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Enquête judiciaire sur la mort de Pravin Kanakiah - Ramnarain Sewsaha : «J’ai surveillé l’hélitreuillage par téléphone» 

L’ex-inspecteur Ramnarain Sewsaha a fait partie de la NCG de Souillac pendant dix ans.

L’enquête judiciaire sur la mort du « Procurement Officer » Pravin Kanakiah s’est poursuivie lundi. L’inspecteur à la retraite, Ramnarain Sewsaha, a été appelé à la barre. S’il a reconnu qu’il était présent sur les lieux, il a toutefois précisé que de là où il était, il n’avait pas vu le cadavre être extirpé de l’eau. 

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Cela fait trois ans jour pour jour, depuis le lundi 11 décembre 2023, que le cadavre de Pravin Kanakiah a été découvert à Roche-qui-Pleure, à Gris-Gris. Date à laquelle ont repris, au tribunal de Souillac, les travaux de l’enquête judiciaire destinée à faire la lumière sur le décès du Procurement Officer au ministère des Finances. Ramnarain Sewsaha, inspecteur de police à la retraite, a été appelé à la barre. S’il a reconnu qu’il était présent sur les lieux ce jour-là, il a toutefois précisé que c’est par téléphone qu’il a contrôlé l’opération destinée à hélitreuiller le cadavre. 

Dans son témoignage, il a commencé par raconter que le 11 décembre 2020, alors qu’il était affecté à la National Coast Guard (NCG) de Souillac, son ancien collègue, l’ex-caporal Iswarduth Kisoon, avait reçu un appel anonyme. Il a dit s’être alors rendu à Roche-qui-Pleure. L’ex-inspecteur a confirmé avoir ensuite alerté l’Helicopter Squadron pour que le cadavre du Procurement Officer soit hélitreuillé. 

Puis il a été confronté à la version d’Iswarduth Kisoon qui avait soutenu que la mer était calme ce jour-là. Ramnarain Sewsaha a répondu que l’endroit était tout de même dangereux et qu’il ne connaissait pas l’état de la mer malgré ses dix ans d’expérience au sein de la NCG de Souillac. 

Selon lui, ce n’était pas nécessaire de vérifier les conditions en mer. D’une part, il estime que c’est à la station météorologique de le faire. D’autre part, il est d’avis que la priorité était de s’assurer que le corps est extirpé, peu importe les conditions. Il a précisé qu’il était resté en hauteur sur un terrain élevé et qu’il avait surveillé l’opération via des appels téléphoniques. Selon lui, de là où il se trouvait, il n’avait, à aucun moment, vu le cadavre au moment où celui-ci avait été extirpé de l’eau. 

Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir Me Damodarsingh Bissessur, Senior State Counsel. « Vous avez mené cette opération sans avoir une vue de la situation et qui plus est à travers des appels ? » a demandé la magistrate Ameerah Dhunnoo qui préside les travaux. 

Ce à quoi le témoin a répondu que c’était la procédure habituelle et qu’il était, de toute façon, présent pour surveiller la situation. « Vous auriez alors très bien pu rester dans votre bureau et surveiller la situation ? » a lancé ironiquement la magistrate. 

L’ancien inspecteur a répliqué que c’était mieux de faire le déplacement. Durant son témoignage, il a été rabroué par la magistrate plusieurs fois pour les réponses évasives qu’il donnait parfois, telles que « I am not aware » ou encore « I can’t say », entre autres. La prochaine séance est prévue le 15 janvier 2024.

 

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