LUKH Graffiti, pseudonyme inspiré de son vrai nom, Lucas Sheik Hossen, est l’un des artistes graffiti les plus en vue de l’île Maurice. Outre son art, Lucas est aussi un talentueux joueur de ravane. Lorsqu’il ne se produit pas, il prête sa touche artistique aux murs des centres commerciaux de l’île, témoignant ainsi de sa passion pour le street art.
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À l’approche de ses 19 ans, Lucas Sheik Hossen, aussi reconnu sous le pseudonyme LUKH Graffiti, est un jeune homme aux multiples talents. Résidant à Henrietta, Vacoas, sa passion pour le street art a vu le jour en juin 2021, suite à la pandémie de la Covid-19, bien qu’il ait toujours été attiré par le dessin et la peinture. Aujourd’hui, il réalise des fresques et anime des ateliers dans les centres commerciaux du pays, et il a même laissé sa marque dans des restaurants tels que le Flavours Resto-Bar, à Rivière-Noire.
« L’art du graffiti a toujours captivé mon esprit. À chaque mur délaissé ou en mauvais état que je rencontre, je visualise comment le graffiti pourrait lui redonner vie. Il est essentiel de laisser l’art s’exprimer et de continuer à illuminer les murs de notre pays », partage-t-il.
Ancien élève du Dr Regis Chaperon SSS, à Belle-Rose, Lucas a excellé en arts plastiques, obtenant une distinction au School Certificate. Il rend hommage à ses professeurs pour leur soutien dans sa quête artistique. « J’ai reçu ma première commande pour une œuvre graffiti à 16 ans et depuis lors, les demandes n’ont cessé d’affluer, qu’il s’agisse de projets commerciaux ou de commandes personnelles. Souvent, des adolescents m’approchent pour réaliser des portraits de leurs personnages de dessins animés ou de leurs artistes favoris », ajoute-t-il.
Lucas explique qu’il lui faut généralement quatre heures pour réaliser une œuvre d’art de 3 mètres sur 2. « J’adopte la technique du “doodle grid” avant de débuter, ce qui facilite grandement le processus. Le graffiti m’apporte une sérénité sans pareille : c’est dans cet univers que je me sens pleinement épanoui. Si peindre sur les murs de lieux emblématiques peut être stressant, cette appréhension est rapidement éclipsée par ma passion, qui m’incite à toujours viser l’excellence. »
Fort de ses deux ans et demi d’expérience dans le graffiti, Lucas s’initie également à l’art du tatouage depuis janvier 2023. « Je rêve de devenir tatoueur. Cependant, je suis conscient du chemin à parcourir dans ce domaine et des investissements nécessaires. »
En parallèle, ce jeune artiste joue de la ravane et chante le séga avec le groupe Génération Typique, se produisant notamment dans des hôtels et lors d’événements comme les mariages.
Lucas, frère aîné de la jeune Serena, âgée de 12 ans, bénéficie du soutien indéfectible de ses parents et de sa famille. Il se souvient avec gratitude comment ils ont contribué financièrement à l’achat de ses premières bombes aérosols lorsqu’il a exprimé son souhait de s’immerger dans le graffiti. Il tire également son inspiration de YouTubers tels que Smoe Nova, DokeTV et surtout Gawx Art.
« Mon ambition est de parcourir le monde pour découvrir le travail de ces artistes talentueux. J’aspire également à m’inspirer de leurs chaînes YouTube et, qui sait, à lancer la mienne. L’art du graffiti commence à prendre de l’ampleur à Maurice, et je suis ravi qu’il soit apprécié à sa juste valeur. La satisfaction ressentie par le public face à mes créations est inestimable pour moi. »
Lucas conclut en encourageant les jeunes artistes à croire en leurs rêves : « En vous investissant corps et âme, vous pourrez aller loin. Et lorsqu’un jour vous vous retournerez sur votre parcours, ce sentiment de fierté et de réalisation sera incomparable. »
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