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Fête des Mères à distance : quand le lien mère-enfant se renforce

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Elles n’ont pas vu leurs enfants depuis plusieurs années. C’est avec nostalgie et mélancolie que ces mères, dont les enfants sont établis à l’étranger, passeront la Fête des mères. Pour l’occasion, Radio Plus compte livrer un cadeau à ces mères ce dimanche. 

Venen Coolen, directeur d’antenne de Radio Plus : « Nous sommes l’intermédiaire des enfants à l’étranger pour leurs mères à Maurice »

Radio Plus a décidé de faire plaisir aux mères dans le cadre de leur fête. Pour l’occasion, la radio préférée des Mauriciens a lancé un appel aux enfants de la diaspora, qui ne peuvent être aux côtés de leurs mères. 

« Nous sommes conscients que de nombreux Mauriciens sont à l’étranger et ne peuvent célébrer cette fête avec leur mère. Nous leur avons donc proposé d’être leur intermédiaire et d’offrir un cadeau à leur mère. Aussitôt l’appel lancé, nous avons été inondés de messages d’auditeurs des quatre coins du monde », fait ressortir Venen Coolen, directeur d’antenne de Radio Plus. Dans la matinée de dimanche, trois équipes de Radio Plus sillonneront l’île pour livrer à ces mères leurs cadeaux surprises offerts par nos partenaires. Il y aura des bijoux de chez Adamas, un gift pack de la Mauritius Duty Free Paradise. Connectés en direct, ces Mauriciens à l’étranger pourront vivre la surprise. Les auditeurs pourront également suivre ce moment d’émotion en direct sur la page Facebook de Radio Plus.


Fête des mères
Jabeer Barahim revient d’habitude tous les ans en décembre pour visiter sa mère Bibi Fazila.

Bibi Fazila Barahim, 58 ans : « Je sentirai un grand vide pour la Fête des mères »

Installé en Angleterre depuis 2002, Jabeer Barahim, 39 ans, travaille comme chauffeur de bus depuis près de onze ans. Issu d’une famille modeste, il raconte que son père était marchand de pain et laboureur, et que sa mère travaillait dans une cantine à Saint-Pierre. Par la suite, elle a aménagé un tricycle et vend toujours des rotis, du halim et du briani.Fête des mères

« D’habitude, je reviens chaque année en décembre pour la voir, mais la pandémie a changé la donne. C’est la première fois que je ne la vois pas pendant aussi longtemps », dit-il. 

Sa mère est une des personnes les plus importantes de sa vie. « Elle est attentionnée, aimante et n’attend rien en retour. Ses actions désintéressées et ses innombrables sacrifices pour notre famille font qu’elle est aimée de tous. L’amour d’une mère ne ressemble à aucun autre. Et je suis devenu la personne que je suis grâce à elle », explique Jabeer Barahim. 

Bibi Fazila Barahim, 58 ans, est triste de ne pas voir son fils. « Jabeer en a tellement fait pour nous. Il s’assure toujours qu’on ne manque de rien », explique-t-elle. Jabeer Barahim appelle ses parents tous les jours. « Il est loin de nous et je sentirai un grand vide pour la Fête des mères ce dimanche. » 


Digam et sa mère Soundron Nursimloo partagent une grande complicité.
Digam et sa mère Soundron Nursimloo partagent une grande complicité.

Soundron Nursimloo, 87 ans : « J’ai le cœur gros de ne pas les avoir près de moi »

L’émotion est palpable dans la voix de Soundron Nursimloo, 87 ans. Cette mère de quatre enfants est veuve. Elle aurait aimé vivre ce jour spécial pour les mères, entourée de ses enfants. Cette femme au foyer a fait de nombreux sacrifices pour leur éducation. 

« En tant que mère, leur éducation a toujours été ma priorité », indique-t-elle. « Ma mère était le seul parent qui venait à l’école toutes les semaines. Elle était très sévère et voulait qu’on réussisse dans la vie », raconte Digam Nursimloo, son fils.

Elle peignait à l’époque sur les nappes et les saris, et produisait du massala. Elle cuisinait des gâteaux dans la cantine de l’école de ses enfants à Saint-Antoine. « Aujourd’hui mes enfants ont beaucoup de reconnaissance envers leurs parents. Nous leur avons transmis nos valeurs. J’ai le cœur gros de ne pas les avoir près de moi. Je vis avec l’une de mes filles, alors que mes trois autres enfants sont établis en Angleterre », indique la mère.  
Soundron Nursimloo voyageait régulièrement pour aller voir ses enfants. Son fils Digam Nursimloo a quitté Maurice en 1999 pour s’installer en Europe. « La séparation était dure, mais ma mère, qui connaissait Londres, rêvait que ses enfants s’y établissent », raconte Digam Nursimloo, qui vient d’habitude à Maurice deux à trois fois l’an.  


Rosemay Uranie entourée de ses filles Vanessa et Géraldine, établies en Angleterre.
Rosemay Uranie entourée de ses filles Vanessa et Géraldine, établies en Angleterre.

Rosemay Uranie, 67 ans : « Je ne pourrai pas serrer mes deux filles et mes six petits-enfants dans mes bras »

Un trésor de mère qui s’est sacrifiée pour ses enfants. C’est ainsi que Vanessa Frivolle et sa sœur Géraldine Dumont décrivent leur mère Rosemay Uranie. Elles sont installées en Angleterre depuis quatorze ans en vue d’un meilleur avenir pour elles et leurs enfants. « Comme mon père est chagossien et que nous avons le passeport britannique, nous avons saisi cette opportunité. Mais ce n’était pas facile pour ma mère de voir ses deux filles s’en aller », raconte Vanessa Frivolle. 

Elles sont parvenues à faire leur vie en Angleterre et sont revenues en vacances à Maurice quatre fois. « Nous avons aussi pu faire venir nos parents en vacances en Angleterre. La dernière fois remonte à 2019. » Rosemay Uranie ne se doute pas de la surprise qui l’attend, concoctée par Radio Plus et ses filles. « Mes deux filles et mes six petits-enfants sont loin de moi. Je ne pourrai pas les serrer dans mes bras. Mes filles m’ont dit de me faire belle, car c’est mon jour, mais le cœur n’y est pas. En temps normal, si elles étaient là, j’allais être bichonnée comme une reine. J’aurais eu des cadeaux et je n’aurais pas eu à cuisiner. Mais cette année, ce sera un jour comme les autres », raconte cette retraitée de 67 ans. 


Nalini Bholah est très proche de son enfant unique, Anjali Bholah.
Nalini Bholah est très proche de son enfant unique, Anjali Bholah. 

Nalini Bholah, 50 ans : « C’est difficile d’être loin de son enfant unique »

Enfant unique, Anjali Bholah étudie la médecine en Hongrie depuis 2017. « Ce dimanche, je suis loin de ma mère, mais je pense très fort à elle. Radio Plus me donne l’occasion d’être proche d’elle en lui faisant une surprise », dit cette jeune femme de 22 ans. Elle suit l’émission You & I, de 19 heures à 22 heures, pendant qu’elle prépare son repas tous les jours. C’est ainsi qu’elle a su pour la surprise organisée par Radio Plus.

« Ma mère m’a soutenue dans mon parcours académique et dans mon développement personnel. Tous les jours, on reconnaît l’importance de notre mère dans notre vie. Mais le jour de sa fête est spécial et je la remercie de nous avoir mis au monde », dit l’étudiante.

Elle souhaite une bonne fête à sa mère via un appel vidéo. « Elle va acheter un bouquet de fleurs et le prendra en photo. Elle me l’envoie pour me souhaiter bonne fête. On célèbre la Fête des mères trois fois l’an », explique la mère. La Fête des mères a lieu à des dates différentes dans le monde. Nalini Bholah, de Saint-Paul, ajoute qu’il est difficile d’être loin de son enfant. Surtout que la vie à l’étranger est différente de celle à Maurice : « Même à distance, il m’arrive de passer la soirée avec elle, car je la soutiens pendant ses révisions. »


Il y a quelques années, Savitree Goinddoo a pris une photo avec sa mère Ponnu Armoogum.
Il y a quelques années, Savitree Goinddoo a pris une photo avec sa mère Ponnu Armoogum. 

Ponnu Armoogum, 78 ans : « Le cœur n’est pas à la fête »

La vie n’a pas été facile pour Ponnu Armoogum. Elle travaillait dans les champs de canne pour nourrir ses neuf enfants. Elle se levait à 3 heures pour s’y rendre. 

Puis, elle rentrait à la maison pour préparer les enfants pour l’école, avant de s’adonner aux tâches ménagères. Dans l’après-midi, elle se rendait à nouveau au travail. 

« Mo inn fer travay difisil pou mo bann zanfan. Aujourd’hui, ils s’occupent de moi. Ils m’achètent tout ce dont j’ai besoin. Mo zis bizin kwi », dit cette habitante de Bois-Chéri.

Avec la résurgence des cas positifs à la Covid-19, elle conseille à ses enfants de ne pas se déplacer. De ce fait, elle va leur parler au téléphone ce dimanche. 

« Cette année, le cœur n’est pas à la fête, car nous avons récemment perdu un proche », dit Poonu Armoogum, qui pense notamment à sa fille, Savitree Goinddoo. Celle-ci réside en Italie depuis trente ans. « Ma mère n’est pas connectée. Je vais lui souhaiter bonne fête au téléphone. Souvent, mes sœurs me donnent aussi de ses nouvelles », explique Savitree, 52 ans. 

Une seule fois, elle a offert un cadeau à sa mère pour la fête. C’était un saladier qu’elle avait demandé à sa sœur d’acheter. « Radio Plus me permet de lui offrir un autre cadeau cette fois-ci », fait-elle observer. Elle dit écouter Radio Plus tous les jours.


Meenakshi Appadoo et sa mère Sujatah Lingiah ne se sont pas vues depuis cinq ans.
Meenakshi Appadoo et sa mère Sujatah Lingiah ne se sont pas vues depuis cinq ans. 

Meenakshi Appadoo, 45 ans : « Je n’ai pas vu ma mère depuis cinq ans »

Meenakshi Appadoo est en Irlande depuis quinze ans. Cette Mauricienne de 45 ans travaille dans une crèche. Avec trois fils à sa charge, elle raconte qu’elle n’a pas une vie facile. Elle a vécu la violence domestique pendant de longues années. Depuis cinq ans, elle vit seule. 

« Je ne peux visiter ma mère à cause des procédures de divorce en cours. Je ne l’ai pas vue depuis cinq ans. Ma mère et moi sommes très proches. Il ne se passe pas un jour sans qu’on ne se parle. Je lui confie mes problèmes et elle m’encourage dans tout ce que j’entreprends. Je suis heureuse d’avoir une telle mère. Elle est un exemple pour toute la famille. C’est grâce à elle que je suis devenue une femme forte et courageuse », fait observer Meenakshi Appadoo. 

L’année dernière, elle n’a pu être présente pour les funérailles de sa grand-mère, qui est décédée le jour des 60 ans de sa mère. Il est difficile pour Sujatah Lingiah de retenir ses larmes, lorsqu’elle évoque l’histoire de sa fille. « C’est une fille courageuse, qui s’occupe seule de trois enfants. J’essaie d’être présente pour elle et je retiens mes larmes, car je ne peux faire davantage. Je ne peux pas aller la voir, car j’ai ma belle-mère à charge », confie-t-elle.


Nalindy Cunnoosamy et Jeya Chinniah célèbrent la Fête des mères à distance depuis 23 ans.
Nalindy Cunnoosamy et Jeya Chinniah célèbrent la Fête des mères à distance depuis 23 ans.

Jeya Chinniah, 63 ans : « Cela fait 23 ans que je ne célèbre pas la fête en compagnie d’une de mes filles »

Jeya Chinniah a quatre enfants, dont deux sont à l’étranger. Nalindy Cunnoosamy est en Angleterre depuis 23 ans. Depuis toutes ces années, elle n’a pas célébré la Fête des mères en compagnie de la sienne. Ce dimanche, elle va l’appeler pour lui souhaiter une bonne fête. Autrefois, elle lui envoyait aussi une carte de souhaits, mais cette année-ci elle va profiter de l’occasion offerte : « À travers ses émissions, Radio Plus nous connecte à Maurice. Quand j’ai entendu la surprise pour la Fête des mères, j’ai voulu faire plaisir à maman. »
Jeya Chinniah indique qu’elle est fière du parcours de ses enfants. « Je les ai accompagnés à chaque étape de leur vie, de la naissance au mariage en passant par l’école et l’université. » 

Elle confie qu’elle sera triste en pensant à ses deux filles. Mais elle va profiter de ce moment avec les deux autres qui habitent avec elle. Elle s’attend à une surprise de ses enfants : « Il se peut que ma fille et mon fils me préparent un repas. »

Elle pense aussi à ses quatre petits-enfants, Jadryen, Chayden, Kyden et Koen, qui sont à l’étranger.

 

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