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Handicap : rencontre internationale à Maurice sur le traitement de la spasticité

Les 14 et 15 juillet 2019 s’est tenu un atelier de travail axé sur la « Gestion de la spasticité » à l’hôpital Victoria de Candos organisé par NEURAM (Excellence in Neurological-Rehabilitation and Care), ONG fondée en 2017 par le professeur Anba Soopramanien. Toute une délégation étrangère s’était déplacée, Shiva Jamwal, ergothérapeute exerçant en Grande Bretagne, Sue Paddison, physiothérapeute spécialiste à Londres, Rajiv Reebye, médecin spécialiste de la réhabilitation, François Théron.

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Dr Loveish Seeruttun : «Des idées simples et innovatrices»

loveish« Pour moi, c’était une expérience très enrichissante. J’ai surtout apprécié l’approche pédagogique du Dr Reebye. Ses idées sont à la fois simples et innovatrices. L’accent a été mis sur le travail multidisciplinaire et comment une petite amélioration dans la qualité de vie d’une patient peut le soulager, que ce soit au niveau physique et psychologique ».


Diksha Rampall, physiothérapeute : «Des enseignants merveilleux»

diksha« L’atelier de travail organisé par NEURAM était selon moi d’une importance capitale pour tout professionnel de santé s’occupant des cas neurologiques. Les workshops étaient aussi pratiques et interactifs, et consistaient à partager les connaissances et les outils nécessaires pour la gestion de la spasticité. En tant que physiothérapeute, j’ai appris et pratiqué les différentes techniques non seulement pour la gestion de la spasticité mais aussi pour sa prévention. Finalement les Drs Reebye, Shiva et Sue sont des enseignants merveilleux qui transmettent avec beaucoup de passion leur savoir ».


Shiva Jamwal, ergothérapeute : «La participation a augmenté»

« Au fil des années, la participation à nos ateliers de travail a augmenté et nous notons avec plaisir une participation interdisciplinaire. Des jeunes médecins nous ont rejoints, ce qui augure bien de l’avenir ».

Sue Paddison, physiothérapeute : «Les professionnels mauriciens nous font confiance»

« C’est avec joie que je constate que les professionnels mauriciens nous font de plus en plus confiance car au départ je pense qu’ils étaient quelque peu méfiants. Je crois qu’ils ont réalisé que nous ne sommes pas là pour critiquer ou pour donner des leçons mais pour mettre la main à la pâte et aider à améliorer la qualité des soins ».

Pourquoi un seminaire sur la spasticite ?

Je suis médecin spécialiste en rééducation, président et co-fondateur de NEURAM.

Cette Fondation à but non lucratif a organisé ce séminaire pour améliorer les soins aux personnes souffrant de séquelles d’un accident vasculaire cérébral (stroke), d’un traumatisme crânien ou d’une lésion de la colonne vertébrale.

Ces séquelles prennent plusieurs formes, dont l’impossibilité d’étendre et fermer la main rendant impossible les actions simples comme manger, se laver. Cela se nomme spasticité. Plusieurs parties du corps peuvent être affectées: les membres supérieurs et inférieurs, la vessie, etc. Le traitement existe mais est souvent méconnu.

Ces problèmes peuvent nous être étrangers jusqu’au jour où un proche fait face à ces difficultés. Mes collègues de NEURAM ont sillonné le pays, visité les personnes à domicile et les hôpitaux publics et privés. Ce que nous avons découvert ne m’a pas rempli de joie ou de fierté en tant que Mauricien ; au contraire, j’ai pensé que nous négligeons un aspect important de notre raison d’être en tant que citoyen, être humain et médecin - écouter les patients, montrer de la compassion, soulager la douleur et améliorer la qualité de vie. 

La médecine ne signifie pas seulement faire un diagnostic rare, mais s’armer d’outils thérapeutiques pour subvenir aux besoins de ceux qui souffrent après un trouble neurologique. En médecine de rééducation, l’approche peut être un positionnement avec des attelles, des médicaments par voie orale ou intramusculaire, ou des exercices physiques. J’ai vivement déploré l’absence de médecins spécialistes à nos séminaires, car ils ont le pouvoir de changer les attitudes et les pratiques.

Mes collègues et moi applaudissons la participation des jeunes médecins et des physiothérapeutes, ergothérapeutes et infirmiers.
Nous sommes conscients qu’il y a à Maurice d’excellents praticiens de santé et nous souhaitons travailler en étroite collaboration avec eux pour le bien-être des patients souffrant de problèmes neurologiques.

Professeur Anba Soopramanien

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