Drame à Curepipe : les frères Seeburun, retrouvés morts dans une rivière, étaient très proches, selon leur nièce

Unis dans la vie et la mort. Les deux frères Seeburun, Dev et Shyam, étaient inséparables, confie leur nièce, Jessica Ramnawaj. Il n'y avait que deux ans de différence entre eux et ils étaient très complices.  « Zot ti byen amikal », souligne-t-elle.

À Curepipe, les proches des deux disparus sont tous sous le choc. Ils sont toujours dans l’incompréhension quant aux circonstances ayant causé la mort de Dev et Shyam, âgés respectivement de 52 ans et 50 ans.

Leurs corps ont été repêchés dans une rivière, près de la rue Saint-Clément, Curepipe, ce matin, vendredi 30 avril. Ils portaient des blessures à la tête.

Jessica Ramnawaj peine à parler. Elle se sentait très proche de ses deux oncles. Elle raconte qu'ils sont partis à la boutique du coin acheter quelques provisions, car ils avaient reçu leur paie. Elle pense que ses oncles ont peut-être été victimes de vol et d'agression.
 
Et d'expliquer que, dans la soirée du mercredi 28 avril, sa tante, l'épouse de Janmajaye Seebarun, un autre oncle, leur servaient normalement le dîner. Mais ne voyant pas les deux frères, elle est allée se reposer, croyant qu'ils rentreraient un peu plus tard dans la soirée. « Linn tir zot manze linn garde apre linn al dormi », nous confie Jessica.

Ce n’est que tôt le lendemain que, ne les voyant toujours pas venir, Janmajaye Seeburun a rapporté la disparition de ses deux frères au poste de police de Curepipe.

Ce matin, c'est le même Janmajaye qui a formellement identifié les dépouilles.

Dev Seeburun, divorcé, laisse derrière lui deux filles, âgées de 15 ans et 6 ans. Il travaillait dans une usine à La Tour-Koenig. « Sa fille de six ans était très attachée à son père malgré même si elle habitait chez sa mère », explique Jessica Ramnawaj, qui dit appréhender la réaction de la petite.
 
Quant à Shyam Seeburun, célibataire de son état, il était agent de sécurité dans la branche de Mauritius Telecom à Curepipe.

C'est un coup dur pour la famille, d’autant plus que cela fait à peu près un an que les Seeburun ont perdu la matriarche de la famille.

Selon nos informations, la police compte étudier le trajet de la rivière où les deux corps ont été découverts.