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Enquête sur la mort de six pèlerins à Arsenal : la thèse de l’électrocution accidentelle privilégiée

Le kanwar a touché une ligne de distribution de 22 kV à Arsenal, provoquant la mort de six personnes, dimanche.
  • Treize rescapés toujours hospitalisés à lundi 

Après le choc et l’émoi suscités par la tragédie qui s’est jouée le dimanche 3 mars 2024 lorsqu’un kanwar a pris feu à Arsenal, l’heure est désormais aux explications. À ce jour, forte des conclusions des autopsies des six pèlerins, la police de Terre-Rouge, chargée de l’enquête sur leur mort, privilégie la thèse d’une électrocution accidentelle. 

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Le sommet du kanwar, érigé par le Trikal Sena Group, a heurté une ligne de distribution du Central Electricity Board (CEB). La structure, confectionnée par des jeunes de Triolet, était constituée de matériaux tels que du tissu et du polystyrène. Elle n’a pas résisté à la décharge électrique qu’elle a reçue. 

Thierry Ramasawmy, responsable de communication de l’organisme public, a indiqué que selon les premières informations disponibles, la structure a touché une ligne de distribution de 22 kV, soit 22 000 volts. « Ce qui a fait exploser le kanwar qui était probablement alimenté par une batterie », a-t-il dit. À noter qu’une ligne de haute tension est de 66 kV, soit 66 000 volts. 

Le responsable de communication du CEB a précisé que la ligne de distribution était aux normes. Celle-ci sort de la sous-station du CEB à Jinfei, Terre-Rouge, pour alimenter un transformateur principal de la région d’Arsenal. Le courant, qui a d’ailleurs été coupé au moment de la tragédie, a été rétabli en début de soirée. 

Le lundi 4 mars 20204, la police de Terre-Rouge, accompagnée d’experts du Scene of Crime Office et de Forensic Science Officers, a examiné le kanwar, lequel a été placé sous scellés au poste. La prochaine étape consistera à interroger les rescapés dès que leur état de santé le permettra. 

À lundi, le nombre de blessés s’élevait à vingt-et-un. Treize d’entre eux sont toujours alités à l’hôpital du Nord. Cinq ont obtenu leur autorisation de sortie, tandis que trois ont demandé à sortir contre avis médical. Un adolescent de 16 ans, habitant Pointe-aux-Piments, se trouve toujours à l’unité des soins intensifs de l’hôpital du Nord. Il est sous respirateur artificiel. Son état de santé est jugé critique. 

Les vingt-et-un rescapés seront auditionnés à tour de rôle pour les besoins de l’enquête. Ils seront interrogés sur les manœuvres qu’ils ont effectuées avant que le drame ne survienne sur la route principale du village d’Arsenal. Les enquêteurs axeront également leurs investigations sur ceux qui ont participé à la construction du kanwar. L’enquête, placée sous la supervision de l’assistant commissaire de police Chandan Ramkhelawon et du surintendant de police Pooballen Poinoosawmy, est menée par le chef inspecteur Neermal Ghurburrun du poste de police de Terre-Rouge.

Toute violation de l’Electricity Act entraînera des sanctions 

Ils sont prévenus. Tous les pèlerins transportant des kanwars dotés de gadgets ou d’installations électriques, incluant des générateurs, seront sanctionnés et verbalisés en vertu de l’Electricity Act. C’est ce qu’ont annoncé les Casernes centrales, par le biais de l’inspecteur Shiva Coothen, Police Public Relation Officer, le lundi 4 mars 2024. 

Il a expliqué que le commissaire de police (CP) a donné des instructions claires en ce sens. Anil Kumar Dip l’a lui-même précisé durant son intervention face aux médias dimanche soir après le drame. Il est donc interdit de transporter des objets alimentés par l’électricité sur la route, à moins de disposer d’un permis obtenu en bonne et due forme. 

Les Casernes centrales ont précisé que dorénavant, tous les pèlerins transportant des kanwars « oversized » ne pourront pas traverser en dessous des câbles électriques du CEB ou encore sous des « fly-overs ». « Lapolis pou anpes zot kontigne ek pou demann zot redwir grander striktir la pou kontign zot pelrinaz », avance Shiva Coothen. Ils seront donc carrément interdits de circuler sur nos routes. 

Shiva Coothen : « Bann pelrin finn kwinse dan striktir la » 

L’inspecteur Shiva Coothen avance que ce drame est fortement dû au fait que les pèlerins se sont retrouvés pris au piège à l’intérieur de la structure même du kanwar. « Bann pelrin finn kwinse dan striktir la », a souligné Shiva Coothen dans une déclaration accordée au Défi Quotidien. Selon lui, les générateurs installés dans les kanwars surchauffent au bout d’un moment et la combinaison avec d’autres matériaux très inflammables est souvent un facteur à risque.  Les Casernes centrales réitèrent leur appel en demandant aux pèlerins d’être prudents et de suivre les directives de la police. « Encore une fois, nous demandons la prudence, peu importe d’où ils sortent pour rallier le lac sacré », a ajouté Shiva Coothen. Depuis lundi matin, la police a interpellé plusieurs pèlerins. « Ils obtempèrent tous. Ils font le nécessaire pour réduire la taille des kanwars jugée excessive », confie l’inspecteur. 
 

 

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