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Lindsay Sal : de peintre en bâtiment à la peinture sur soie

Lindsay Sal exerce ses talents au coin de l'artisanat au Caudan Waterfront depuis une vingtaine d'années. C'est après un accident de travail qu'il a découvert son talent artistique.

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Sorti premier à un concours organisé par le Rotary Club de Port-Louis en 1997 et à un autre par la SMEDA en 2012, Lindsay Sal n'a pourtant jamais suivi des cours de peinture. Il accroche fièrement son diplôme du Rotary dans son atelier au Caudan. Ce document symbolise le fruit d'un long cheminement semé d’embûches, mais qu'il a su vaincre par la patience, la persévérance et la confiance en soi. Un exemple à suivre.

Autodidacte, il a su développer son propre style. Proche de l’art primitif, il a une prédilection pour les paysages marins, ceux de Maurice, des scènes de vie mauricienne, le séga, les fleurs et le  dodo. Des travaux sur soie de même que sur papier et qui sont les uns plus attirants que les autres. « Je m'inspire beaucoup des couleurs tropicales. J'offre aux touristes des produits qui ont surtout marqué leur passage au pays et non ceux qu'ils peuvent trouver ailleurs. »  

Accident

Et pourtant, Lindsay Sal n'était pas prédestiné à l'artisanat. Il exerçait comme peintre en bâtiment, jusqu'à son accident où il est sorti avec une fracture du pied. « Cet accident m'a fait réfléchir sur les risques de ce métier, surtout qu'on travaille en hauteur et j'ai décidé de me lancer dans la peinture sur soie, vu que mon épouse était déjà dans le domaine », dit-il.
Mais ses débuts étaient vraiment difficiles d'autant qu'il n'a jamais appris le dessin.

« J'ai pratiqué le même dessin des heures et des heures et même des jours jusqu'à ce que j'arrive à le dompter », poursuit-il.  Il prend alors une plume pour dessiner un dodo avec une facilité déconcertante.

Au début, il dessinait des petites cartes représentant des fleurs, des dodos et dautres, qu'il plaçait en consignation dans des magasins. Mais il éprouvait beaucoup de difficultés. On le payait que lorsque les produits étaient vendus. « Sur le plan financier, je menais une vie de galère. Maintenant c'est nettement mieux », dit-il.

Mais la chance allait lui sourire avec l'ouverture du Caudan Waterfront. Il réussira à trouver un emplacement et une vingtaine d'années après, il y est toujours. Son atelier est tout aussi prisé par les touristes que par des Mauriciens en quête d'un foulard, d'une carte artisanale et autres produits exotiques.

 

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