Economie

Jeanine Fourneau : entrez dans ‘Lakaz Gran Mama’ pour les délices d’antan

Jeanine Fourneau Jeanine Fourneau a appris les techniques de préparation de sa mère.

Dans sa petite cabane, ‘Lakaz Gran Mama’, à La City Trianon, Jeanine Fourneau replonge les Mauriciens dans leurs… délicieux souvenirs d’enfance grâce aux gâteaux d’antan. À (re)découvrir sans modération !

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Arouille bouillie, manioc, patate, gâteaux coco, pistaches cristallisées… Autant de délices de jadis que propose ‘Lakaz Gran Mama’ à La City Trianon. Le mercredi 12 décembre, à 16 heures, c’est la ruée devant sa petite cabane. « Les Mauriciens sont très friands de gâteaux qui les ramènent à leur enfance, mais qui deviennent de plus en plus rares. À titre d’exemple, l’arouille bouillie se vend très bien.  Si certains  préfèrent ce plat avec du chatini, d’autres le savourent avec du beurre », fait ressortir Jeanine Fourneau.

‘Lakaz Gran Mama’ a ouvert ses portes, il y a dix ans, dans le village de Chamarel où habite Jeanine Fourneau, femme entrepreneure. « C’est une idée de mon fils qui voulait se lancer dans une activité qui sort de l’ordinaire, confie-t-elle. Puisque j’avais déjà un savoir-faire dans la préparation des gâteaux d’antan, nous avons décidé de le faire d’une façon plus professionnelle. » En plus de ces délices, ils proposent du jus frais, notamment du jus de canne.  En hiver, dit-elle, des tisanes à base de citronnelle et de gingembre sont très prisées. C’est de ma mère que j’ai appris les techniques de préparation. Comme je dis toujours à mes clients, ce sont des gâteaux de ‘letan margoz’ ».

Produits de qualité

Elle ajoute que les gâteaux peuvent sembler simples à préparer, mais ils demandent beaucoup de temps et d’investissement.  « Le manioc et l’arouille se font rares et sont donc plus chers. Par conséquent, ça se répercute sur le prix de vente des gâteaux. Par ailleurs, après l’achat de ces tubercules, une bonne quantité part à la poubelle, car on ne garde que ceux qui sont de qualité pour concocter nos produits. »

Les chefs-d’œuvre de Jeanine Fourneau attirent non seulement les Mauriciens, mais aussi les touristes. « Pour certains étrangers, c’est la première fois qu’ils dégustent un morceau de manioc avec du chatini ‘cotomili’ », explique-t-elle. En cette période de fin d’année, elle se dit très satisfaite de la vente.  « Les affaires sont au-delà de nos attentes et nous recevons plus de clients à Trianon qu’à Chamarel. » La femme entrepreneure se dit persuadée que c’est une activité qui deviendra de plus en plus fructueuse. Aussi, elle ne compte pas déserter ses fourneaux…

Son parcours

Jeanine Fourneau est devenue veuve à l’âge de 25 ans. Depuis, elle vit avec son fils unique.  « J’ai décidé de ne pas me remarier car mon fils est tout pour moi et j’étais confiante de pouvoir l’élever seule. » Pendant dix ans, elle a travaillé pour l’établissement sucrier de Bel-Ombre avant de rejoindre le secteur du textile dans des usines sises à Coromandel et Floréal. « Finalement, je me suis lancée dans l’entrepreneuriat pour aider mon fils et c’est ma destination finale », conclut-elle.

 

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