Faits Divers

Erreur de l’État Civil : Jayantee, 84 ans, bien vivante, est déclarée morte depuis 2009

Jayantee Jayantee est bel et bien en vie.

Elle est bel et bien vivante mais pour l’état civil, Jayantee Jhoorea est décédée depuis 2009. Une erreur qui est source de désagréments pour le vieille dame et ses proches…

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Deux femmes portent le même nom et sont nées à la même date. L’une est décédée et celle qui est encore en vie est aussi considérée comme morte aux yeux de l’État depuis 2009. Tout commence par une erreur administrative. Une faute qui peut paraître anodine pour certains mais qui pose problème pour la principale concernée et sa famille.

Jayantee Jhoorrea, née Sookun, habitant L’Espérance-Trébuchet et âgée de 84 ans, rencontre plusieurs obstacles. Depuis neuf ans, le bureau de l’état civil refuse de lui octroyer un nouvel acte de naissance et sa carte d'identité biométrique. Car d’après le système informatique, elle est... morte. En sus, elle risque de perdre définitivement sa pension universelle.

En 2009, à 76 ans, la pension de vieillesse de Jayantee est annulée. Sa fille se rend à la Sécurité sociale pour en savoir plus. Là-bas, des officiers l’informent qu’ils ont reçu un mémo selon lequel sa mère est morte. Ils lui demandent de se rendre à l’état civil pour l'obtention d'un nouvel acte de naissance. Accompagnée de ses enfants, Jayantee s’y rend, mais ce n’est pas possible.

Morte le 3 novembre

Il s’avère qu’officiellement, Jayantee Jhoorrea a été déclarée morte, à l’âge de 76 ans, le 3 novembre 2009 à 23 heures à l’hôpital SSRN. L’acte de décès faisant foi en plus de porter le même numéro de sa carte identité. Sauf que la défunte habite Pamplemousses. On aurait pu croire que c’est une erreur qui peut être facilement corrigée sur le système administratif de l’état civil. Que nenni !

Jayantee Jhoorrea et ses proches font le va-et-vient depuis neuf ans dans cette affaire qui traîne. « Mo nepli kapav ale vini pou regle sa problem ki pe pouri mo lavi ! »

Jayantee dépend de sa pension de vieillesse pour vivre. Privée de ces revenus et se trouvant dans l’embarras, elle doit faire appel à ses enfants pour s’en sortir. Ces derniers ont contribué pour retenir les services d’un homme de loi afin d’avoir recours à la justice.

La vieille dame a déjà juré un affidavit. Elle a aussi servi une mise en demeure, par le biais de son avoué, aux différentes autorités concernées, l’état civil, la Sécurité sociale et le bureau du ministère public pour demander de rectifier l’erreur. Elle attend toujours…

Selon Sobha, la fille de Jayantee, le ministère a refusé tout en demandant un affidavit de la personne (la vraie) qui est décédée. « Minister piblik pa pe dakor ki mo mama ankor vivan me kouma nou pou fer pou al fer bann fami sa dimoun kinn mort la fer enn afidavi ? dit-elle. Nou panse ki minister piblik ki bizin fer sa. Li pas posib ki leta fer erer e ti dimoun ki bizin pei sa fre la. »

D’autres interrogations se posent. S’il arrive que Jayantee Jhoorrea meure - nous ne le souhaitons pas -, que se passera-t-il ? Est-ce que l’état civil acceptera d’émettre un acte de décès ? Et quid des démarches administratives qui exigent la nouvelle carte biométrique ? Actuellement, elle est privée de son droit de citoyenneté.

En sus, sa pension de vieillesse est abolie malgré une lettre de son avoué à l’état civil et la Sécurité sociale. Sollicité, le Deputy Registrar de l’état civil, M. Hottentot répond qu’il y a des cas similaires à celui de Jayantee Jhoorrea. Il a demande aux proches de Jayantee de venir le voir à son bureau pour voir comment il peut aider.

 

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