Live News

À la prison des femmes de Beau-Bassin : une détenue avoue être une passeuse et incrimine des gardiennes

La prison des femmes est sous surveillance depuis la découverte de boucles d’oreilles et de chocolats en possession d’une « red-banned detainee ».

Une « red-banned detainee », prise en possession d’articles interdits au sein de la prison pour femmes de Beau-Bassin, a fait une série d’aveux. Dénonçant notamment des gardiennes de haut rang pour leur complicité alléguée. La direction carcérale a initié une enquête.

Publicité

C’est une affaire qui risque d’embarrasser le département pénitentiaire. Une « red-banned detainee », incarcérée pour importation de Subutex, a été prise en possession de six paires de boucles d’oreilles et de barres de chocolat lors d’une « rub down search », menée par deux gardiennes. La prisonnière allait regagner sa cellule après avoir terminé ses corvées quotidiennes. 

Une source très fiable basée à la prison des femmes de Beau-Bassin avance que la détenue a été « prise au dépourvu au moment de la fouille ». La raison ? « En prison, les ‘red banned detainees’ sont des gens dignes de confiance. C’est la raison pour laquelle ils/elles ne sont pas soumis à des fouilles », fait-on comprendre.

La détenue a été soumise à un interrogatoire serré par les gardiennes chargées de la fouille. C’est ainsi qu’elle a non seulement avoué être une passeuse pour les détenues de la prison, mais a également montré du doigt des gardiennes de haut rang pour leur supposée complicité dans la dissimulation de produits illicites dans leurs parties intimes. 

L’administration de la prison a, à partir d’informations recueillies, rapidement réagi en initiant une enquête approfondie pour situer les responsabilités. « Cette affaire jette une lumière crue sur les enjeux de sécurité et d’intégrité à la prison des femmes de Beau-Bassin et met en évidence les défis persistants auxquels sont confrontés les responsables pénitentiaires pour contrôler le trafic illicite au sein même de la prison », souligne-t-on.

Enquête interne

Selon nos informateurs, « cela met en avant l’importance cruciale de renforcer le système pénitentiaire afin d’assurer la sécurité, la réhabilitation et la réintégration efficace des détenus dans la société après leur période d’incarcération ». 

L’enquête interne « fera toute la lumière sur cette découverte. La direction a immédiatement ordonné la mise en place d’une enquête afin d’éclaircir cette affaire », a expliqué le Deputy Commissioner of Prisons, Jagadisen Rungadoo. Il a ensuite souligné que c’est la Deputy Commissioner of Prisons, responsable de la prison des femmes, qui sera chargée de mener cette enquête qui a pour objectif impératif de déterminer comment ces objets interdits ont-ils pu être introduits en prison. « C’est inacceptable que de telles choses aient pu être introduites à la prison ! » a-t-il martelé.

Jagadisen Rungadoo a précisé que la déclaration de la détenue « sera prise verbatim » et que, si nécessaire, l’affaire sera référée à la police.
 

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !