Interview

Karen Angus : «Maurice en concurrence directe avec le Portugal et l’Espagne»

Les acheteurs étrangers sont de plus en plus exigeants, quel que soit le montant de leur investissement ou la qualité du bien immobilier. Ladirectrice Ventes et Marketing du groupe Evaco estime qu’il faut s’assurer que l’offre proposée sur ce marché réponde aux critères internationaux.

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Dans quelle mesure les projets d’Evaco contribuent-ils au développement économique de Maurice ?
Quand les étrangers font l’acquisition de biens immobiliers à Maurice, ce sont des milliards en devises qui entrent dans le pays tous les ans. Cet argent est directement injecté dans l’économie du pays. D’ailleurs, les étrangers, ayant acquis un bien immobilier et venant vivre à Maurice, emploient du personnel de maison, des jardiniers, des ouvriers pour l’entretien, etc. L’argent n’est non seulement injecté lors de l’achat immobilier, mais aussi au fil des années. D’autres postes sont créés avec la mise en place de ces résidences pour la gestion des copropriétés dans les espaces commerciaux développés au sein de ces complexes (spa, restaurants, magasins, etc.). Le groupe Evaco a un personnel de plus de 300 salariés. Ce sont plus de 300 familles que nous faisons vivre.

L’élimination des frais d’enregistrement sur les transactions immobilières valant jusqu’à Rs 6 millions annoncée dans le budget a-t-elle encouragé les étrangers à investir davantage à Maurice ?
La Non-Citizens Property Restriction (Amendment) Act ne fait pas état de l’élimination de la taxe d’inscription pour les étrangers. La nouvelle directive permet aux étrangers d’acquérir un appartement sur le marché local pour un prix qui démarre à Rs 6 millions. L’objectif étant d’attirer plus de retraités. Mettre de nouvelles règles en place est une bonne initiative, mais il faut aussi un cadre approprié. 

À mon avis, cela n’a pas eu un impact retentissant en raison de la rareté de l’offre répondant à ces critères. Même si un étranger a la possibilité d’acquérir un appartement sur le marché local, cela ne modifie pas ses critères de recherche. Il veut acquérir un bien de qualité à un prix en adéquation avec les prestations fournies et une localisation proche des facilités de la vie quotidienne. Ces acheteurs étrangers sont légitimement exigeants, quel que soit le montant de leur investissement. Il faut donc s’assurer que l’offre proposée sur ce marché réponde aux critères et aux standards internationaux.

Quels sont les nouveaux projets d’Evaco qui sont prévus cette année ?
Concernant nos projets RES et PDS, nous allons livrer la deuxième phase du projet Le Clos du Littoral avant la fin de l’année. Nous préparons également le lancement de deux nouveautés sur ce marché d’ici fin 2017, ou début 2018. Nous avons aussi ciblé le marché local, en lançant des villas indépendantes modernes à des prix attractifs pour les Mauriciens, dans la région de Highlands. Enfin, nous évaluons très sérieusement notre expansion à l’international.

Quels sont les défis que doit relever le secteur de l’immobilier ?
Le défi pour la vente des biens immobiliers se situe au niveau international. Même si de nombreux étrangers désirent acquérir des biens immobiliers à Maurice, il faut leur démontrer les avantages de notre pays par rapport à d’autres destinations également prisées. Nous sommes en concurrence directe avec des pays, tels que le Portugal et l’Espagne. Ces destinations proposent très souvent des avantages équivalents à Maurice et même le passeport européen.

 

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