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Maintien du prix de l’essence et du diesel : le répit pourrait être de courte durée

essence et du diesel Avec une baisse dans la production mondiale, les abondantes réserves ont été ramenées à de justes proportions.

Le public voyageur peut souffler. Le prix au litre de l’essence et du diesel reste inchangé à Rs 47,30 et Rs 38,10 respectivement, jusqu’à nouvel ordre.

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N’empêche qu’à l’horizon se profilent l’appréciation du dollar et une tendance à la hausse du cours du pétrole. Ce qui entraînerait inévitablement l’augmentation tant redoutée.

La State Trading Corporation (STC), dans un communiqué émis après la réunion du Petroleum Pricing Committee, ce vendredi 13 avril, donne une indication de ce qui nous attend dans un proche avenir. L’essence a connu une hausse de quelque 11 % la tonne, si l’on compare la moyenne des prix à l’importation au premier trimestre. Pour le diesel, le prix du baril a connu un bond de 9,1 %. Après des calculs, la hausse au détail est inférieure au seuil des 4 %, favorisant un maintien des prix.

Un élément clé, qui ressort du communiqué, est que le fonds de stabilisation des prix est moins déficitaire. Le déficit est passé de Rs 333 millions à Rs 180,2 millions entre le 20 décembre 2017 et le 13 avril 2018. C’est une indication que la dernière majoration en date (21 décembre 2017) a eu une incidence positive pour ramener le fonds à un niveau moins inconfortable.

Maurice, importateur net de produits pétroliers, ne peut que subir la loi du marché international. Cette semaine, l’Arabie saoudite aurait indiqué que le prix du baril à 80 dollars lui serait favorable. Quand le premier producteur mondial s’exprime, le marché ne peut que rebondir. Le cours du pétrole a atteint son niveau le plus élevé depuis décembre 2014, avant de repasser sous la barre des 70 dollars le baril. L’attaque des états-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne sur des points stratégiques en Syrie et l’annonce qu’il n’y avait plus de surabondance sur le marché mondial ont également contribué à ce bond.

« La probabilité que le Petroleum Pricing Committee maintienne les prix s’amenuise, quand on tient compte de ce qui passe dans le monde. Mais nous n’en sommes pas là, parce que de multiples facteurs entrent en jeu. Est-ce que le fonds de stabilisation sera plus déficitaire qu’auparavant ? Les grands producteurs pourront-ils contrôler le marché pendant longtemps, sans tenir en ligne de compte les producteurs indépendants ? La situation sera-t-elle toujours tendue au Moyen Orient ? Tout peut arriver. Le comité et la STC agiront en examinant tous les éléments », affirme un observateur du secteur énergétique. Et d’ajouter : « Pour en revenir à la décision de vendredi, en dépit de tout ce qui se passe, le comité a maintenu les prix. Mais la question reste posée : Jusqu’où pourrons-nous le faire ? »

L’importation des produits pétroliers est facturée en dollars. Le taux de change a donc une incidence sur le prix final. Selon le communiqué de la STC, le dollar a été de Rs 34,20. Avec la Réserve fédérale des états-Unis qui prévoit des hausses dans le taux directeur, le billet vert prendrait encore du galon... à nos dépens.

En se basant sur ces indications, tout porte à croire que le moment de répit risque d’être de courte durée…

 

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