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Fête des Mères: ces guerrières au grand cœur

Elle passe de la douceur incarnée à la guerrière acharnée pour le bonheur des fruits de ses entrailles. Une maman s’occupe avec amour et courage de son enfant, qu’il ait une malformation, une vie chamboulée ou souffre d’un trouble. Trois mères dévouées se sont confiées dans l’émission « Scènes de Vie », mardi, sur Radio Plus.

Georgette maman de cœur au SOS Village: ses « enfants », sa bataille

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18128","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-30857","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Georgette"}}]] Elle n’a jamais donné naissance à un enfant, pourtant elle a de l’amour à en revendre. Georgette est ce qu’on appelle une « maman de cœur », à SOS Village. « J’adore les enfants. En tant que célibataire, j’ai fait le choix de travailler au SOS Village pour accorder tout mon temps aux enfants. Ce qui me permet d’avoir une vie familiale en quelque sorte. J’ai tissé des liens forts avec ces enfants au fil du temps. Je me suis occupée d’une fille depuis l’âge de trois ans et demi. Elle a actuellement treize ans. Même si je ne leur ai pas donné la vie, ils comptent beaucoup pour moi. Lorsqu’ils souffrent, je souffre aussi. La première personne qu’ils voient lorsqu’ils se lèvent le matin, c’est moi. Je suis aussi leur confidente. Ils me font part de leurs peines et je trouve toujours quelque chose à leur dire pour les réconforter », confie-t-elle.

Caroline Jodhun chanteuse: Jamel, sa mélodie du bonheur

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18129","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-30858","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Caroline Jodhun"}}]] Derrière chaque enfant combatif, se tient une mère courage. Caroline Jodhun, chanteuse très connue chez nous, est l’heureuse maman d’un petit Jamel, qui souffre d’une malformation connue comme le bec-de-lièvre depuis sa naissance. Ce dernier, âgé de sept ans aujourd’hui, a connu les interventions chirurgicales très jeune et il en a fallu du courage à la jeune maman pour surmonter ces épreuves. « Comme beaucoup de femmes, je rêvais du jour où je serais maman. Ma grossesse s’étant bien passée, je ne m’attendais pas à ce que mon fils naisse avec une malformation. Après mon accouchement, le personnel soignant m’a annoncé que mon bébé avait un problème, qui pouvait être corrigé par la suite. Je ne savais pas ce qu’était le bec-de-lièvre. Je croyais que c’était tout simplement un petit problème au niveau de la bouche », raconte la jeune femme. Toutefois, c’est le choc lorsqu’elle voit son bébé. « J’ai été accablée en constatant que sa malformation était plus conséquente. Il avait la bouche ouverte et son palais était visible. C’était un gros choc pour moi, mais j’ai accepté la situation en me disant que Dieu était en train de me mettre à l’épreuve. Je me suis aussi dit que je devais être courageuse pour bien m’occuper de lui », poursuit l’artiste. Caroline Jodhun confie qu’elle a eu beaucoup de problèmes pour l’allaiter, à cause de sa malformation. Débutera alors pour elle un parcours du combattant : celui de chercher des tétines appropriées pour son fils. Elle parviendra finalement à s’en procurer à l’étranger. Il a fallu attendre que Jamel atteigne neuf kilos pour démarrer le traitement, ce qui est devenu possible à l’âge d’un an. Toutefois, l’intervention a dû être annulée, car le petit avait une autre malformation : il avait la partie gauche du visage plus petite que la partie droite (le syndrome de Goldenhar). C’était donc très difficile pour l’anesthésiste de l’intuber. « On m’a conseillé de l’emmener dans un autre hôpital. L’anesthésiste a prétendu qu’il pouvait intuber Jamel malgré sa condition. Même si j’ai eu un mauvais pressentiment, je me suis dit qu’il fallait tout de même aller de l’avant avec l’intervention ».

La chance sourit

Son cœur de mère avait raison, puisqu’elle a failli perdre son enfant ce jour-là. « L’anesthésiste l’avait mal intubé. On a dû lui faire un massage cardiaque et lui donner une forte dose d’adrénaline pour le ramener à la vie. Je me suis dit qu’il fallait tout arrêter et permettre à Jamel de grandir encore un peu », dit Caroline Jodhun, qui aura la chance de faire la connaissance d’un harmoniste français par la suite. « C’était lors d’un dîner à la maison. Ce monsieur était choqué en voyant Jamel. Il m’a dit qu’il avait un ami qui s’occupait d’une organisation non gouvernementale en France qui pouvait peut-être venir en aide à mon fils. Le 9 septembre 2010, j’ai reçu une lettre de l’association Face au Monde pour me dire qu’elle acceptait de prendre en charge Jamel. J’étais aux anges, mais aussi meurtrie puisque je ne pouvais l’y accompagner. Son traitement a duré deux mois et je suis restée ici, avec mon cœur qui saignait », raconte-t-elle, émue. Le petit Jamel se porte mieux et vit plus ou moins normalement. Il va à l’école, même si son traitement n’est pas encore fini. Caroline Jodhun dit être reconnaissante envers son entourage pour son soutien, surtout sa maman. « Je dois aussi dire merci à la musique, puisque c’est à travers mes chansons que les gens ont découvert le problème de Jamel. Plusieurs mamans dont les enfants souffrent du même trouble m’ont ainsi sollicitée. Je les ai guidées pour chercher du soutien et elles ont réussi à faire soigner leurs enfants ». Aujourd’hui, la jeune maman souhaite lancer un message aux parents dont les enfants souffrent d’un handicap : « Un enfant est un don de Dieu. Il s’agit d’une épreuve et il nous faut tout faire pour la surmonter. Nous devons surtout être là pour le soutenir dans son combat. Il ne faut pas oublier qu’il y a des personnes qui n’ont pas la chance d’être parents. Quant à moi, je suis comblée. Jamel est ma raison de vivre. »

Uma Sooben présidente de Joie de Vivre Universelle: son fils autiste est son guide

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18130","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-30859","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Uma Sooben"}}]] « Roy est un cadeau du ciel », nous confie d’emblée Uma Sooben, présidente de l’association Joie de vivre universelle. Son fils, aujourd’hui adolescent, est né prématurément, soit au sixième mois de grossesse, et il est atteint d’autisme. Toutefois, de nature positive, cette maman n’a jamais baissé les bras. « Grâce à mon fils, j’ai beaucoup appris et j’ai connu le vrai sens de la vie. Roy est mon guide, voire mon professeur. Avant sa naissance, mon quotidien c’était maison, boulot, dodo. Je me suis, par la suite, davantage tournée vers la spiritualité. Il m’a donné une grande leçon de vie », dit-elle. Uma Sooben ajoute que c’est Roy qui a été son inspiration pour mettre sur pied l’ONG Joie de vivre universelle. Cette association s’occupe principalement des enfants atteints de déficiences mentales. Toutefois, souligne notre interlocutrice, malgré sa force de caractère, sa vie n’a pas été un fleuve tranquille. « Lorsque mon fils est né, je n’ai pas pu le voir tout de suite puisque, comme il était prématuré, il fallait l’intuber. Il est resté à l’unité néonatale des soins intensifs pendant trois mois. Il ne pesait que 800 grammes. Je n’avais pas le droit de le toucher. Il y avait des prématurés qui ne survivaient pas, mais j’ai toujours été positive et j’ai gardé espoir », confie Uma Sooben. Elle dit avoir eu la chance de rencontrer une pédiatre exceptionnelle. « Elle a beaucoup encadré mon fils. Elle m’a dirigée vers un kinésithérapeute, une psychomotricienne et un orthophoniste. Roy avait un problème cardiaque. Heureusement que nous avons la nationalité française, j’ai donc pu l’emmener en France pour son opération. Depuis, il se porte mieux », souligne-t-elle. Toutefois, Uma Sooben avoue qu’avoir un enfant autrement capable n’est pas toujours évident. Dans son cas, c’est son couple qui en a souffert. « J’étais très possessive envers Roy et je ne laissais personne l’approcher. Cela a créé des problèmes au sein de mon couple. Toutefois, depuis notre séparation, je suis plus proche de mon ex-époux. Il vient voir Roy tous les jours et me soutient beaucoup, tout comme ma maman et des amis sur qui je peux toujours compter », confie-t-elle. Cette mère courage déplore aussi le fait que certains parents rejettent leur enfant handicapé, le cachent ou sont dans le déni. « Même les enfants qui ont des déficiences mentales ont beaucoup de potentiel. Il y a des hauts et des bas. C’est humain de craquer, mais il faut toujours rester positif et ne jamais les rejeter », conclut-elle.
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