Electrocuté sur son lieu de travail : un jeune marié meurt deux mois avant de devenir papa

Il était à l'aube d'une nouvelle vie. Deux jours après s'être marié avec Sharon, qui est enceinte de sept mois, Kevin Kamachi est mort électrocuté à Pointe-aux-Biches lundi matin 20 février. Cet habitant d'Eau-Coulée âgé de 31 ans, aussi connu comme Vanessen, était le directeur d’une compagnie spécialisée dans l’entretien des grues.

Le jour du drame, avec deux ouvriers, il s'était rendu sur un chantier à Pointe-aux-Biches, où il devait superviser l’entretien d’une grue. Vers 11 heures, il a reçu une forte décharge électrique quand la grue, qu'il manipulait à l'aide d'un levier, a touché un fil à haute tension. Le jeune homme a été projeté au sol, inconscient. La police de Trou-aux-Biches a été alertée et la victime a été transportée d’urgence à l’hôpital SSRN, Pamplemousses. Mais le personnel soignant n'a pu que constater son décès, que l’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin a attribué à une électrocution.

À la rue Charles Cheron, Eau-Coulée, où vivait la victime, amis et proches sont venus apporter leur soutien.

« J’ai connu Vanessen petit. C'était une personne formidable », confie un de ses amis. Deux jours avant l'accident, dans cette même cour, régnait une toute autre ambiance. « Samedi, il s’était marié civilement. Tout s’était bien passé », explique son frère Sandy. Le couple était doublement heureux car la famille va accueillir un nouveau membre. « Ma belle-sœur est enceinte. Elle va accoucher dans deux mois », glisse notre interlocuteur. Un bonheur qui aura été de courte durée...

Les funérailles du trentenaire ont eu lieu jeudi. Vers 10 h 30, la dépouille du jeune homme a quitté son domicile, au son des ravannes de ses amis, qui ne parvenaient pas à couvrir les cris et les pleurs. L'épouse de Vanessen, entourée de sa famille, a tenu à accompagner son mari une dernière fois. Quant à la soeur du jeune homme, elle s'est évanouie deux fois.

« C’est vraiment triste. En décembre, les enfants avaient perdu leur père qui était malade. Maintenant, c’est l'un d'eux qui s’en va », lâche un voisin.