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Insécurité routière : plaidoyer pour un engagement commun 

Barlen Munusami, consultant en sécurité routière. L’assistant-surintendant de police Ashok Mattar. Sanjeev Mewasingh, fondateur de Bikers Lovers Mauritius.

Il est nécessaire de mettre les égos de côté afin que toutes les parties prenantes puissent travailler ensemble pour remporter la bataille contre l’insécurité routière. C’est ce qui ressort de l’émission « Au cœur de l’info » du mardi 6 février, animée par Élodie Domun.

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Le bilan des drames sur les routes ne cesse, hélas, de s’alourdir. Depuis le début de l’année, on dénombre déjà 18 décès. Pour mettre fin à cette hécatombe, diverses mesures doivent être prises, tant au niveau des lois que de leur application, ont souligné Barlen Munusami, consultant en sécurité routière, et Sanjeev Mewasingh, fondateur de Bikers Lovers Mauritius.  De leur côté, les autres intervenants, Ashok Mattar, assistant-surintendant de police à la Traffic Branch, et Alain Jeannot, président du National Road Safety Council (NRSC), ont plaidé pour un travail en commun de toutes les parties prenantes possédant une expertise en sécurité routière, afin d’essayer d’inverser la tendance.

« La sécurité routière concerne tout le monde. Il faudrait mettre les égos de côté », a souligné l’ASP Mattar. Cependant, la mentalité des usagers de la route doit changer, car dans de nombreux cas, ce sont des erreurs humaines qui ont conduit à des accidents de la route, dont certains ont été fatals. Il a cité, par exemple, des sorties de route dues à une perte de contrôle, notamment des motocyclistes en raison de la vitesse. Ajouté à cela, il y a également eu la consommation d’alcool ou de drogue.

Pour Barlen Munusami, la police ne devrait pas s’enorgueillir de dresser davantage de contraventions chaque année, mais s’interroger sur les raisons pour lesquelles il y en a autant, en dépit de toutes les campagnes de sensibilisation et du durcissement des lois. Pour lui, il est impératif de développer une culture de la sécurité routière qui doit démarrer dès le plus jeune âge de manière systématique et non ponctuelle.

Sanjeev Mewasingh a évoqué une révision de la façon d’appliquer les lois afin qu’elle soit plus dissuasive. Selon lui, l’abolition du permis de conduire et l’imposition de peines d’emprisonnement inciteraient davantage de personnes à réfléchir avant de commettre une nouvelle infraction.  D’après lui, les incidents comme les rallyes non autorisés de motocyclistes perdurent, car les organisateurs et les participants n’ont pas été suffisamment sanctionnés, d’où les cas de récidive.

En lien avec les nombreux cas d’accidents de la route impliquant les deux-roues, Alain Jeannot est d’avis qu’il faut analyser pourquoi les gens utilisent des motocyclettes et prendre des mesures en fonction de cela pour sécuriser les deux-roues. Il a cité, entre autres, la vitesse, la distraction pendant la conduite et la fatigue. Pour lui, il faut afficher plus de sérieux par rapport aux risques routiers, d’autant plus que les motocyclistes parcourent de plus longues distances, car nous vivons dans une économie de service. Cela a un impact sur la sécurité routière, selon lui.

Intervenant également au cours de l’émission, l’ancien ministre du Transport, Nando Bodha craint qu’au train où vont les choses, les accidents de la route deviennent l’une des principales causes de mortalité à Maurice. Il a plaidé pour davantage de campagnes de sensibilisation et une évaluation systématique de leurs retombées. 

 

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