Ludovic Saminaden est paralysé depuis un accident de la route l’année dernière. Il souffre beaucoup et ses espoirs de guérison s’amenuisent. Mais il a eu un regain d’espoir et a besoin d’aide.
Ludovic Saminaden, 36 ans, un habitant Roche-Bois, a été renversé par une voiture alors qu’il traversait la route à Le Cornu, à Sainte-Croix, vis-à-vis de la boutique Clémentine. Il était sur un passage pour piétons. C’était, vers 17 h 30, le 11 octobre 2022. Le choc fut violent. Cette imprudence, voire insouciance, du chauffeur de la voiture a brisé la vie de Ludovic Saminaden. Celui-ci est marié et il est le père de deux enfants en bas âge (Ludovic, 5 ans, et Verena, 4 ans).
Six mois après cet accident, il est défiguré. Gravement touché à la colonne vertébrale, il se déplace en fauteuil roulant. Chaque os, chaque partie de son corps lui fait souffrir. Certes, les médicaments le soulagent, mais après que leur effet se dissipe, les douleurs reviennent.
Il peut à peine manger puisqu’il ne peut pas mâcher. « Je ne peux consommer que de la nourriture en purée. Je ne peux pas manger un farata ou des dholl puris. » dit-il.
Le soir, il a des difficultés pour dormir. Le traumatisme est présent. Il ressent un vide dans la tête et sa mémoire lui fait défaut. « J’oublie les choses facilement. Parfois, je ne me souviens même pas de ce que j’ai mangé la veille. » « Je fais aussi des cauchemars. » C’est la raison pour laquelle il est suivi par un psychiatre et un psychologue.
Depuis l’accident, son existence se résume entre son lit et son fauteuil roulant manuel. Il aurait voulu que ce soit un modèle avancé. « Ce fauteuil roulant, qui m’a été offert par Mahmad Bundhoo (un ex-employé de la CWA), me permet de faire le tour de ma maison pour aller tenir un brin de conversation avec ma belle-mère qui habite à côté. Ce sont mes seuls moments de distraction. Sinon, je suis tout le temps sur mon lit », dit-il.
Longue lutte
C’était un homme dynamique sur qui la famille pouvait compter. Il aimait aider les autres et il ne peut plus le faire. Il aimait les sports, la mer, la pêche... Il avait un emploi à la Mauritius Meat Authority. Il faisait de la pâtisserie. Désormais immobilisé, il éprouve une grande frustration.
Il vient d’une famille modeste. Celle-ci a toujours lutté pour survivre, pour joindre les deux bouts. Après son accident, elle lutte deux fois plus. Alors qu’il était gravement blessé, il s’est rendu au poste de police d’Abercrombie pour enregistrer sa déclaration. Après il a retenu les services d’un avocat, car il fallait qu’il loge une plainte au civil pour réclamer des dommages. La rédaction a appris que la police compte engager des poursuites criminelles.
Financièrement, il garde la tête hors de l’eau, grâce à sa pension d’invalidité. Celle-ci ne suffit pas.
Six mois après cet accident, il est défiguré. Gravement touché à la colonne vertébrale, il se déplace en fauteuil roulant."
Lueur d’espoir avec des traitements en France
Il remercie une femme qui habite en France et qui le considère comme son fils. Elle lui a rendu visite en janvier et elle est rentrée en France. Elle était disposée à payer pour tous les soins médicaux de Ludovic en France. Elle a fait les arrangements (médecins, hôpital, logement, etc.).
« Mon visage est complètement défiguré et nécessite une chirurgie plastique. En même temps, ma colonne vertébrale a été sérieusement touchée. Si je me rends en France, ma situation pourrait s’améliorer. Je voudrais me donner cette chance. Mais je n’ai pu réunir que Rs 10 000. Il me manque encore beaucoup d’argent pour acheter deux billets aller-retour Maurice-France », explique-t-il.
Il est convaincu que ce voyage en France lui fera du bien. « Ma mère adoptive m’a dit qu’il y a de fortes chances que mon visage redevienne normal. La situation de ma colonne vertébrale pourrait s’améliorer. » Sa femme le soutient dans son combat.
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