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Goodlands : descente policière musclée à Résidence Sainte-Claire

Descente policière musclée  à Résidence Sainte-Claire Captures d’écran de la descente policière à Résidence Sainte-Claire.
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• Six maisons ciblées, l’une subit des dégâts matériels

• La manière forte de la police déplorée

Samedi 10 février, aux petites heures. L’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) donne l’assaut à Résidence Sainte-Claire, Goodlands. Six maisons sont ciblées. Les limiers repartiront bredouilles. Mais des habitants, eux, ne décolèrent pas devant la manière de faire de la police. D’autant qu’une des maisons perquisitionnées a subi des dégâts matériels.

Cette opération antidrogue a été menée en collaboration avec plusieurs unités de police, notamment le Groupement d’intervention de la police mauricienne, les commandos de la marine (MARCOSS), la Criminal Investigation Divsion, la Divisional Crime Intelligence Unit (DCIU) et les Field Intelligence Officers (FIO), entre autres. Munis de mandats de perquisition, les divers éléments de la police ont fouillé de fond en comble les maisons concernées, en présence des occupants.

La serrure d’une des maisons ciblées a été forcée.
La serrure d’une des maisons ciblées a été forcée.
Une porte vitrée a volé en éclats.
Une porte vitrée a volé en éclats.

Toutefois, les résidents d’une des demeures n’étaient pas présents. Ces derniers déplorent la méthode employée par les policiers. Une porte a été forcée par la police pour accéder à la maison, ce qui a causé pas mal de dégâts matériels. De plus, ils s’indignent que les lieux aient été retournés de fond en comble. Toute la scène a été capturée par des images de caméras CCTV.

Du côté de la brigade antidrogue, des responsables affirment que ces perquisitions, y compris celle de la maison inoccupée, ont été effectuées à partir de renseignements et de forts soupçons. On explique aussi avoir frappé à la porte, mais personne n’a répondu, d’où la décision de la police de forcer l’accès principal.

« Kan nou pann trouv dimoun dan lakaz-la, pann fer lafouy akoz pena person », soutient un haut gradé de l’Adsu. Il explique que les policiers présents ont entendu les aboiements des chiens, et c’est ce qui les a fait soupçonner que les habitants se cachaient à l’intérieur de la maison. « Dan bann sitiasion koumsa, l’Adsu forse rantre pou evite ki sispe fini detrir prev », ajoute-t-il.

La maison en question est occupée par un homme de 44 ans, fiché à l’Adsu pour trafic de drogue dans le passé. En avril 2020, il avait été épinglé en possession d’environ Rs 500 000 d’héroïne et 10,2 grammes de drogue synthétique. Lors d’une fouille à son domicile à l’époque, des feuilles d’aluminium, une paire de ciseaux et d’autres outils utilisés pour la préparation de doses de drogue avaient été saisis.

L’Adsu : « Nou pa pou kile dan komba lontre ladrog »

Ces opérations policières seront multipliées dans des régions où les forces de l’ordre reçoivent des plaintes. « Nou kapav ale gagn ladrog, ena kout kapav pa gagne, me nou pou mintenir sa tandans dan bann operasion », confie un surintendant de la brigade antidrogue.

Selon lui, l’Adsu sévira à tout moment. « Pena ler nou pou azir. Nou pou kontinie met baton dan larou aktivite trafikan », martèle-t-il. Avec l’apport des « martins » ou encore pipeurs, les trafiquants opèrent en semant la terreur parmi les habitants qui tentent de les dénoncer, fait-il comprendre.

De plus, le public est encouragé à contacter des officiers de police de haut rang, qu’il s’agisse de l’Adsu ou des commandants divisionnaires, afin que des mesures appropriées soient prises dans les zones où le trafic de drogue est présent. « Ninport kouma nou pa pou kile dan komba kont ladrog. Komiser polis determine pou kas lerin trafikan », affirme-t-il.

 

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