Economie

Indice des marchés financiers : Maurice passe de la 2e à la 4e place

ebene Maurice a marqué 62 points.

Le pays perd deux places entre 2017 et 2018, selon l’indice des marchés financiers africains du groupe bancaire sud-africain Absa Group.

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Maurice marque 62 points, derrière le Kenya (65 points), et est ex-æquo avec le Botswana. L’Afrique du Sud est en pole position avec 93 points, selon l’analyse effectuée par l’Official Monetary and Financial Institutions Forum (OMFIF).

Selon l’indice des marchés financiers africains de l’Absa, le Botswana, le Kenya et le Nigeria ont progressé. « L’Afrique du Sud se maintient en tête grâce à des infrastructures financières solides et un solide encadrement légal. Cependant, la performance macroéconomique de ce pays s’est dégradée au cours de l’année écoulée. L’Afrique du Sud, en particulier, cesse de faire partie des six piliers de l’indice comme c’était le cas l’année dernière. Au niveau de l’accès aux devises, elle est devancée par le Kenya. Et par le Nigeria concernant la transparence du marché, la fiscalité et l’environnement de régulation. Ce dernier fait d’ailleurs son entrée dans les cinq premiers avec pour résultat une chute de la Namibie de la quatrième à la sixième place pour 2018 », souligne l’OMFIF.

Désormais à sa seconde édition cette année, cet indice s’impose comme un indicateur de premier rang sur les attraits des marchés financiers africains, utilisé par les États, investisseurs et gestionnaires d’actifs à travers le monde, comme le rappelle Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de Développement dans une préface du rapport. « La seconde parution de cette analyse attire l’intérêt sur les nombreuses opportunités d’investissement et du potentiel inexploité de plusieurs pays du continent », dit-il. 

Manque de connaissances

« La mise en œuvre de marchés bien réglementés, à la capitalisation et à la liquidité importantes, constitue une priorité essentielle au programme de développement du continent. L’indice ouvre la voie à des débats constructifs sur la maturité et l’accessibilité aux marchés financiers africains. Il s’agit d’une importante contribution qui aidera les décideurs politiques, les investisseurs, les régulateurs et d’autres acteurs à identifier les filières et les initiatives qui donneront une orientation vers d’importantes améliorations », explique Maria Ramos, CEO du groupe Absa. Ce groupe a repris une large partie des activités de Barclays Africa.

Selon les auteurs du rapport, un des aspects qui mérite d’être amélioré sur le continent reste la capacité des investisseurs locaux. Les enquêtes menées donnent un aperçu du manque de connaissances et d’expertise dans tout ce qui touche à l’administration de fonds de pensions et les propriétaires d’actifs qui entravent le développement de nouveaux produits financiers. Ils le font en réduisant la demande pour les actifs à forte technicité et en restreignant les stratégies pour diversifier les rendements. 

Ils estiment nécessaire qu’il y ait des avancées sur les infrastructures des marchés et des cadres réglementaires qui devront favoriser la performance des pays qui se situent dans la moyenne.

 

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