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Éventuel rapprochement MSM-PMSD : Xavier-Luc Duval refuse de fermer la porte au parti soleil 

Le leader du PMSD dit n’avoir aucun ennemi en politique.

Le leader du PMSD a refusé de donner toute garantie qu’il ne travaillera pas à l’avenir avec le MSM, un parti contre lequel il s’est opposé au cours des cinq dernières années. 

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«‘Nou pa donn okenn garanti okenn par. Se pa mo rol. Nou ena nou priorite si priorite pa ‘achieve’, nou gete ki pou fer’. Je vais demain rencontrer Bodha et après je vais aussi rencontrer Bhadain. » C’est la réponse donnée par Xavier-Luc Duval à une question du Défi Quotidien le lundi 15 avril 2024 sur l’éventualité d’une alliance entre le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) et le Mouvement socialiste militant (MSM). 

Pressé de questions par la presse à sa sortie d’une réunion du comité exécutif du PMSD, qui voulait savoir s’il maintenait ses critiques acerbes à l’égard du MSM et du gouvernement, comme il l’a fait ces cinq dernières années, Xavier-Luc Duval a répliqué sur un ton plus agressif : « Monn deza dir e mo pou redir tou seki ena pou dir lor MSM lor gouvernnma, e pa ou ki pou fer mwa repet sa. » 

Le PMSD ne ferme donc aucune de ses portes ? À cette question de la presse, le leader du PMSD a rétorqué : « Ce n’est pas le rôle d’un parti de décider quelles portes sont ouvertes ou fermées. ‘Si mo ferm enn laport, mo ferm plizir laport an mem tan. Kan mo ferm enn laport isi, laport ferme par laba. Mo pa osi bet. » 

En ce qui concerne la décision de la présidente du PMSD, Véronique Leu, de quitter le parti après avoir évoqué un rapprochement avec le MSM, Xavier-Luc Duval a fait remarquer que ce n’est pas la première fois qu’elle démissionne du parti bleu. Il a ajouté que si elle n’a pas été informée de quelconques négociations entre le PMSD et le MSM, c’est tout simplement parce qu’il n’y en a pas eu.

Interrogé sur le nombre de tickets revendiqués par le PMSD, Xavier-Luc Duval a affirmé que le parti souhaitait initialement en obtenir dix, mais qu’au final, huit tickets leur ont été proposés, puis le nombre est retombé à sept. « Samedi, on nous a proposé sept tickets plus un ticket invendable. Nous avons fait beaucoup de sacrifices. Nous devions initialement être placés en troisième position comme lors des dernières élections, mais nous avons fini par accepter. Nous avons l’habitude de nous présenter aux numéros 19 et 20 à chaque élection, ‘me sa kout la akoz inpe meyer dir nou pa poz laba dir nou poz dan 13. Zame nounn poze dan 13. Pe pers nou ziska res bagas’ », a-t-il expliqué. 

Revenant sur la journée du dimanche 14 avril lors de laquelle le PMSD a été exclu de l’alliance, il a fait ressortir qu’il ne s’attendait pas à un tel dénouement. « Mo ti panse ki tou bann ti makadam bann chiping ‘out’, sirtou ant le de partner. » Dans la conjoncture actuelle où le Mouvement militant mauricien et le Parti travailliste (PTr) se sont partagé 52 tickets, il pensait qu’ils auraient plus de problèmes que ceux qui ont obtenu seulement huit tickets. 

« Mais j’ai pu constater une attitude différente de Bérenger. Il est connu pour être quelqu’un de changeant. On se souvient qu’il avait été en guerre avec Arvin Boolell qui avait dû démissionner. Ensuite, il y a eu Nando Bodha qui est devenu un ennemi personnel de Bérenger, suivi de Bhadain. Je n’ai aucun doute d’être aujourd’hui un ennemi personnel de Bérenger. Alors que nous étions de bonne volonté, je pense qu’il n’a pas changé. C’est impossible de travailler avec quelqu’un qui peut adorer une personne un jour pour la détester le lendemain », a déclaré Xavier-Luc Duval. 

Ainsi, selon lui, si les trois leaders ne pouvaient pas sauver cette alliance, il aurait été difficile d’espérer sauver le pays dans de telles conditions. Il a ensuite affirmé qu’il n’a aucun différend avec le PTr, qu’il continue de considérer comme un allié naturel. « Je leur souhaite bonne chance avec Monsieur Bérenger. Je me souviens qu’un grand politicien m’avait souhaité bonne chance avec Paul Bérenger lorsque j’avais formé une alliance avec lui, mais je ne l’avais pas écouté. Ce qui est clair, c’est que le PMSD restera l’ami et l’allié naturel du Parti travailliste, mais l’avenir nous dira. Si nous devons envisager de reconsidérer demain, nous le ferons, même avec Bérenger. Nous ne sommes l’ennemi de personne. Nous avons juste des adversaires », a-t-il déclaré.

 

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