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Importation de 110 kg d’héroïne : Ti Rania désigné comme chef d’orchestre

Oomar Karrimbaccus
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La brigade antidrogue dispose d’informations sur les présumés complices du principal suspect dans l’affaire sur l’importation des 110 kilos d’héroïne. Un carnet a été découvert et des similitudes existeraient avec le réseau d’un trafiquant notoire.

Oomar Karrimbaccus, alias Ti Rania, maintient pour l’instant sa version initiale. Il affirme qu’il croyait que les sacs contenaient du café et non de la drogue. S’il campe sur ses positions, l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) a toutefois déjà progressé dans son enquête, grâce à l’audition de deux de ses présumés complices. Les skippers Darmendra Rawjee et Jean François Camoin, arrêtés dans  le cadre de l’enquête, ont désigné Ti Rania comme le chef d’orchestre dans l’importation des 110 kilos d’héroïne. Les skippers, dont les interrogatoires ont déjà débuté, se sont épanchés sur le rôle et la participation des différents protagonistes du réseau à l’origine de ce trafic par voie maritime.

Ce sont les éléments recueillis lors des interrogatoires des deux hommes qui ont permis à la brigade antidrogue de s’orienter vers Camp-de-Masque pour épingler les proches d’Oomar Karrimbaccus, le samedi 24 novembre. Rehana Peerkhan (61 ans), Rashida Karrimbaccus Peerkhan (53 ans), Taslima Peerkhan Bruls (48 ans) et Umayr Karrimbaccus (22 ans) ont été arrêtés dans cette affaire. Ils sont soupçonnés d’avoir facilité la sortie en mer devant permettre de récupérer les 110 kilos de drogue. À l’Adsu, on explique que l’enquête a pris une autre tournure après les arrestations des proches d’Oomar Karrimbaccus. La brigade antidrogue dispose d’informations portant sur les ground work operations menées par ces derniers, notamment le clan Peerkhan.

De leur côté, Fabrice Jean-Pierre, aussi connu sous le nom de Tonki, et Jean-Michel Rosette, alias Bébert, en l’occurrence ceux qui étaient sur le hors-bord intercepté en mer par l’Adsu, émettent un tout autre son de cloche. Ils ont laissé entendre qu’Oomar Karrimbaccus ne serait pas aussi « clean » qu’il n’y paraît. Les deux hommes ont formulé plusieurs allégations à son encontre, ce qui a poussé les enquêteurs à faire des vérifications. Les limiers n’écartent pas l’éventualité qu’Oomar Karrimbaccus soit bientôt inculpé de blanchiment d’argent dans le cadre de cette enquête.

Durant la semaine écoulée, l’habitant de Camp-de-Masque a participé à plusieurs interrogatoires. Il a dit, en présence de son homme de loi Me Ashwin Kandhai, qu’il maintenait sa version initiale. « Kafe sa misie. Enn gro bato inn donn nou sa pou bwar », a-t-il maintenu. Dans les jours qui viennent, l’Adsu devrait le confronter aux versions de ses présumés complices.

Autre volet de l’enquête : un carnet contenant une série de numéros de téléphones portables. La brigade antidrogue a déjà commencé à l’analyser. Les numéros corresponderaient à ceux de personnes qui étaient souvent en communication avec le clan Peerkhan. Ce carnet avait été saisi fin novembre, lors d’une descente au domicile de Taslima Peerkhan, à Riche-Mare. Les enquêteurs estiment que le réseau présenterait des similitudes avec celui du caïd Peroomal Veeren.

drogue
Les sachets de drogue et les téléphones satellite saisis sur le trio Karrimbaccus/Jean-Pierre/Rosette.

 

 

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