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Incinérateur à Riche-Terre : le projet réduit en cendres

Incinérateur à Riche-Terre Les opposants au projet ont tenu un rassemblement le dimanche 30 juin 2019.

Le gouvernement ne compte pas aller de l’avant avec le projet d’incinérateur à Riche-Terre. Le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, a lui aussi exprimé son désaccord.

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Un projet mort-né. Voilà ce que s’apprête à devenir l’idée d’ériger un incinérateur à Riche-Terre. Outre le désaccord exprimé par plusieurs membres du gouvernement à l’instar du ministre du Travail Soodesh Callichurn, du député Bashir Jahangeer ou encore du Parliamentary Private Secretary (PPS) Sharvanand Ramkaun, c’est cette fois au tour du Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, d’exprimer son opposition à ce projet. C’est en tout cas ce que nous a déclaré, le dimanche 30 juin, un de ses collaborateurs au Bâtiment du Trésor.

Cette même source ajoute que le chef du gouvernement compte s’exprimer publiquement sur ce dossier à l’une de ses prochaines sorties. « Le promoteur n’a encore eu aucun permis. Le projet ne verra pas le jour. Le gouvernement n’a jamais approuvé ce projet. Un Pull-out Order sera prochainement émis », assure cette source proche de Pravind Jugnauth.

Communication

La campagne de communication de Veolia Recyclage and Environmental Services Ltd lancée la semaine dernière pour rassurer les habitants n’a nullement convaincu les autorités et les membres du public. Dans une déclaration la semaine dernière, Patrice Wadley, le Chief Executive Officer, a déclaré ceci : « Notre dossier, soumis aux autorités pour l’obtention d’un permis EIA, explique clairement que nous sommes en mesure de traiter tous ces types de déchets. En tant que promoteur, nous avons souhaité présenter un dossier complet aux autorités, montrant les nombreuses solutions que nous pouvons offrir au pays grâce à notre station de recyclage et de revalorisation. C’est désormais à elles de nous dire quelles sont les solutions qu’elles souhaitent mettre en œuvre pour le pays. Aujourd’hui, notre projet, tel qu’il est conçu, ne requiert pas la construction d’un incinérateur », avait-il soutenu.

Dans un autre communiqué émis la semaine dernière, la direction de Veolia avait également attiré l’attention sur le fait que « cet incinérateur ne produira pas d’électricité et ne traitera pas de déchets ménagers ». Elle avait souligné que l’infrastructure apporterait surtout une solution appropriée à la gestion de déchets d’hydrocarbures, médicaux, plastiques ainsi qu’aux sols contaminés et filtres à huiles usagées. L’incinérateur sera de petite capacité et n’a pas pour vocation de fonctionner en continu, avait-elle fait ressortir. Veolia avait donné des garanties que l’infrastructure serait construite selon les normes européennes et dans le respect des conditions qui seraient imposées par le ministère de l’Environnement.

Les opposants au projet n’ont pas relâché prise le dimanche 30 juin 2019 lors d’un rassemblement. « Non aux poisons » ; « Non aux déchets pétroliers » ; ou encore « Non à la fumée toxique » sont autant de messages scandés par les contestataires. Pancartes en main, jeunes et moins jeunes se sont réunis pour dire non à ce projet. Les politiciens qui ont également pris part à ce rassemblement, à savoir la députée Aurore Perraud, le ministre du Travail ainsi que le PPS Ramkaun, ont aussi abondé dans le sens des habitants de Riche-Terre.

 

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