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Le Grand Journal - Centres pénitentiaires : la méthode forte

Le Grand Journal Gilbert Bablee et Patrick Hilbert et leurs invités.

Le DCP Vishnu Hanumanthadu a été catégorique en seconde partie du Grand Journal, animé par Patrick Hilbert et Gilbert Bablee, lundi. La cigarette sera interdite . Une mesure qui vise à freiner les trafics en prison. Il annonce la mise sur pied de structures et de formations afin de réduire la dépendance à la nicotine chez des détenus.

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«Nous accueillons la mesure de la Commission d’enquête sur la drogue. D’ailleurs, l’idée de bannir la cigarette dans le milieu carcéral a déjà été abordée lors de la Strategic Meeting de la prison. Cela, bien avant la publication du rapport. Il avait été convenu que nous irions de l’avant avec cette mesure. La consommation du tabac dans les lieux publics est en contravention avec les Public Health Regulations. La prison est un lieu public où tous les détenus sont en association », a expliqué le Deputy Commissioner of Prisons (DCP) Vishnu Hanumanathadu lors de l’émission. Il a souligné ensuite que le nombre de cigarettes en stock dans les prisons oscille entre 200 000 et 300 000, ce qui représente une consommation pour cinq mois.

Enhanced Earning Schemes

Le haut gradé est ensuite revenu sur les moyens financiers visant à permettre aux détenus de se procurer des cigarettes. Il a cité les corvées dans les divers ateliers de la prison où les détenus sont rémunérés entre Rs 100 et Rs 125 par semaine, et l’argent que les prisonniers ont le droit de réceptionner de leurs proches à travers les Enhanced Earning Schemes. « Conformément aux lois de la prison un détenu est en droit de percevoir une somme de Rs 1 000 par semaine. Mais cette mesure sera revue. Le nombre d’items disponibles à la cantine de la prison est passé de 500 à une quarantaine et une autre réduction est à prévoir. L’idée est de donner aux détenus ce dont ils ont besoin en termes de basic needs », précise le DCP Vishnu Hanumanthadu.

Le mode de visites revu

Le DCP a ensuite annoncé qu’une série de mesures a été prise avant la publication du rapport de Paul Lam Shang Leen. L’une des mesures comprend la révision du mode de visite des avocats en prison. « Ces derniers doivent dorénavant se soumettre aux ordres des officiers des prisons lorsqu’ils rendent visite à leurs clients », précise Vishnu Hanumanthadu.

Réhabilitation

Le travailleur social Ally Lazer, qui était l’un des intervenants, a réclamé « la mise en application des mesures préconisées dans le rapport de la Commission Lam Shang Leen ». Il a ensuite souligné qu’un toxicomane est avant tout « une victime de ses choix »m mais que la réhabilitation de ceux qui se retrouvent piégés dans l’enfer de la drogue est importante. « Il faut une réelle volonté pour appliquer les mesures du rapport. Mais la place du consommateur de drogue n’est pas en prison. D’ailleurs, les centres pénitenciers ne devraient pas contenir de first offenders. Il faut revoir la loi en les référant à un centre de réhabilitation », propose Ally Lazer.

Implication du public

Le Dr Anil Jhugroo, psychiatre et représentant de la Harm Reduction Unit du ministère de la Santé, a fait ressortir que la réhabilitation des consommateurs de drogue « nécessite l’implication de tout le monde ». « Une personne seule ne peut pas sortir de l’enfer de la drogue », précise le psychiatre.

Suraj Corseal, qui représentait aussi le ministère de la Santé, a salué les mesures de réhabilitation préconisées dans le rapport de la Commission Lam Shang Leen. Il a ensuite abondé dans le même sens que le Dr Anil Jhugroo du fait que la réhabilitation des toxicomanes nécessite l’implication du public. « Outre les membres du public, des départements gouvernementaux, tels que le CSR Fund, doivent être des parties prenantes de cette action », dit-il.

 

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