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Expédition aux Chagos : « Cette visite historique a été un succès retentissant », dit le PM

L’expédition aux Chagos a été au menu de la conférence de presse, animée par le Premier ministre (PM), Pravind Jugnauth, ce vendredi après-midi 25 février. Pour le chef du gouvernement, « cette visite a été un succès retentissant ».

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Le PM est revenu sur le voyage entamé par une délégation comprenant des avocats, officiers, des journalistes britanniques et américains, scientifiques de même que des membres de la communauté chagossienne de deux semaines effectué à bord du Bleu de Nîmes sur l’archipel des Chagos.

Objectif : entreprendre une étude scientifique pour délimiter le territoire entre la Zone économique exclusive (ZEE) de Maurice et celle des Maldives.

« La délégation a effectué le premier ‘survey’ à Blenheim Reef (NdlR : situé à l’extrémité nord de l’archipel des Chagos). Cette étude est importante. Nous devrons soumettre nos données au chambre spéciale du Tribunal international du Droit de la mer au plus tard le 14 avril prochain », a déclaré Pravind Jugnauth.

Soulignons que le but de ces études est de procéder à des relevés bathymétriques pour les besoins de l’arbitrage devant la chambre spéciale du Tribunal international du Droit de la mer et qui porte sur la délimitation de la frontière maritime entre Maurice et les Maldives.

Cet exercice est crucial pour permettre à Maurice de réclamer 4 800 mètres carrés de territoire supplémentaire et d’ainsi déplacer sa frontière.

Présence de deux bateaux britanniques déplorée 
Pravind Jugnauth a, lors de ses explications, fait état de la présence de deux bateaux de surveillance britanniques et aussi des coupures d’internet alors que la visite était en cours sur l’archipel des Chagos.

« Maurice avait, par courtoisie, écrit à l’Angleterre en décembre dernier que nous entamerons un ‘survey’ à Blenheim Reef. L’Angleterre avait par la suite répondu qu’il n’allait pas créer un obstacle à cet exercice. (…) Je condamne ainsi la présence de ces deux bateaux britanniques alors que notre délégation effectuait les exercices. Zot in swiv pou monitor nou ban aktivite. Lorsque le Blue de Nîmes a traversé la ZEE de l’archipel des Chagos, la connexion d’internet a été interrompue. La connexion a été rétablie au moment où le paquebot a quitté le ZEE des Chagos », déplore le PM.

Le chef du gouvernement, insistant sur la pertinence de cette visite dans l’archipel des Chagos, a une nouvelle fois, condamné la prise de position du Royaume-Uni et de certains députés britanniques. Pravind Jugnauth a, dans la foulée, lancé un énième appel à l’Angleterre de respecter les droits internationaux, l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice entre autres.

« Je dois être fier que nous avons pu entreprendre pour la première fois une visite dans l’archipel des Chagos. Je suis extrêmement satisfait des retombées de cette visite historique qui nous a permis d’atteindre les quatre objectifs. Parmi, collecter les données pour notre réponse contre les Maldives. Et cette visite a permis d’accomplir le souhait de nos compatriotes qui sont d’origine chagossienne. Ils ont pu se rendre dans leur pays natal sans aucune restriction, voire ‘escort’ étranger ou militaire. Ils y sont partis comme des citoyens libres », a souligné le PM. Et d’ajouter que cette expédition a été la une des médias à l’étranger notamment BBC et The Guardian. Pravind Jugnauth dit envisager, à l’avenir, une visite sur l’archipel des Chagos.

« Les commentaires de certains politiciens font pitié »

Le PM n’a pas mâché ses mots à l’égard de certains membres de l’opposition qui, selon lui, avaient commenté sur cette expédition aux Chagos. « Fin ena ban komanter ki komkwa Moris pa ti bizin al fer sa survet la. Li paret ena gran exper dan Moris ki dir ki apartir ban zimaz sateliter ki kapav prepar nou ‘reply’ ki bizin soumet au Tribunal international du Droit de la mer. Les commentaires de certains politiciens font pitié. C’est très triste. Ils auraient dû se renseigner d’abord. (…) Ce sont des commentaires dépassés. Les images satellitaires ne sont pas non seulement suffisantes mais également pas concluantes pour pouvoir aider ledit tribunal dans l’exercice de la délimitation de la frontière maritime entre Maurice et les Maldives », avance Pravind Jugnauth.

« Ce ‘survey’ de trois jours nous a permis de collecter des données importantes sur ce récif-là. Le travail abattu de Maurice en tant qu’un État responsable sera apprécié », dit le PM.

 

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