Actualités

Écoles primaires: les ‘School Clerks’ réclament une revalorisation de leur profession

Au fil des ans, la nature du travail des ‘School Clerks’ a beaucoup évolué. Si, au départ, ils ne s’occupaient que de tâches administratives, tel n’est plus le cas à présent. C’est pourquoi ils souhaitent une réévaluation de leur salaire ainsi qu’un changement d’appellation de leur poste. Au total : 34 postes de School Clerk à pourvoir. S’ils sont tous remplis, les 62 collèges d’État et les 213 écoles primaires en seront dotés. C’est du moins l’assurance donnée par la ministre de l’éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, mercredi matin, à l’Unity House, Beau-Bassin, alors qu’elle présidait l’ouverture d’un séminaire organisé par la Government Services Employees Association (GSEA) School Clerks Branch. Elle a aussi fait ressortir que son ministère a soutenu d’autres revendications de ce syndicat devant le Pay Research Bureau (PRB). De leur côté, les School Clerks des écoles primaires réclament une revalorisation de leur profession. Erriah Sooriadev, secrétaire de la GSEA School Clerks Branch, explique que la nature même de ce poste a beaucoup changé au fil du temps et qu’elle n’est plus la même que dans les années 80.

Tâches additionnelles

Au départ, les School Clerks se chargeaient des travaux administratifs et non pédagogiques. Or, aujourd’hui, ils sont appelés à accomplir des tâches additionnelles. Comme répondre à des e-mails et à d’autres correspondances, de prendre la liste de présence des élèves et du personnel, répondre au téléphone, s’occuper de la bibliothèque, manipuler les outils informatiques en sus d’autres travaux administratifs. Sans compter le fait qu’ils agissent comme conseillers auprès des parents pour le bien-être des enfants. Si la somme de travail a augmenté, déplore Erriah Sooriadev, c’est loin d’être le cas du salaire. Raison pour laquelle il réclame que le salaire des School Clerks soit aligné sur celui des enseignants et des Clerical Officers. Dans un mémoire remis au PRB dans le cadre de son prochain rapport, le syndicat a fait une demande pour une nouvelle appellation du poste de School Clerk. Il souhaite qu’à l’avenir, les School Clerks soient appelés des Assistant School Superintendents. Par ailleurs, avec le projet du ministère d’inclure la période de lecture à la bibliothèque et la médiathèque comme matière au programme scolaire, Erriah Sooriadev lance un appel pour que chaque école primaire soit dotée de deux  School Clerks. Parallèlement, la GSEA School Clerks Branch plaide pour que ces officiers aient l’occasion de suivre des cours pour obtenir un diplôme en Office Management and School Administration. Invité à réagir, le président de la GSEA, Radhakrishna Sadien, confirme que les School Clerks ont un rôle important à jouer dans le quotidien d’une école, même si leur travail n’est pas si visible aux yeux du public. Il est important, dit-il, de revaloriser les School Clerks car leur contribution à la formation des citoyens de demain est énorme.  
 

La NTUC demande un référendum sur la privatisation

Une nouvelle voix s’élève contre la politique de privatisation prônée par le gouvernement. Il s’agit de celle de la National Trade Union Confederation (NTUC). Son président, Narendranath Gopee, s’appuie sur le fait que la privatisation ne figure pas au programme gouvernemental de l’Alliance Lepep. Il se demande pourquoi ce sont seulement les entreprises publiques rentables, comme la Cargo Handling Corporation Ltd et la Central Water Authority (CWA), qui sont dans la ligne de mire du secteur privé. Il estime que la population a son mot à dire dans la prise de décisions aussi importantes au niveau national. D’où son appel pour la tenue d’un référendum sur la politique de privatisation du gouvernement. « Dans un pays démocratique, on ne peut pas imposer de décisions de façon dictatoriale », souligne-t-il. Pour le président de la NTUC, la privatisation d’une entreprise publique est toujours accompagnée de son lot de licenciements. D’ailleurs, rappelle-t-il, le vice-Premier ministre et ministre des Services publics a lui-même avoué que la privatisation de la CWA entraînerait, dans son sillage, des licenciements. Narendranath Gopee insiste sur le fait que la privatisation priverait aussi l’État d’une source de revenus.  
   

Comité disciplinaire: les syndicats veulent une instance indépendante

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14128","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-23484","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"480","alt":"Atma Shanto"}}]] Atma Shanto

<
Publicité
/div> La classe syndicale réclame une refonte complète du comité disciplinaire. Elle estime que dans sa forme actuelle, il ressemble davantage à un outil utilisé par le patronat pour se débarrasser de salariés indésirables, à l’instar des dirigeants syndicaux. Pour le président de la National Trade Union Confederation, Narendranath Gopee, le fait que le patronat choisisse lui-même la personne qui présidera le comité disciplinaire pourrait être vu comme un conflit d’intérêts. « Il ne peut être juge et partie en même temps », estime-t-il. D’où sa demande pour que le Code du travail soit amendé afin qu’un officier du ministère du Travail, des relations industrielles et de l’emploi soit présent lors d’un comité disciplinaire. Il souhaite aussi que ce comité soit présidé par une personne indépendante dans un endroit neutre. Avis partagé par le président de la Fédération des travailleurs unis, Atma Shanto. Il souhaite, lui aussi, qu’une instance indépendante préside le comité disciplinaire. Il accuse, par ailleurs, certains employeurs d’utiliser le comité disciplinaire pour sanctionner les travailleurs qui s’organisent pour former un syndicat. Il avance avoir informé plusieurs fois le ministère du Travail de cette pratique. Mais il regrette qu’aucune action n’ait été prise jusqu’ici. Il constate que la plupart des travailleurs qui sont convoqués devant un comité disciplinaire sont membres d’un syndicat.
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !