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Kumari et Pierre-Noël : la vie en compagnie de trois animaux incroyables

Madame Noël comme on la surnomme dans le village d’Albion, a non seulement la main verte, ce qui lui permet de s’adonner à la culture vivrière, sa passion, mais elle sait aussi parler aux animaux. « Il s’agit d’un don », précise fièrement son compagnon Pierre-Noël qui se charge, lui, d’écouler les produits dans le village où le couple a pu fidéliser une clientèle. Entrons sans transition dans le vif du sujet. 

Un beau jour, la chèvre de l’étable a mis bas un magnifique chevreau. Mais elle s’est refusée obstinément d’allaiter le petit. Madame Noël (Kumari) décide d’intervenir. Elle lui fera boire du lait à l’aide d’un petit biberon. Cette source d’alimentation sera bénéfique et en grandissant, le chevreau ne sera pas nourri avec de l’herbe, mais avec des aliments comme le riz, le pain, les viandes, le poulet et les fruits de mer.

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L’animal s’était tellement adapté à ce régime alimentaire qu’on devait prendre toutes les précautions pour l’empêcher de se retrouver dans des endroits comme la cuisine par exemple où il y a de la nourriture toute prête. 

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Tout en grandissant l’animal prenait ses aises. « Il me suivait partout. Lorsque je vais me reposer dans le courant de la journée, il grimpe sur le lit et vient lui aussi s’endormir la tête posée près de la mienne. »

Lorsqu’on l’appelle par son nom « Vini-vini » pour lui proposer le biberon, il va aussitôt accourir. Il n’aura pas la patience d’attendre et viendra planter ses deux pattes avant sur mon ventre pour prendre goulûment son biberon.  


Il vient lui aussi s'endormir la tête posée près de la mienne"

Personne n’avait le droit de toucher à sa maitresse et moi non plus je ne pouvais m’approcher de personne, dit Mme Noëlle. 

Dans le voisinage à Canot où résidait Mme Noël, l’animal suscitait l’admiration et la curiosité de tous. Lorsque madame Noëll doit se rendre à la boutique du coin, l’animal le suit et fera inversement la route avec elle. Il ne la lâche pas d’une semelle. Mais un beau jour, les choses ne vont pas se passer comme d’habitude Ce sera la panique lorsqu’on se rendra compte que la bête avait disparu. 

En somme ce jour-là Mme Noël s’était rendue à la boutique sans prendre la peine d’attendre l’animal qui d’habitude, est toujours suspendu à ses basques. En réalisant que sa maitresse n’était pas là, l’animal s’est précipité à pas de course sur la route principale. Il a tourné dans un chemin latéral. C’est alors qu’il a disparu.

Madame Noël, elle, une fois ses achats terminés a noté, en rentrant à la maison la disparition de l’animal. Elle commence à arpenter la route et finit par tomber sur un jeune garçon. Celui-ci lui dit qu’il l’a bien aperçu et a montré dans quelle direction il partait. L’animal était reconnaissable par la corde accrochée à son cou qu’il trainait derrière lui.

En s’engageant dans une impasse, Mme Noël rencontre une femme à qui elle demande si elle aurait aperçu son bouc. La femme lui répond par la négative. Elle lance alors son cri habituel « Vini-vini ». Le bouc réagi aussitôt « Mo cabri sa, all cherche li », dit alors Mme Noël à la femme. Cette dernière explique alors que c’était sa belle fille qui avait trouvé l’animal et a décidé de l’attacher. Une fois libéré, Vini-vini s’est précipité dans les bras de sa maîtresse. Vini-vini a vécu longtemps et est mort de vieillesse. 

Un canard au comportement étrange

La deuxième incroyable expérience de Mme Noëlle avec un animal de compagnie c’est avec son chien actuel avec qui elle engage des conversations.  Celui-ci lui obéit au doigt et à l’œil. Pour ce qui est du troisième, il s’agit d’un canard au comportement étrange. Il aimait les femmes. « Lorsque les filles arrivaient chez moi, il tournait autour d’elles en battant une seule aile. C’était sa manière de courtiser les femmes. Mais il pouvait se montrer très agressif envers les hommes. 


Elle parle à son chien et a un canard qui aime les femmes"

Il a bien fallu se débarrasser de lui en raison du danger qu’il représentait. Il a fini dans la caraille d’un officier de police.»      

Pierre Noël Jean Baptiste, lui charpentier de son état, a déjà travaillé sous contrat sur la base militaire de Diego Garcia. Aujourd’hui, il se la coule douce aux côtés de sa compagne dans une maison à Albion. C’est là qu’ils reçoivent chaque weekend les enfants et petits-enfants. Ceux-ci ne peuvent oublier la chaleur et l’amour que leur portent leurs parents. Les joyeuses retrouvailles ont toujours lieu autour des bons plats concoctés par Mme Noël, véritable cordon-bleu.
 

 

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