Live News

Fermeture de l’usine Queenswear Ltd : 130 employés sur le pavé

Des employés de l’usine Queenswear Ltd, située dans la zone industrielle de Plaine Lauzun, se retrouvent au chômage. Cette fermeture aura un effet domino sur plusieurs autres petites usines.

Publicité

Après 25 ans de présence à Maurice, l’usine Queenswear Ltd a été mise sous administration judiciaire, le vendredi 22 septembre. Cette usine fournissait la matière première à d’autres usines textiles locales. « Elle fonctionnait à plein régime, et pas plus tard que la semaine dernière, des employés ont fait des heures supplémentaires », souligne Antony Li, le directeur général, d’origine hongkongaise. Le ministère du Travail et des Relations industrielles a initié une enquête. Selon des recoupements d’informations, la direction avait reçu un ordre de mise en liquidation depuis le 13 janvier dernier.

La dette de l’usine s’élève à Rs 50 millions, ce que ne dément pas le directeur. Elle doit Rs 37 millions à la Banque de Développement (DBM) et Rs 13 millions à la Wastewater Management Authority (WMA). « Si le gouvernement nous donne l’autorisation d’ouvrir l’usine, alors nous pourrons négocier avec ces deux institutions pour aménager le remboursement », explique-t-il. « Je ne souhaite pas que mon entreprise ferme ses portes », ajoute le directeur, j’ai plusieurs commandes à satisfaire. Des petites et moyennes entreprises dépendent de nous pour les fournir en toile. Si on ferme, plusieurs usines risquent de mettre la clé sous le paillasson. » Il ajoute que « pas plus tard que vendredi, près de Rs 700 000 de marchandises étaient en préparation. Désormais tout est bloqué ». Lundi, le directeur, accompagné de ses hommes de loi, a fait appel du jugement prononcé vendredi.

Le syndicaliste Faizal Ally Beegun précise que l’usine emploie des salariés mauriciens, indiens et népalais. « Ceux employés dans l’administration n’ont pas reçu de salaire ces 4 ou 5 derniers mois. Ils sont 90 Mauriciens au sein de l’usine. Ils seront placés sous le workfare programme, mais ils ne savent pas quand. Les étrangers veulent rentrer chez eux. » Le syndicaliste demande au gouvernent d’annuler les dettes de l’usine auprès de la DBM, « tout comme Paul Bérenger l’avait fait pour l’usine Textel quand il était Premier ministre. »

100 autres emplois menacés de licenciement

La directrice d’Oceantex Limited, Roshnee Bhurtun, ne sait pas à quel saint se vouer. « Depuis vendredi, mon principal fournisseur est entre les mains du liquidateur. Queenswear Ltd est sous scellés. C’est mon fournisseur principal de tissus. Si je ne les ai pas, mon entreprise sera affectée. J’ai des commandes en Europe et en Afrique du Sud. Si une solution n’est pas trouvée dans les plus brefs délais, notre centaine d’employés sera dans une situation très compliquée.»

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !