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Enseignement supérieur: Ces dossiers qui minent les universités publiques

Conflits au sommet, enquête de l’Icac, relations conflictuelles entre management et étudiants.... La situation dans les universités publiques est loin d’être sereine. Cela fait à peine un mois que les étudiants ont regagné les bancs de l’université. Mais déjà, l’ambiance est explosive ici et là. L’Université de Maurice, l’Université de Technologie et l’Université des Mascareignes connaissent toutes des tensions. C’est sur deux dossiers que Romeela Mohee, vice-chancelière (VC) de l’Université de Maurice, est en train de s’attirer des critiques. Le premier concerne le temps accordé au personnel non académique pour la pause-déjeuner, et le deuxième, les recommandations faites auprès du Pay Research Bureau à propos de l’extension du contrat de quatre cadres supérieurs. Les relations entre la VC et le personnel non académique sont tendues depuis un moment déjà. Lorsque la direction a suggeré de réduire le temps du déjeuner, cela a provoqué un véritable tollé. Le personnel a immédiatement protesté en citant un jugement de 2006 selon lequel l’heure allouée au personnel non académique était un droit acquis. Le dernier mot reviendra au directeur du Pay Research Bureau (PRB), dont le rapport est attendu le mois prochain, explique Romeela Mohee. La deuxième discorde porte sur une recommandation du PRB pour que les contrats de la VC, des deux Pro-VC ainsi que du Chief of Facilities soient étendus de trois à cinq ans. « Cette recommandation figure dans un rapport de la Tertiary Education Commission (TEC) datant de deux ans de cela. Là aussi, ce sera au directeur du PRB de décider », déclare Romeela Mohee. Mais cette recommandation est loin de faire l’unanimité au conseil d’administration. « Il s’agit là d’une clause de nos lois et cela ne peut être discuté en catimini », déplore un membre du conseil d’administration. À l’Université de Technologie, les relations entre les étudiants et la directrice ne sont guère plus chaleureuses. Plusieurs étudiants déplorent l’attitude de Sharmila Seetulsingh-Goorah, membre du Mouvement socialiste militant, nommée en juillet.

Vif accrochage

Il y a eu tout récemment une prise de bec entre Nadarajen Vencatapillay, représentant des étudiants sur le conseil d’administration de l’Université de Technologie (UTM) et la directrice. Ce dernier est venu s’exprimer au nom des étudiants afin d’obtenir des ‘special exams’ pour ceux qui font une nouvelle demande de place, mais les deux parties n’étaient visiblement pas sur la même longueur d’onde. Les étudiants ont été avisés que s’ils souhaitaient  rencontrer la directrice, ils devront en faire la demande deux semaines au préalable. C’est du moins ce qui ressort d’un communiqué émis par le bureau de Sharmila Seetulsingh-Goorah. Elle s’est aussi mise à dos des membres du conseil d’administration au sujet de la nomination de l’Acting Registrar.
Ils sont plusieurs membres à décrier le fait que ce soit Chuttur Dhary qui est pressenti pour ce poste. Mais du côté de la direction, l’on avance que ce choix n’est que temporaire,  en attendant l’appel à candidatures. Nous avons  tenté en vain d’obtenir lundi une version de la directrice et de Theeshan Bahorun, président du conseil d’administration. Sur le campus de l’Université des Mascareignes, à Camp-Levieux, le retour du Français Pierre Guillon n’est pas accueilli avec des cris de joie. On se souvent que plusieurs membres du personnel avaient réclamé son départ au temps de l’ancien gouvernement. Cette  ambiance est encore alourdie par le fait que l’Independent Commission against Corruption est en train d’enquêter sur des allégations d’abus et de mauvaise gestion des fonds alloués aux heures supplémentaires des General Workers. L’Open University of Mauritius se trouve être la seule institution publique à être épargnée par la controverse.
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