Le Grand Journal de Radio Plus - Olivier Bancoult : «Notre dignité n’est pas à vendre»

Le porte-parole du Groupe réfugiés Chagos, Olivier Bancoult, est catégorique. Le groupe, dit-il, portera le contentieux devant d’autres instances internationales. La dignité des Chagossiens, affirme-t-il, n’est pas à vendre. Il intervenait dans le Grand Journal de Radio Plus, animé par Jean-Luc Emile, jeudi après-midi. Les invités étaient Pascaline Nellan, Pooja Bissoonauthsing et Lindsey Collen.

Olivier Bancoult explique qu’il est très déçu par l’attitude du gouvernement britannique. « Ce n’est pas en raison d’une compensation qu’on va tout laisser tomber. Notre dignité n’est pas à vendre. Ce n’est pas possible que les Chagossiens ne peuvent pas retourner sur leurs îles », a-t-il dit. Ce dernier a aussi affirmé que ce n’est pas la fin de la bataille. « La compensation est un droit acquis qu’on ne va pas refuser, mais le retour sur notre île natale est un droit fondamental. On se demande si les £ 40 millions (environ Rs 2 milliards), pourront corriger les souffrances des Chagossiens. Cet argent n’achètera pas notre dignité. »

Il se demande aussi comment cet argent sera partagé, car il y a des Chagossiens en Angleterre, aux Seychelles, à La Réunion, en France et en Belgique. « Qu’adviendra-t-il des héritiers des Chagossiens qui sont décédés ? Auront-ils droit à une compensation ? Le gouvernement britannique veut acheter notre dignité. We’ll never give up. »

Pascaline Nellan, membre du Groupe Réfugiés Chagos, a, pour sa part, souligné que « la bataille ne s’arrête pas là ». La juriste Pooja Bissoonauthsing affirme que le groupe sollicitera une Judicial Review de la communication du gouvernement britannique. « Ce que le gouvernement britannique vient de faire est un manque du respect total envers le peuple chagossien. Ils disent que c’est un Fund Package. On ne sait pas qui va le gérer », a-t-elle dit. Lindsey Collen a, elle, souligné que le communiqué émis par le gouvernement britannique a été très bouleversant. « Le gouvernement britannique nous a menés en bateau pendant les 50 dernières années. »