Drogue synthétique : un suspect s’enfuit lors d’une descente de l’Adsu

drogue synthétique Échantillon de drogue synthétique.

La brigade anti-drogue a procédé, en quelques jours, à l’arrestation de plusieurs trafiquants de drogue synthétique. Mais un vendeur présumé de cannabis synthétique reste, lui, introuvable.

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Jovin Ricardo Esplacatou, 27 ans, est activement recherché par l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) de la Northern Division. On le soupçonne de vendre de la drogue dans la région de Cité Sainte-Claire, à Goodlands. Lors d’une descente de la brigade anti-drogue, le suspect, qui est connu des policiers, a balancé un sac en plastique contenant trente doses de cannabis synthétique. Il a ensuite semé les limiers lors d’une course-poursuite. Depuis l’après-midi du lundi 19 février, la brigade est sur le qui-vive en vue de mettre la main sur le fugitif. Il devrait faire l’objet d’une accusation provisoire de trafic de drogue.

L’Adsu pense que le suspect Ricardo Esplacatou s’adonnait au trafic dans la région de Cité Sainte-Claire. Parallèlement, lors d’une opération de cette même cellule dans cette région, dans la journée du mardi 20 février, un adolescent de 17 ans a été intercepté. Lors de l’opération, le jeune homme a été coffré en possession de neuf  doses de drogue synthétique. Il a été présenté devant le tribunal de Mapou, sous une accusation provisoire de possession de drogue. Un complice est également dans le collimateur de la police. Dans le quartier de Plateau Road, Goodlands deux autres suspects ont été coffrés. Ils s’apprêtaient à écouler neuf doses de drogue synthétique.

Arrestation d’un adolescent

Toujours dans la même localité, l’Adsu a procédé à l’arrestation d’un adolescent de 17 ans. Il avait en sa possession neuf colis de drogue synthétique. Depuis quelques temps, les policiers l’avaient placé sur la liste rouge, car des renseignements indiquaient qu’il était parmi ceux qualifiés de « jockey » dans ce quartier jugé chaud. Une fouille au domicile du suspect n’a cependant rien révélé de compromettant. Dans la journée du mardi 20 février, il a été traduit devant le tribunal de Mapou, pour une mise en accusation provisoire de trafic de drogue.

À Baie-du-Tombeau, dans l’après-midi du lundi 19  février, l’Adsu a effectué une descente au domicile d’un peintre. Le suspect, âgé de 21 ans, avait un plant de cannabis mesurant 13 centimètres, qu’il cultivait à son domicile. Une fouille minutieuse a permis aux policiers de récupérer sept colis contenant du cannabis  synthétique, chez le suspect. Des éléments de la police scientifiques ont aussi été mandés sur les lieux pour les besoins de l’enquête. Par la suite, le peintre a été conduit au quartier général de l’Adsu, aux Casernes centrales. Il a été placé en détention, et a été présenté devant la justice dans la journée du mardi 20 février. 

À Plaine-Verte, un homme de 34 ans a été arrêté pour possession de 11 colis de drogue synthétique. Le suspect avait été placé sous surveillance depuis quelques temps par l’Adsu. Dans la soirée du lundi 19 février, l’habitant de Plaine-Verte a été reconduit au poste de police de Midlands, où il a passé la nuit en détention. Dans la journée du mardi 20 février, le suspect a été présenté devant la justice pour son inculpation provisoire.

Imran Dhanoo : «Une étude de prévalence» 

« Une étude de prévalence est importante ». Propos du travailleur social Imran Danoo du Centre Idrice Goomany, qui se consacre à la réhabilitation des toxicomanes. Selon  cet expert qui dit se baser sur la situation dans le centre et le nombre d’arrestations effectuées par la police, liées à la drogue synthétique, « le nombre de toxicomanes qui se droguent au cannabis synthétique est en hausse comparé aux consommateurs d’autres types de drogue», explique Imran Dhanoo.  Il lance ainsi un appel aux autorités concernés de faire une étude de prévalence sur le sujet. Selon le travailleur social, ce n’est qu’après qu’on pourra connaître la vraie consommation des nouveaux types de drogue de synthèse à travers le pays.

Au centre Idrice Goomany, on estime que les demandes pour les traitements liés aux drogues synthétiques ont augmenté. «  Beaucoup plus de patients sont des accros aux drogues synthétiques, même s’il s’agit d’héroïnomanes », expliques Imran Dhanoo. Le travailleur social revient sur les études, qui démontrent que 70 % des héroïnomanes ont déjà fait l’expérience de la drogue synthétique, sur leur trajectoire de toxicomanie.

En 2017, 79 toxicomanes ont eu recours au centre Idrice Goomany en vue de sortir de l’enfer de la drogue. Parmi eux, 50 % habitent à l’extérieur de la capitale.  « Enn bon parti pa ankor gayn trape ek la poliss», souligne le travailleur social. Ainsi, il conclut que le nombre de consommateurs doit être beaucoup plus élevé qu’on ne le pense. Son constat : les consommateurs sont principalement des adolescents et des adultes. La plupart des consommateurs sont âgés entre 13 et 30 ans.

 

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