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Dix cadavres bloqués à Plaisance

Dix cadavres destinés au SSR Medical College de Belle-Rive sont bloqués à l’aéroport de Plaisance. Ils sont arrivés la semaine dernière en provenance d’Allemagne.

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L’école de médecine n’a pu jusqu’ici prendre possession de ces cadavres, qui devraient servir pour les travaux pratiques aux aspirants médecins. Shri Singh, chairman de ce collège, se dit toujours dans l’attente du feu vert des autorités mauriciennes. Depuis toute la polémique sur des cadavres non réclamés dans les maisons de retraite qui avaient atterri dans des écoles de médecine l’année dernière, ces collèges ont du mal à réaliser les travaux pratiques. Du coup, l’école de médecine SSR s’est tournée vers l’Europe pour se procurer des cadavres pour des études d’anatomie. Ainsi, une institution réputée d’Allemagne a accepté de faire don de dix cadavres au SSR Medical College, expliqué Shri Singh. Les cadavres sont arrivés la semaine dernière, mais ont été retenus « on ne sait où » pour l’heure. Il a été impossible pour l’école de récupérer les cadavres. Le chairman de l’institution précise qu’il a écrit au ministère de la Santé le 21 août dernier pour demander l’autorisation à prendre possession des corps. Pour la direction de l’école de médecine de Belle-Rive, la Public Health Act de 2000 autorise son institution à recevoir des cadavres non réclamés à Maurice. Toutefois, avec les incidents survenus l’an dernier, son établissement a sollicité les autorités mauriciennes pour obtenir des cadavres de l’étranger pour aider les aspirants médecins dans leurs travaux pratiques. Mais est-ce que l’école de médecine pourra récupérer ces corps ? Tout dépendra du ministère de la Santé. Les institutions ont-t-elles le droit de solliciter des établissements étrangers pour obtenir des cadavres à des fins d’étude ? Rien en tout cas n’est prévu dans le Public Health Act 2000. La loi n’est pas claire, explique l’ancien médecin légiste en chef, le Dr Satish Boolell, à Radio Plus. Il évoque plusieurs interrogations. « La loi est assez silencieuse sur ce sujet. On n’a jamais été confronté à une telle situation dans la mesure où on n’a jamais importé de cadavres. On doit connaître la cause du décès, la source de ces cadavres et si l’autorisation des proches [des défunts] a été obtenue. Le plus important est de savoir les conditions dans lesquelles les cadavres ont été embaumés. Il se peut qu’il y ait des poches d’infection à l’intérieur des cadavres qui soient résistantes au froid et à des produits. C’est la responsabilité des autorités sanitaires de Maurice de veiller à ce que ces cadavres ne contiennent pas de maladie et au ministère de donner l’aval nécessaire », précise le Dr Satish Boolell.

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