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Hit and run à Forbach – Matthieu Coret: «Mo fine frole avek motocyclette la...»

La police a fait la lumière sur l’accident ayant coûté la vie au couple Arvind et Manisha Shamloll samedi matin. Matthieu Coret a reconnu son implication et a dénoncé Barlen Mardaymootoo comme étant celui dont la voiture qui a heurté les deux victimes.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"772","attributes":{"class":"media-image wp-image-583","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"348","height":"511","alt":"Barlen Mardaymootoo et Matthieu Coret."}}]] Barlen Mardaymootoo et Matthieu Coret.

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/div> Il a fallu un jour seulement à l’assistant-commissaire de police, Heman Jangi, et ses hommes pour élucider le cas de hit and run de Forbach. Lundi après-midi, ils ont interpellé Matthieu Coret, cadre au Le Rocher Strip Club, après avoir visionné des enregistrements vidéo montrant sa voiture, une Mercedes noire, roulant à vive allure samedi matin. Le suspect a subi un interrogatoire serré au quartier général du CCID, aux Casernes centrales. Dans un premier temps, il a nié toute implication dans le cas de hit and run. Il a déclaré aux enquêteurs : « Mo pa konn narien ladans. Mo ti lakaz, mo ti apé dormi ek mo loto pane roulé. » Sauf que les limiers du CCID étaient en possession d’une série d’éléments prouvant la présence de la voiture de Matthieu Coret dans divers endroits dans le nord de l’île samedi matin. Confronté à ces « preuves », le suspect n’a eu d’autres choix que de revenir sur sa déclaration. « Mo pou raconte la vérité », a-t-il dit. Le jeune homme de 25 ans a ainsi reconnu être impliqué dans l’accident fatal ayant coûté la vie à Arvind et Manisha Shamloll. « Mo fine frole avek motocyclette la ek mone contigne alé. Lerla, loto Barlen fine tappe ek motocyclette. Sa 2 dimoune la ine tombé », devait-il préciser aux hommes de l’ACP Jangi. Après son interrogatoire, il a été arrêté et placé en détention.

Mordus de la vitesse

Matthieu Coret a confirmé que Barlen Mardaymootoo, Dj à Le Rocher Strip Club et surnommé Dj Given, et lui roulaient à vive allure ce matin-là sur l’autoroute. Après l’accident, Matthieu Coret a indiqué être rentré chez lui. Il a alors recouvert sa voiture à l’aide d’une bâche. À un proche qui lui a demandé pourquoi sa voiture était recouverte, Mathieu Coret aurait lancé : « Given sa ! Li fine tappe are lichien. » À lundi soir, Barlen Mardaymootoo était activement recherché par la police. Plusieurs battues ont été effectuées sur le littoral nord, ainsi que dans l’Est. Elles n’ont toutefois rien donné. Sa voiture, une Honda Civic tunée, a été placée sous scellé… tout comme la Mercedes tunée de Matthieu Coret. Les deux sont connus pour être des mordus de la vitesse. Ce mardi, l’interrogatoire de Matthieu Coret se poursuivra. C’est grâce à des enregistrements vidéo que la police a pu remonter jusqu’à Matthieu Coret et Barlen Mardaymootoo. L’ACP Jangi, du Central CID, a pris le dossier en main dimanche matin. Après avoir visionné plusieurs enregistrements, la police est arrivée à la conclusion que la Mercedes (de Coret) et la Honda Civic (de Mardaymootoo) faisaient la course sur l’autoroute. Lundi après-midi, une escouade du Central CID a procédé à la saisie des deux véhicules, qui se trouvaient dans la région de Fond-du-Sac. La Honda Civic a attiré leur attention. Elle avait certes été retapée par un tôlier, mais certains indices laissaient présager qu’elle pourrait avoir été impliquée dans un accident récent.  il y avait notamment un pneu crevé à l’intérieur du véhicule. De plus, la partie gauche sur l’avant de la voiture avait été en partie endommagée. Vidhu Madhub-Dassyne, directrice du Forensic Science Laboratory (FSL), et ses experts ont procédé à une première analyse de la voiture sur les lieux, avant de la faire remorquer dans un garage de la localité. Il était alors 17 h 20. L'exercice s'est déroulé en présence des enquêteurs du CCID et sous le regard  des badauds. La police n’aura pas à attendre les résultats. [huge_it_slider id="2"]
INFOGRAPHIE: Yasseen Camiry
[row custom_class=""][/row] [blockquote]Richard Duval: « Mo ti al kass enn poz dan kann »[/blockquote]
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"1684","attributes":{"class":"media-image wp-image-587","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"350","height":"527","alt":"Richard Duval"}}]] Richard Duval

La police est de moins en moins convaincue que Richard Duval soit impliqué dans l’accident qui a coûté la vie au couple Shamloll à Forbach. Après une nouvelle déposition lundi, il a été autorisé à rentrer chez lui. Dans la déposition, consignée en présence de Me Assad Peeroo, l’ancien président de la State Property Development Company a indiqué aux  hommes de l’ACP Jangi qu’il avait quitté la région Nord aux alentours de 22 h 15, samedi, pour se rendre à une soirée familiale. En cours de route, a-t-il expliqué, il aurait fait une halte dans un champ de cannes. «Mo ti al kass enn poz dan kann», a-t-il précisé aux enquêteurs. Richard Duval a ajouté qu’il se trouvait alors en compagnie d’une dénommée Sharon. Celle-ci, qui était à bord d’une autre voiture, s’est garée et a pris place dans celle de l’ancien député. Elle a également été entendue par le Central CID en présence de son avocat, Nityesh Peetumbur. Sharon a confirmé qu’elle se trouvait en compagnie de Richard Duval cette nuit-là. Après avoir « kass enn poz », Richard Duval dit s’être aperçu qu’il avait égaré la clé de contact. Il a laissé la voiture sur place. Son amie l’a déposé chez lui. Cette nouvelle audition de l’ancien député du no 12 était nécessaire après que Mohamadkhan Jamalkhan, son chauffeur, est revenu sur sa première déposition. Initialement, cet habitant de Port-Louis avait soutenu que samedi soir, il avait égaré la clé de contact de la Kia noire de Richard Duval dans un champ de cannes où il se serait soulagé. Lundi, le chauffeur devait se rétracter : « Aster la mo pou koz laverite. » Il a indiqué que samedi matin, soit à l’heure de l’accident, il se trouvait à son domicile. C’est, a-t-il dit, pour « protéger » son patron qu’il a menti. Il a expliqué que, samedi matin, il s’est rendu chez Richard Duval. Tous deux ont alors mis le cap sur Forbach pour récupérer la Kia qui avait abandonnée dans un champ de cannes. Mohamadkhan Jamalkhan a nié toute implication dans ce cas de ‘hit and run’. À l’issue de son interrogatoire, Mohamadkhan Jamalkhan a été traduit devant le tribunal de Pamplemousses sous une accusation provisoire de « conspiracy to hinder a police enquiry ». Il a passé la nuit en cellule.

Manisha tuée à une semaine de son anniversaire

[row custom_class=""][/row] Deveena Quedou, 47 ans, a, depuis samedi, perdu la joie de vivre.  Sa fille Manisha, 22 ans, et son gendre Arvind Shamloll, 32 ans, (photo) ont été tués dans un accident de la route à Forbach. Les conducteurs impliqués dans cette collision ne se sont pas arrêtés. Révoltée, Deveena veut que les coupables soient punis. « Ils auraient pu au moins s'arrêter et leur porter assistance », s’indigne-t-elle. Le couple comptait un an et 11 jours de mariage. « Je me rappelle de la première fois où ma fille m'a confié qu’elle s’intéressait à un garçon », relate Deveena. La jeune femme, originaire de Grand-Baie travaillait dans une pâtisserie de la localité quand elle a fait la connaissance d’Arvind. « Il était coiffeur et son salon se trouvait en face de la pâtisserie », explique le beau-frère d’Arvind. Deux mois après leur rencontre, Arvind a sollicité l’accord des parents de Manisha.  C’était en juin 2014. « Arvind est venu seul à la maison. Il m’a avoué ses sentiments envers ma fille. Il était très aimable », se souvient Deveena. Le mariage est célébré le 10 août 2014. Le couple s’est installé chez Arvind, à Laventure. Le jeune homme vivait avec sa mère, veuve, et son jeune frère qui prépare actuellement les examens de la School Certificate. Des projets, le couple en avait beaucoup. « Ma fille m’a récemment confié que ses règles accusaient du retard, mais je ne sais pas si elle était enceinte », dit-elle. Tout s’est envolé, comme la fête d’anniversaire de Manisha.  « Ma fille comptait célébrer ses 23 ans ce vendredi 25 septembre… » [row custom_class=""] [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] [/row]

Hit and run : possible accusation d’assassinat

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"1686","attributes":{"class":"media-image aligncenter wp-image-586 size-large","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"960","height":"540","alt":"Me Sandilen Calliapen"}}]] Le délit de fuite (hit and run) peut donner lieu à une accusation d’assassinat, lorsque la collision est volontaire et préméditée, explique Me Sandilen Calliapen. Et d’ajouter : « Le fait de ne pas s’arrêter lors d’un accident peut entraîner des poursuites pour non-assistance à personne en danger. » S’il y a mort d’homme ou des blessés, le conducteur coupable d’un délit de fuite risque une peine de prison allant jusqu’à six mois et une amende maximale de Rs 5 000. L’avocat ajoute qu’un conducteur peut être poursuivi pour homicide involontaire par imprudence, dans un accident fatal, lorsque la collision n’est pas volontaire. Un conducteur impliqué dans un accident a le devoir de porter assistance aux blessés et de faire le nécessaire pour qu’ils soient transportés à l’hôpital le plus proche, sauf si les blessés refusent de leur plein gré. De plus, les conducteurs doivent signaler à la police tout accident dans lequel ils sont impliqués dans un délai de quatre heures. Le non-respect de ces dispositions légales peut entraîner une peine maximale de six mois de prison. Me Sandilen Calliapen précise que le Code pénal mauricien prévoit des peines sévères pour non-assistance à personne en danger, notamment une amende allant jusqu’à Rs 10 000 et une peine de prison maximale de deux ans. Les véhicules accidentés ne doivent pas être déplacés après l’impact. Toutefois, le législateur a prévu une dérogation lorsque les véhicules impliqués  sont utilisés pour transporter les blessés à l’hôpital. Avant de déplacer le véhicule, sa position doit être tracée sur le lieu de l’accident.

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