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Extrême pauvreté : un cancéreux lance un appel à la solidarité

Kengo Azie en compagnie de sa femme Mary Joyce et de sa fille.

C’est de son lit d’hôpital qu’il a tenu à prendre contact avec la rédaction. Il cherche de l’aide pour sa fille et son épouse, qui n’ont rien à manger depuis que lui, principal gagne-pain de la famille, est en traitement pour soigner son cancer de la gorge. Une histoire triste, une réalité déconcertante.

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Il est 15 h 15, la salle d’attente de radiothérapie de l’hôpital Victoria est pleine à craquer. Dès 15 h 30, les visiteurs se ruent à l’intérieur. Allongé sur son lit d’hôpital, le drap lui couvrant la tête malgré la chaleur, Kengo Azie tente tant bien que mal de dormir. Il reçoit très rarement de visites et ne compte pas sur celle de sa femme et de sa fille aujourd’hui. Il est donc surpris de les voir. Son visage maigre et fatigué s’illumine. Il a du mal à parler.

Son épouse explique qu’on vient de lui diagnostiquer un cancer à la gorge. Cela fait deux mois qu’il est hospitalisé. Pour le moment, il fait des séances de radiothérapie. Il se déplace avec difficulté et, de temps en temps, s’assoit pour quelques minutes. Il est tellement content de voir sa fille âgée de 8 ans. Émue, elle le serre dans ses bras. Cela fait quelques jours déjà qu’elle ne l’a pas vu.

Une aide de votre part à la famille est la bienvenue. Numéro de contact : 208 6002 et par SMS et Whatsapp au 5256 5154.

« Pa ti ena kas transpor », fait observer sa mère Mary Joyce. « C’est très difficile pour nous de venir le voir régulièrement. Mon mari vient de Rodrigues et il n’a pas de proches ici. En ce moment, nous n’avons plus un sou », dit cette habitante de Pointe-aux-Sables en pleurant. « Ma sœur et mon frère viennent de temps en temps nous voir pour apporter un peu de nourriture, que nous gardons précieusement en n’en mangeant qu’une petite partie chaque jour. »

C’est très difficile pour nous de venir le voir régulièrement. Mon mari vient de Rodrigues et il n’a pas de proches ici. En ce moment, nous n’avons plus un sou »

Mary Joyce explique qu’elle tente de rester forte pour sa fille. « Elle est très perturbée en ce moment. Elle n’arrive pas à bien dormir. Chaque soir, elle réclame à plusieurs reprises son papa. Elle me demande quand il va revenir. J’essaye de la réconforter autant que possible. Elle a aussi des difficultés à l’école. Elle a très mal travaillé au dernier trimestre », raconte la mère.

En entendant cela, son père nous demande tristement de leur venir en aide. « C’est moi qui apportais de quoi manger à la maison. Je travaillais comme maçon et au moins une fois par semaine, on mangeait copieusement. Ma femme travaille trois fois ou plus par semaine pour Rs 200 et Rs 100 de transport par jour. Elle repasse et nettoie. Mais en ce moment, vu que ma fille est seule à la maison, elle ne peut pas travailler beaucoup. J’ai envie de rentrer », explique-t-il.

Ce sont toutes ses raisons qui l’ont contraint à lancer un appel à la solidarité du public.

Comment leur venir en aide ? La petite fille reprendra le chemin de l’école. Elle a besoin d’une paire de chaussures, d’un cartable et de nourriture. Vous pouvez également apporter du soutien à Kengo, qui est à l’hôpital et qui ne reçoit pas de visite.

Le calvaire des patients

Kengo ne se plaint pas beaucoup du traitement. Il reste concentré sur son objectif de rentrer à la maison au plus vite pour pouvoir travailler et apporter de l’argent à sa famille. Cependant, d’autres patients ont également beaucoup de difficultés.

Certains, à l’instar de Yashveer Soharaye qui, faute d’équipement approprié à Maurice, est actuellement en Inde. Manque de fonds, son intervention chirurgicale avait été interrompue. Par la suite, un accord a été trouvé avec l’organisation Enn rev enn sourir.

Pour sa part, Mala est une victime du cancer du sein. Elle a déjà subi une ablation du sein et maintenant, elle fait des séances de chimiothérapie. Sauf que tout ne se passe pas comment prévu… « Il n’y a jamais suffisamment de place, ce qui fait que souvent, nous devons rentrer chez nous sans que notre tour n’arrive. De plus, on nous reçoit dans la salle des hommes, là où ils sont admis. C’est vraiment très embarrassant. C’est épuisant et cela joue sur notre moral. »

Tous espèrent que les patients seront bien encadrés, tant dans le domaine médical que psychologique.

 

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