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Jeux vidéo : quand les adultes sont accrocs aux jeux sur mobiles

Jeux mobile

Les jeux en ligne obtiennent un succès fou. Ils sont gratuits sur les smartphones et hypnotisent quotidiennement des centaines de millions d’adeptes. Parmi les Mauriciens interrogés, ce sont les adultes et surtout les femmes qui jouent le plus sur leurs téléphones. 

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Qu’il s’agisse d’aligner des bonbons colorés ou de former des mots, le principe des jeux vidéo sur smartphones reste le même : une action courte et répétitive avec des difficultés progressives. Ces applications sont gratuites et rassemblent pas moins de dix millions de joueurs à travers le monde, selon Play Store. 

Quelle est la raison d’un tel engouement ? D’abord sa simplicité d’utilisation. Accessible depuis un téléphone portable ou d’une tablette tactile, on peut jouer en tout lieu et à tout moment. Dans le bus, au restaurant ou dans son lit. Pendant une heure ou deux minutes.

Prabha, 39 ans, raconte que depuis que ses filles l’ont initiée à Candy Crush il y a deux ans, elle ne s’est plus arrêtée. « Je joue partout : dans le bus, au lit avant de me coucher, et même parfois aux toilettes », confie-t-elle. Lorsque Candy Crush était à la mode, il y a quelques années. Arriane, 57 ans, était loin de se douter qu’elle compterait parmi les centaines de millions d’adeptes de la saga. « Tout le monde ne parlait que de ce jeu. J’ai donc voulu essayer et j’ai adoré », lance-t-elle. Depuis trois ans, elle aligne les bonbons virtuels pendant des heures chaque jour pour se détendre.

L’algorithme derrière chaque niveau est calculé pour ne pas décourager les joueurs. Le cycle de récompenses est aussi bien ajusté pour ne pas ennuyer. Annie, 42 ans, qui joue à Candy Crush Soda depuis quatre ans explique comment elle s’est lancée dans le jeu.

« Une amie m’avait envoyé le lien. Au début, j’étais assez réticente. Mais après avoir essayé, j’y ai vite pris goût. Je passe plus ou moins deux heures par jour à jouer. Tout dépend du nombre de vies que j’ai », raconte-t-elle. En effet, si les joueurs perdent toutes leurs vies, ils peuvent se retrouver bloqués au même niveau pendant des heures. Il faut parfois s’armer de patience et retenter une vingtaine de fois. C’est ce que fait la majorité. Mais une petite minorité se laisse tenter en achetant des vies supplémentaires qui coûtent environ Rs 50 chacune. C’est le cas de Reshma, 42 ans, qui a fini par mettre la main au porte-monnaie. « J’ai déjà déboursé de l’argent en achetant des vies, car j’en avais marre d’être bloquée au même niveau. »

Dépendance ou passe-temps

Sharda, 49 ans, dit être accroc aux jeux Farm Heroes et Angry Bird 2, auxquels elle joue depuis six mois. « À chaque fois que je n’ai plus de vie, je ne peux m’empêcher de jeter régulièrement un coup d’œil à mon téléphone pour voir si les vies sont de retour. »

« Quand on commence Candy Crush Saga, on n’arrive plus à s’arrêter. On devient dépendant », clame Sanjay, 47 ans. Il a cessé de jouer à ce jeu il y a un an. « J’ai pris la décision d’arrêter le jeu, car cela posait des problèmes au niveau familial. Mes proches me reprochaient de passer tout mon temps sur mon téléphone et de ne pas être présent, même quand j’étais à la maison. »

Néanmoins, pour la plupart des joueurs, ce n’est qu’un passe-temps. C’est le cas d’Arrianne. « Cela me permet de me relaxer et de penser à autre chose. » Pour d’autres, ce n’est qu’une question de bien gérer son temps. « Il faut faire en sorte que ces jeux ne deviennent pas une dépendance. Certaines personnes tombent dans l’excès, mais ce n’est pas le cas pour moi. Je sais comment partager mon temps entre ma famille et mon passe-temps », explique Sharda.

 

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