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Laurent Marjolin ou la musique au bout des doigts

Laurent Marjolin à chaque fois que la guitare le démange, il gratte un peu, beaucoup, passionnément !
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Il joue du clavier debout, il caresse le piano, il chauffe la ravanne, il maîtrise le mélodica…. Il a découvert la musique avec son oncle, Benjamin Marjolin. Aujourd’hui, il est musicien hôtelier et heureux de l’être. Il est marié à Sandra, une belle mélomane réunionnaise. Comme quoi, les deux font la paire !

« J’ai une grande reconnaissance pour la cité qui m’a vu grandir et je suis reconnaissant aux musiciens du quartier que je salue bien bas »

Rien ne le prédestinait au monde musical. Au secondaire, Laurent Marjolin, de Résidences-Barkly, choisit la filière technique au Collège La Confiance. Il tâte aussi au théâtre. à 15 ans, il rafle le titre de Meilleur acteur. « à ce moment-là, le recteur était M. Merven et sous sa férule, le Collège La Confiance a été l’université où j’ai beaucoup appris en termes de principes et de valeurs, en plus du côté académique », confie Laurent. Bien sûr, il compte aussi des frasques... cela va de soi, pour des collégiens. « C’était une belle époque. Les premières cigarettes en cachette, les cours séchés, les rendez-vous d’aprèm avec les filles du Collège BPS, les flirts très sages quand même… » concède-t-il avec un sourire en coin.

Quand la musique est bonne…

Sa femme Sandra, mélomane, est aussi sa muse.
Sa femme Sandra, mélomane, est aussi sa muse.

 

Laurent Marjolin a attrapé  le virus de la musique  dès son jeune âge.
Laurent Marjolin a attrapé le virus de la musique dès son jeune âge.

 

Au Centre of Learning géré par Lisbeth Barnes, il persévère grâce à des cours de mathématiques, de français et d’anglais. Cependant, le virus de la musique guette. Laurent apprend la ravanne, les instruments à cordes, la guitare et le clavier. Il fait ses preuves lors des Music days et autres fêtes scolaires. Sur le plan musical, il évolue et s’épanouit en côtoyant Jeanlou Arlanda, Stéphane Julien et Norbert Duval. Le groupe Mystic Harmony est créé et c’est le craze dans les fancy-fairs. Le jeune homme souhaite cependant se perfectionner. Il prend des cours de musique avec Jean-Eddy Lebon qui, hélas, n’est plus.

Après la Form V, il décide de prendre des cours d'Aircon and Refrigeration à l’IVTB afin de faire carrière dans le domaine. Toutefois, la musique le rattrape. Avec des amis de Barkly, il fait une incursion dans le monde de la nuit et dans les hôtels pour jouer du séga typique que les touristes prennent plaisir à découvrir. Il y ajoute son grain épicé en intégrant les sons de son clavier.

Laurent est enthousiaste et chaleureux dans tout ce qu’il entreprend. Ce qui explique une proposition… décente de la part d’un responsable de PLM Azur pour devenir animateur sportif. Il est emballé, mais il ne délaisse pas pour autant la musique. Il trouve une juste mesure pour jongler entre les activités ludiques en journée et l’animation en soirée. « J’ai dû commencer à zéro pour apprendre les ficelles de ces deux métiers », dit-il. « J’ai dû maîtriser les activités comme le tir à l’arc, l’aquagym et les jeux de piscine pour occuper les touristes le jour, et animer ensuite leurs soirées. »

C’est ainsi qu’il devient un animateur polyvalent. Coach sportif le jour et « ambianceur » la nuit ! Il va faire ses armes et acquérir davantage d’expérience dans d’autres établissements hôteliers. Dans un clip de Boyzini, il découvre Damien Elisa jouant du mélodica. Conquis, il va intégrer cet instrument à anche libre, qui s’apparente à un harmonica, dans ses prestations. Il se perfectionne aussi en musique sur les tutos de Youtube.

Le ukulélé : petit instrument, grandes émotions

Puis, comme un oiseau qui revient au bercail, il repart au PLM Azur en tant que technicien de son et lumière, mais toujours dans l’animation musicale. « J’ai beaucoup appris de Jimmy Hoareau, chanteur de variétés, d’Alain Seetim et d’Allan Boze. Ils m’ont vraiment déroulé les fils du métier. » Il découvre aussi le ukulélé de Fabrice Tave, qui charme les touristes. « C’est un petit instrument qui procure de fortes émotions. » Ils vont faire un bout de chemin ensemble avec le ukulélé et le mélodica.

Laurent, qui habite sur la côte nord, n’oublie pas d’où il vient. « J’ai une grande reconnaissance pour la cité qui m’a vu grandir et je suis reconnaissant aux musiciens du quartier que je salue bien bas », confie-t-il. « C’est grâce à eux que j’ai beaucoup évolué, de même que le paysage de la cité car la musique a, dans une certaine mesure, contribué à dévier les fléaux qui guettent les jeunes. » D’ailleurs, pour faire de la musique, ajoute-t-il, il faut de l’amour. « L’amour transforme une personnalité de par les feelings qu’elle procure et qui contribuent à l’amour avec un grand A ! »

Il est joignable sur le 5981-6347 pour animer des soirées individuelles. Laurent travaille à des heures astreignantes, même si le plaisir en fait partie. Cependant avec le soutien indéfectible de sa douce moitié, mélomane avertie avec qui il est marié depuis trois ans, ils arrivent à concilier vie professionnelle et vie de couple. Leurs loisirs favoris : des p’tits week-ends à roucouler dans les hôtels. Surtout en tant que clients ! Beau programme, n’est-ce-pas ? 

 

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