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Enquête sur les 157 kg de drogue : 50 000 appels téléphoniques de Kistnah décryptés

Navind Kistnah. Navind Kistnah.

Plus de 50 000 échanges téléphoniques répertoriés sur trois cellulaires utilisés par Navind Kistnah sont passés au crible par l’Anti drug and smuggling unit. Parmi ces échanges, des appels à l’étranger, par le biais des applications Facebook Messenger et WhatsApp.

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La brigade anti-drogue s’intéresse en particulier aux appels à l’étranger et ceux passés lors des tribulations de Navind Kistnah sur le continent. Ainsi s’amorce une étape cruciale de l’enquête sur l’importation record des 157 kilos de drogue estimés à Rs 2,4 milliards qui a vu l’arrestation de Navind Kistnah en avril 2017. Le courtier maritime est soupçonné d’avoir facilité ce trafic entre l’Afrique et Maurice. Sa compagnie Kun Management Ltd, aurait été utilisée à cette fin.

Des téléphones portables avaient été retrouvés en possession de Navind Kistnah lors de son arrestation à Maputo. Les Itemised Bills de plusieurs numéros utilisés à Maurice, ont été récupérés par l’Adsu sur ordre de la cour. Ces documents, fournis par les opérateurs de téléphonie mobile, contiennent des détails sur plus de 50 000 communications de Navind Kistnah, durant la période de mars à avril 2017.

Les appels téléphoniques, les échanges sur WhatsApp, Facebook Messenger entre autres sont passés à la loupe. L’Adsu est en possession d’une bonne partie des transcriptions. Ce qui intéressent particulièrement les enquêteurs, ce sont les échanges principalement liés au trafic de drogue, et sur la cavale de Navind Kistnah sur le continent africain. Le suspect a déjà laissé entendre à l’Adsu qu’il avait été contacté par des trafiquants de drogue en Afrique du Sud et que ce sont ces trafiquants qui avaient organisé son déplacement vers Maputo, au Mozambique, où il a été arrêté pour un délit de séjour illégal. Les téléphones servaient également au courtier de moyen pour réceptionner des instructions.

Navind Kistnah devrait dans les prochains jours être appelé à s’expliquer en détail sur les échanges téléphoniques jugés suspects. Déjà, c’est grâce à des renseignements recueillis après les analyses d’une partie des données que la commission anticorruption a pu remonter jusqu’à Anisha Dajee, soupçonnée d’être celle qui communiquait avec Navind Kistnah sous le nom de code d’Anita.

L’enquête de l’Icac privilégie la thèse selon laquelle cette habitante de Cottage aurait bénéficié de bijoux et d’appareils électroménagers de Navind Kistnah. La commission anticorruption croit fermement qu’une partie de l’argent obtenu par Navind Kistnah pour sa participation dans le réseau de Peroomal Veeren, aurait été utilisée pour les achats d’appareils électroménagers, de meubles et de bijoux, entres autres, au profit de la jeune femme. Mais cette dernière a vivement soutenu que son argent provenait de son époux qui travaille à Dubaï et aussi de ses proches.

 

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