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Exercice de Renouvellement : 7 500 détenteurs de permis de port d’arme

Port d’arme Ceux qui détiennent un permis de port d’arme ont jusqu’au 31 décembre 2018 pour le renouveler.
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Un chien a été abattu le jeudi 18 octobre 2018 à l’aide d’un fusil de chasse. L’auteur du crime, un habitant de Surinam, risque la résiliation de son permis de port d’arme. La police, de son côté, se prépare à procéder au renouvellement des permis des détenteurs. Il y en aurait 7 500 à Maurice.

Ceux qui détiennent un permis de port d’arme seront appelés à le renouveler à partir de ce lundi 5 novembre et ce jusqu’au 31 décembre. Les détenteurs de Fire Arm Licences, Game Licences ou Employees Licences devront se rendre dans l’un des sept Divisional Headquaters de l’île.

En jour de semaine, l’exercice se déroulera de 8 h 30 à midi et de 13 h 30 à 15 h 30. Les samedis il se tiendra de 8 h 30 à midi. « Le détenteur du permis devra se présenter en personne, muni d’une pièce d’identité, d’une preuve d’adresse, de son permis, du Firearm Licence Book (livre bleu), d’un Competency Certificate valide et de son fusil pour être soumis à une inspection », fait ressortir l’inspecteur Shiva Coothen du Police Public Relations Office.

Les détenteurs de permis devront notamment s’acquitter de Rs 200 pour le renouvellement de la Firearm Licence.
Les détenteurs de permis devront notamment s’acquitter de Rs 200 pour le renouvellement de la Firearm Licence.

Les détenteurs de permis devront aussi s’acquitter de Rs 200 pour le renouvellement de la Firearm Licence, de Rs 2 500 pour la Game Licence, de Rs 1 500 pour le Competency Test et de Rs 750 pour l’Employees Permit. Si une personne n’a pas renouvelé son permis d’ici le 31 décembre, une surcharge de 50 % sera appliquée sur le montant à payer. Toutefois, si le permis n’a toujours pas été renouvelé d’ici le 15 janvier 2019, il ne sera plus valide. Le détenteur de permis devra alors rendre son arme au poste de police le plus proche de chez lui, sous peine de faire l’objet de poursuites s’il ne le fait pas.

La police mobilisée

Cet exercice annuel nécessite la mobilisation des membres de la force policière qui sont familiers avec le maniement des armes. Les officiers concernés sont ceux du Firearm Index, de la Central Armory, ainsi que des responsables de l’armurerie de la Special Supporting Unit, de la Special Mobile Force et de la garde-côte nationale. Ces derniers procèdent à des vérifications, notamment au niveau du numéro de série et du numéro de reçu. Ils vérifient aussi si l’arme est en good working order, si le marquage de la police sur l’arme a été effacé et si l’arme a été modifiée au niveau des pièces détachées.

Interrogé sur le nombre de détenteurs concernés par l’exercice, l’inspecteur Shiva Coothen n’a pas souhaité divulguer cette information. Cependant, selon nos informations, il y en aurait environ 1 300 dans l’Ouest, 1 200 à la division centrale, 900 à celle du Sud et près d’un millier dans la division Est. Avec une moyenne de 1 100 détenteurs par division, cela revient à environ 7 500 personnes qui détiendraient à ce jour un permis de port d’arme.

Selon l’inspecteur Shiva Coothen, tout ceux désirant en obtenir un doivent formuler une demande auprès du commissaire de police, accompagné d’un certificat de compétence. Mais n’obtient pas un permis qui veut. L’intéressé devra justifier sa demande. « Il s’agit généralement de personnes ayant déjà été victimes d’agression ou de vol, d’hommes d’affaires qui jonglent avec de fortes sommes d’argent, de membres du judiciaire, tel que des magistrats ou des juges, ou encore des VIP », dit-il.

Pas transférable

Le demandeur doit avoir au minimum 18 ans. Il doit être sain d’esprit. Il ne doit être dépendant d’aucune substance ayant un effet énivrant ou narcotique. Il ne doit être coupable d’aucun délit sous la Domestic Violence Act et la Dangerous Drugs Act. Il ne doit pas non plus être impliqué dans un crime lié aux armes.

Le demandeur doit aussi entreprendre un Competency Test, qui se fait sous les instructions d’un officier du Fire Arm Index. En somme, les candidats doivent prouver qu’ils peuvent manier une arme en prenant les précautions nécessaires et être aptes à tirer. Les exercices de tir se font dans les stands de la police prévus à cet effet.

Pour les besoins de la chasse, une lettre du propriétaire du terrain ou de la chassée autorisant au demandeur de chasser est nécessaire. Alors que pour les sociétés de sécurité ou autres entreprises privées, outre un permis de port d’arme, la firme doit aussi être en possession d’un Employees Permit pour qu’un employé puisse se servir d’une arme. L’employé doit lui-même détenir un permis de port d’arme.

L’inspecteur Shiva Coothen souligne que les permis ne sont pas transférables. Lorsqu’un détenteur décède, par exemple, ses proches doivent retourner l’arme à la police. « S’ils souhaitent la garder, ils doivent passer par les étapes menant à l’obtention d’une arme à feu », dit-il.


Armes à feu illégales

Des personnes seraient en possession d’armes à feu qui ne sont pas répertoriées au niveau des Casernes centrales. C’est ce que confirme l’inspecteur Shiva Coothen. Il indique qu’il n’est pas rare que la police découvre de telles armes pendant des raids, des perquisitions, voire des opérations de vérification de routine. « Nous en avons découvert, surtout chez des barons de la drogue », révèle-t-il. Le responsable du Police Public Relations Office lance une mise en garde à ceux qui détiendraient une ou plusieurs armes illégalement. « Il s’agit d’un délit. Si vous en avez, veuillez la restituer à la police pour votre propre sécurité », dit-il, tout en invitant les membres du public qui auraient des renseignements sur l’existence d’armes illégales d'alerter la police.


Le Paintball Marker pas autorisé

Des personnes auraient tenté de faire entrer des Paintball Markers sur le sol mauricien. C’est ce qu’indique l’inspecteur Shiva Coothen. Or, ce fusil à air comprimé est interdit à Maurice, étant défini comme une « firearm ».


2018 : aucun permis révoqué

Aucun permis n’a été révoqué depuis janvier 2018. C’est ce que révèle le responsable du Police Public Relations Office. Une indication, selon lui, que tous les détenteurs respectent la Firearms Act.

« Nous disposons d’un système de contrôle efficace et nos lois sont très performantes », souligne l’inspecteur Shiva Coothen. Un permis peut être révoqué si les dispositions de la Firearms Act n’ont pas été respectées. À titre d’exemple, si le détenteur n’a pas renouvelé son permis, si le marking apposé par la police sur l’arme pour les besoins d’identification ou de contrôle a été effacé, si l’arme a été utilisée pour commettre un délit ou encore si le détenteur a autorisé à une tierce personne d’utiliser son arme, son permis sera révoqué.

 

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