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La mère d’Ashley Mookiah : «Bizin ena enn lazistis pou mo garson»

Les parents du jeune homme sont dévastés.
  • Trois policiers mis à l’index

Le sort semble s’acharner contre Devi Ped Mookiah. Un peu plus d’un an après le décès de son petit-fils de 17 ans, c’est son fils qu’elle perd. Il est décédé dans un accident après qu’il aurait été abandonné à Union-Park aux petites heures par des policiers.

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Devi Ped Mookiah, 57 ans, a perdu le goût de vivre. Son fils Rajsingh Ped Mookiah, Ashley pour les proches, a trouvé la mort dans des circonstances tragiques. Interpellé par trois policiers du poste de Plaine-Magnien aux petites heures du dimanche 2 juillet, cet habitant de Camp Carol, Kenya (un village du Sud), n’est jamais rentré chez lui. Il a été percuté par une fourgonnette à Union-Park, où les trois policiers l’avaient déposé. Ashley, qui devait fêter ses 31 ans le 5 juillet, n’a pas survécu à ses blessures. 

Pour les proches d’Ashley, cet accident aurait pu être évité si les policiers avaient agi différemment, ne serait-ce qu’en le conduisant au poste de police au lieu de le laisser seul sur la route. Devi, qui ne cesse de pleurer cette soudaine perte, demande que justice lui soit rendue. « Bizin ena enn lazistis pou mo garson », lâche cette mère dévastée par la douleur. 

En un peu plus d’un an, c’est un deuxième drame qui afflige Devi. « En janvier de l’année dernière, j’ai perdu mon petit-fils de 17 ans. Il vivait sous mon toit. Je me suis occupée de sa sœur et lui depuis leur enfance. Zot ti kriye mwa ‘Ma’. Le jour de sa mort, il était allé voir son père, puis il est rentré à la maison. Il a rencontré un ami et ils ont discuté un peu. Il était receveur d’autobus et devait récupérer son ami tôt le lendemain. Il s’était donc mis au lit », dit la quinquagénaire. Le lendemain matin, quad son ami est venu le voir, il était encore au lit. 

« Mo ti fini al travay. Li ti ankor pe dormi. En cours de route, mon fils Vimal m’a appelée. Il était en pleurs. Linn dir mwa ki mo tizanfan pann leve. Zot inn amen li lopital, me li ti fini mor. Mon fils Ashley a été très affecté par cette disparition. Mon petit-fils aurait eu 18 ans en mai », dit Devi avec tristesse. 

Mais voilà que plusieurs mois plus tard, après avoir tant souffert, la famille est de nouveau frappée par le deuil. « Dan mem pa de zan, de lamor sorti dan lakaz. Li pa fasil pou mwa », lâche-t-elle, le cœur lourd. 

Depuis la mort d’Ashley, à la suite de cet accident tragique, Devi ne vit plus. « Je ne fais que penser à mon fils. La nuit, je fais les cent pas dans la maison sans pouvoir fermer l’œil. Je ne mange plus. Cette situation m’est très douloureuse », nous confie-t-elle. 

Abandonné à son sort

Le dimanche 2 juillet, c’est à la suite d’un appel à la police que son cauchemar a débuté. « On m’avait dit que mon fils se comportait mal après avoir pris quelques verres. J’ai alors dit d’informer la police. Je pensais qu’il allait se calmer quand les policiers lui auraient parlé. Trois policiers sont venus l’interpeller. Aux petites heures, Ashley m’a appelée pour me dire qu’ils (les policiers) l’avaient abandonné à son sort à Union-Park. Il avait froid. Mon époux et moi l’avons cherché pour le ramener à la maison, mais en vain. C’est un peu plus tard que nous avons appris pour l’accident. Les policiers n’auraient pas dû le laisser à cette heure de la nuit. Sa place était au poste de police », se désole Devi. 

Les policiers ayant interpellé le jeune homme ont été inculpés pour complot. Le chauffeur de la fourgonnette a dû faire face à une accusation provisoire d’homicide involontaire. Ils ont retrouvé la liberté sous caution, le mardi 4 juillet. Les policiers ont nié avoir abandonné la victime sur la route. 

 

 

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