheur dans la vie des gens et favorisera l'harmonie.


Divali chez les Tamouls : une célébration commencée en avance, marquée par des préparatifs méticuleux

Ganessen Annavee et son épouse Vega prépareront les gâteaux demain dimanche.
Ganessen Annavee et son épouse Vega prépareront les gâteaux demain dimanche.

Au sein de la communauté tamoule, la célébration de Divali débute dès la veille de la fête. Cependant, les préparatifs pour cet événement majeur commencent une semaine à l'avance, marqués par un grand nettoyage et la confection de gâteaux traditionnels. C'est le cas chez la famille Moonien à Vacoas, où Ravishay partage les détails de leur processus de préparation. « Depuis une semaine, nous avons commencé la préparation des gâteaux. Nous avons grillé et écrasé divers ingrédients pour des gâteaux comme le « gato ros » et l'‘adourson ». Ces gâteaux, préparés à base de grains secs, exigent des préparatifs minutieux », explique-t-il.

La veille de Divali, Sivagamee Moonien, âgée de 84 ans, la matriarche de la famille se consacre à la confection d'autres gâteaux, tels que le « tonpon », les gâteaux patate et l'‘adourson ». Les « gatos ros » sont déjà prêts à être dégustés. Le jour de la fête, la famille se lève à l'aube pour entamer les prières. En tant qu'aînée, elle prépare une pâte spéciale à base de dholl et d'huile qu'elle offre en premier lieu aux divinités. Ensuite, elle applique cette pâte sur la tête de chaque membre de la famille avant qu'ils ne prennent leur bain. Les gâteaux piments viennent compléter la variété des douceurs servies. C'est ainsi que les festivités de Divali commencent, marquées par des rituels soigneusement observés et un engagement profond envers la tradition.

« Les gâteaux sont d'abord offerts à Mahalatchumi, la déesse hindoue, puis partagés en nombre impair avec la famille, les proches et les voisins. En ce dimanche soir, un rite bien ancré consiste à allumer des lumières, et le dîner est un festin de currys traditionnels tels que le « dhall bringel », le « rason », etc. Une autre coutume importante est de rendre hommage aux grands-parents décédés, un geste empreint de respect et de reconnaissance envers leurs ancêtres », explique Ravishay Moonien.

À Albion, Ganessen Annavee et sa petite famille, incluant son épouse, leurs deux enfants, son père, sa belle-mère et sa belle-sœur en vacances à Maurice cette année, se préparent à fêter Divali. « Nous avons l'habitude de célébrer Divali la veille de la fête. Cette année, nous allons le faire très tôt le matin du dimanche. Chez les Tamouls, nous célébrons Deepavali, soit la veille de la fête, soit très tôt le matin. Cela s'explique par les croyances, les traditions et le calendrier lunaire différents des hindous originaires du sud de l'Inde », explique Ganessen Annavee.

Il ajoute que la fête de la lumière est marquée par de nombreuses traditions d'origine indienne adaptées à l'île Maurice.  « La tradition du nettoyage complet des maisons est respectée, tout comme l'achat de récipients neufs pour la cuisine, ou encore d'or et d'argent en signe de prospérité. Les gens arborent également des vêtements neufs, souvent traditionnels, le jour de Divali. Bien que l'on puisse considérer Deepavali comme une fête hindoue, il est important de noter que les choses ont évolué à l'île Maurice au fil des années. Aujourd'hui, pratiquement toutes les communautés participent joyeusement aux festivités, car il s'agit d'une fête nationale. »

En tant qu'amoureux des gâteaux traditionnels, la famille Annavee prévoit de préparer divers gâteaux tels que le « gâteau zenberic », le « rasgullah », les « idlee », ainsi que des gâteaux salés comme les gâteaux piments et les « baja », entre autres.


Les gâteaux offerts en début de soirée chez les hindous

Les gâteaux traditionnels sont toujours plébiscités.
Les gâteaux traditionnels sont toujours plébiscités.   Arty Rambharush offrira des cadeaux aux veuves et enfants dans le besoin.  Yashna Meetoo prend plaisir à préparer les « rangolis ».

Dans les familles hindoues, Divali est traditionnellement célébrée l'après-midi du jour de la fête. Cependant, les préparatifs commencent une semaine à l'avance et quelques gâteaux sont confectionnés la veille ou le jour même.

À Mare-d’Albert, la famille Meetoo a entamé les préparatifs de Divali dès jeudi en plaçant la statuette de Lakshmi au cœur de leur maison. Après avoir effectué un grand nettoyage, ils ont installé les lumières le vendredi. « Comme la veille de la fête tombe un samedi cette année, nous avons plus de temps pour bien nous préparer. Hier, vendredi, en famille, nous avons mis en place les lumières, un moment que nous chérissons. Ce samedi, nous prendrons le temps de commencer la préparation des gâteaux et le rangoli », explique Yashna Meetoo.

En ce qui concerne les gâteaux, c'est sa mère qui sera chargée de leur préparation, avec l'aide de son époux. Yashna, quant à elle, concoctera un « kaju katli », un gâteau typiquement indien, et fera son « rangoli », comme elle le fait chaque année. En tant que personne créative, elle attache une grande importance à la création de son « rangoli ». « Chaque année, je veux que le motif soit hors du commun. J'y consacre beaucoup de temps. » Après le partage des gâteaux, toute la famille se réunira autour d'un repas de biryani végétarien.

Arty Rambharush, résidant à Sébastopol, a déjà acheté tous les articles nécessaires pour la fête, y compris un nouveau balai, des bols en acier inoxydable et des cadeaux qu'elle offrira aux veuves et aux enfants dans le besoin. « Pendant Divali, nous ne devons pas penser uniquement à notre propre bonheur. Nous devons penser aux autres. Chaque année, j'achète des cadeaux que j'offre aux dames veuves et aussi aux enfants », confie-t-elle. Demain, dimanche, après les rituels, elle préparera des gâteaux tels que le « potato roll », le « samousa paneer », le « rasgullah », le « haloa greo », ainsi que des gâteaux aux aubergines et aux pommes de terre. « Je prépare tous mes gâteaux le jour même, car je dois en offrir à mes collègues de travail le lendemain de la fête et je préfère qu'ils restent frais. »

En plus des rituels et du partage de gâteaux, Arty Rambharush précise qu'elle centrera ses prières sur les conflits mondiaux. « Ce qui se passe en Palestine est une source de chagrin. Je vais prier pour que cette guerre cesse. En regardant les nouvelles à la télévision, mon cœur se serre en voyant tant de morts. Je vais prier pour que les choses s'améliorent entre les deux pays. »


Des gâteaux Divali sans sucre et sains

Pour ceux qui souhaitent éviter les sucreries pendant la fête de Divali, Mori Mithai, situé à Montagne-Longue, a trouvé la solution en proposant des gâteaux Divali sans sucre et bénéfiques pour la  santé. « Nous proposons des gâteaux populaires tels que les jaleebee, gulab jamoon, ladoo, entre autres. Mais aussi des gâteaux sans sucre comme le dattes & dried fruits burfi. Ce gâteau sans sucre contient des fruits et des amandes, ce qui le rend sain », explique Bhavna Ajoodhea de Mori Mithai. Spécialisée dans les délices indiens, l’enseigne offre également une variété de gâteaux à base de noix de cajou et d'autres fruits à coque.

Pour la fête de Divali, Bhavna Ajoodhea précise que de plus en plus de Mauriciens optent pour des gâteaux prêts à l'emploi. « Les Mauriciens travaillent et n'ont pas le temps de préparer des gâteaux. Ils préfèrent passer des commandes. Nous en avons reçu depuis un mois, mais nous ouvrirons quand même nos portes le jour de Divali pour permettre à ceux qui n'ont pas eu le temps de passer leur commande de venir chercher leurs gâteaux. »

 

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