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Hospital Attendants: témoins quotidiens de la souffrance et du bonheur

Dameeantee Thylamay et Prega Narainen.
« Merci docteur, je me sens mieux », va dire un patient en quittant l’hôpital après une admission. Mais dans la plupart des cas, il n’aura pas un regard sur l’« hospital attendant », lequel lui a été d’une grande aide durant sa maladie. Incursion dans un métier peu connu et qui mérite d’être valorisé. Dans le passé, on appelait les hommes « domestiques » et les femmes étaient connues sous le péjoratif nom de « nénène ». Mais après un changement d’appellation, ils sont désormais désignés comme des « Hospital Attendants. » Ils ont, entre autres, la charge du nettoyage des salles, de la distribution de la nourriture aux malades, du ramassage des linges sales pour la lessive, le transport des malades qui doivent être admis dans les salles. Ils emmènent aussi les patients au service de la radiographie et pour les examens d’électrocardiogramme. « Nous accompagnons les patients à toutes les étapes lors de leur séjour à l’hôpital, soit depuis leur arrivée jusqu’à leur départ », explique Dameeantee Thylamay, qui exerce ce métier depuis près d’une quinzaine d’années. Elle est actuellement Senior Attendant Hospital Services à l’hôpital de Rose-Belle.

Expérience traumatisante

Elle explique que c’est un métier où la patience et la compréhension sont indispensables. Elle nous confie que plusieurs personnes ont abandonné la profession dès le premier jour. Elle avance qu’une personne doit être forte psychologiquement pour pouvoir exercer dans ce domaine. « Dans ce métier, on fait face à toutes sortes de maladies, à la souffrance humaine et à la mort, mais il y a aussi le bonheur de voir des personnes quitter l’hôpital après leur guérison », dit-elle. Elle avoue qu’au début, ce n’était pas facile pour elle, surtout après une expérience traumatisante qui l’avait fortement marquée. Mais avec l’encouragement de ses parents, elle a pu persévérer dans le métier. Pourquoi a-t-elle choisi cette profession ? Dameeantee Thylamay nous confie qu’à l’époque, elle tombait souvent malade et était régulièrement admise à l’hôpital. « J’avais une telle fascination pour les ‘Hospital Attendants’ que j’ai sauté sur la première occasion pour me faire embaucher » Bien que c’est un travail qu’elle aime, elle admet aussi que les Hospital Attendants font aussi face à nombre de difficultés dans l’exercice de leurs fonctions, mais qu’ils arrivent à surmonter car pour eux, l’intérêt des patients est primordial. Prega Narainen, lui, compte 41 ans de service comme Hospital Attendant. Avant, il travaillait à la Development Works Corporation. « J’ai tout vu dans ce métier », dit-il. Il avance qu’il a même travaillé dans les salles d’opération et a assisté à des césariennes. « Certes au début, ce n’était pas facile, mais on finit par s’y habituer », soutient-il. Il a aussi travaillé dans les salles et les urgences. Les deux Hospital Attendants regrettent que par ignorance du métier, de nombreuses personnes regardent toujours cette profession avec dédain. « Il n’y a pas de plus noble métier que de prendre soins des malades », disent-ils.
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