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Gaza : l'aide à l'Unrwa suspendue par plusieurs pays

Des Palestiniens déplacés recevant une aide alimentaire au centre de l’Unrwa à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 janvier 2024, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas.

Neuf pays ont jusqu'ici suspendu tout financement futur à l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), après des accusations vendredi selon lesquelles des employés pourraient avoir été impliqués dans l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

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Israël, qui espère "faire cesser" toutes les activités de l'agence, a affirmé vouloir s'assurer que l'Unrwa "ne fera pas partie" de la solution dans le territoire palestinien après la guerre entre Israël et le mouvement palestinien.

Pour l'Autorité palestinienne, l'Unrwa a besoin d'"un soutien maximal" et "non qu'on lui coupe soutien et assistance".

Les Etats-Unis avaient immédiatement annoncé vendredi l'arrêt temporaire de toute contribution financière future à l'Unrwa, suivis par le Canada, l'Australie, l'Italie, le Royaume-Uni, la Finlande, les Pays-Bas et l'Allemagne.

La Suisse attend en revanche d'avoir plus d'informations avant de prendre une décision sur leurs aides à l'Unrwa, de même que la France qui a toutefois annoncé dimanche qu'elle ne prévoyait pas de "nouveau versement" à l'agence pour le premier trimestre de l'année. La Norvège a en revanche fait savoir qu'elle maintenait son financement.

L'agence onusienne s'est séparée de son côté de 12 de ses employés.

- Japon -
Le Japon, "extrêmement préoccupé", a décidé  de "suspendre tout financement supplémentaire à l'Unrwa pour le moment", le temps que l'agence "mène une enquête" et "envisage des mesures pour répondre aux accusations", a indiqué dimanche le ministère japonais des Affaires étrangères.

Tokyo précise qu"il "continuera ses efforts diplomatiques pour améliorer la situation" en "fournissant un soutien à d'autres organisations internationales".

- Etats-Unis -
"Les Etats-Unis sont extrêmement préoccupés par les accusations selon lesquelles 12 employés de l'Unrwa pourraient avoir été impliqués dans l'attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre", a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Tout en rappelant le "rôle essentiel" de l'Unrwa dans l'aide aux Palestiniens, le département d'Etat insiste sur l'importance que cette agence de l'ONU "réponde à ces accusations et prenne toute mesure corrective appropriée".

- Canada -
Le ministre canadien du Développement international, Ahmed Hussen, a annoncé vendredi que "le Canada a temporairement suspendu tout financement additionnel à l'Unrwa pendant qu'elle entreprend une enquête approfondie sur ces accusations".

"Le Canada prend ces accusations extrêmement au sérieux et s'implique étroitement avec l'Unrwa et d'autres donateurs sur cette question", a-t-il ajouté, stipulant aussi qu'Ottawa "restait "profondément préoccupé par la crise humanitaire à Gaza".

- Australie -
La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, s'est dite samedi "profondément préoccupée" par les accusations portées contre l'agence onusienne.

"Nous saluons la réponse immédiate de l'Unrwa, y compris la résiliation de contrats (de membres du personnels, NDLR) ainsi que l'annonce d'une enquête sur les accusations envers l'organisation", a-t-elle ajouté tout en notant l'impact du "travail vital" de l'agence pour les habitants de Gaza et "les plus de 1,4 million de Palestiniens qui s'abritent actuellement dans ses installations".

- Italie -
"Le gouvernement italien a suspendu le financement de l'Unrwa après l'atroce attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre", a annoncé le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani.

"L'antisémitisme et le Hamas sont les nouveaux SS, la nouvelle Gestapo, parce que la chasse au juif a été menée de manière scientifique", a en outre commenté M. Tajani, samedi jour du souvenir de la Shoah.

- Royaume-Uni -
Le Royaume-Uni "est consterné par les accusations selon lesquelles des employés de l'Unrwa ont participé à l'attaque du 7 octobre contre Israël", écrit samedi le ministère des Affaires étrangères.

"Le Royaume-Uni suspend temporairement tout financement futur de l'Unrwa pendant que nous examinons ces accusations préoccupantes", a-t-il ajouté.

- Finlande -
Jugeant "sérieuses" les allégations contre les employés de l'Unrwa, le ministère finlandais des Affaires étrangères a appelé samedi à "une enquête indépendante et approfondie".

"Nous devons nous assurer que pas un seul euro d'argent finlandais ne parvienne au Hamas ou à d'autres terroristes. Le soupçon que des employés d'une organisation recevant de l'aide humanitaire sont impliqués dans une attaque terroriste est la raison de la suspension des paiements", a commenté Ville Tavio, ministre du Commerce extérieur et du développement.

- Pays-Bas -
"Nous sommes extrêmement choqués", a déclaré samedi le ministre néerlandais du Commerce et du développement, Geoffrey van Leeuwen, en annonçant le gel de tout financement à l'Unrwa.

"L'accusation consiste à dire que l'attaque perpétrée le 7 octobre a été commise avec l'argent de l'ONU, avec notre argent", a-t-il commenté.

- Allemagne -
"Tant que ce ne sera pas éclairci, l'Allemagne, en accord avec les autres pays donateurs, ne va pas donner temporairement son aval pour de nouveaux moyens pour l'Unrwa à Gaza", ont annoncé samedi soir les ministères allemands des Affaires étrangères et du Développement.

"Pour le moment, de toute façon, il n'y avait aucun engagement en attente", ont-ils précisé.

© Agence France-Presse

 

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