Interview

Jean-Louis Pismont: «Maurice a le potentiel pour devenir une destination pour les événements»

Jean-Louis Pismont, nouveau président de l’Ahrim
Le marché africain représente un grand potentiel pour l’industrie touristique. C’est l’avis du nouveau président de l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim), Jean-Louis Pismont. Il commente la décision du gouvernement de mettre fin au moratoire sur la construction de nouveaux hôtels. Vous êtes le nouveau président de l’Ahrim. Quelles sont vos priorités pour le secteur de l’hôtellerie ? Je suis chanceux, car je suis élu président de l’Ahrim à un moment où le secteur hôtelier se porte bien. Je dois avouer que nous avons eu une année exceptionnelle, en termes d’arrivées touristiques. Avec de nouveaux accès ariens, nous avons pu enregistrer de bons chiffres. Toutefois, les enjeux restent nombreux, à savoir la sécurité des visiteurs, la pérennité de la qualité et la bataille constante avec les compétiteurs sur le plan international. Le développement des ressources humaines est un aspect à ne pas négliger. Le tourisme, c’est avant tout, les relations humaines. C’est la qualité de notre richesse humaine qui fait notre singularité et assurément notre avantage concurrentiel. Quel sera votre plan d’action pour la basse saison ? Avec la collaboration du ministère du Tourisme et la Mauritius Tourism Promotion Authority (MPTA), nous avons dû nous battre durant la basse saison 2015. Selon les premiers signes, cette année sera identique à l’année passée, s’agissant de la performance du secteur en basse saison. Il faut travailler plus dur, créer des événements tels que les ‘trails’ et autres activités sportives. Maurice a le potentiel de devenir une destination attractive pour les événements. Il faut travailler à développer de nouveaux parcs d’attractions. Si on travaille dans ce sens, il n’y a aucune raison que la basse saison reste une basse saison. Comment réagissez-vous à l’annonce du ministre de Tourisme sur la fin du moratoire sur la construction de nouveaux hôtels ? La crise de 2009 nous avait grandement affectés. Je pense que le gouvernement a bien fait de mettre une pause sur la construction de nouveaux hôtels. Certes, l’industrie touristique ne cesse de se développer et augmenter le nombre de chambres dans le secteur est tout à fait logique. Toutefois, il faut s’assurer que les opérateurs ne privent pas les Mauriciens de leur droit légitime à passer de moments à la plage. Pour les hôteliers, il y aura davantage de compétiteurs. Tant que cette compétition apportera une meilleure qualité des services, c’est un plus pour le secteur. Après la diversification vers la Turquie, l’Inde, la Chine et d’autres pays asiatiques, quel marché le tourisme mauricien devrait-il exploiter ? Je pense que le marché africain représente un grand potentiel pour notre industrie touristique. Il faut souligner que c’est un marché nouveau. En raison d’un manque de connectivité, il est difficile de développer ce marché. Avec l’Air Corridor qui se mettra en place, la connectivité aérienne entre Maurice et des pays africains ira en s’améliorant. Il ne faut pas ignorer que l’Afrique est extrêmement attractive pour Maurice. Il faut également s’y faire connaître. L’Afrique du Sud dispose d’un pouvoir d’achat élevé et représente un marché important pour notre secteur. D’autres pays sont désormais des marchés potentiels.
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