Economie

Marché des valeurs : les investisseurs étrangers seront de retour à la Bourse

Sunil Benimadhu Sunil Benimadhu, CEO de la Stock Exchange of Mauritius.

La première quinzaine d’octobre a été marquée par une fluctuation anormale dans les grandes places boursières. Maurice a été influencé dans une certaine mesure par la volatilité. Le CEO de la Stock Exchange of Mauritius s’exprime sur le sujet. Il affiche un certain optimisme.

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« La plateforme mauricienne n’a pas connu tant de volatilité que certains marchés. Par contre, pendant ces moments de volatilité, nous avons constaté que des investisseurs internationaux ont tendance à adopter un comportement passif », a affirmé Sunil Benimadhu, Chief Executive Officer de la Bourse de Maurice lors d’un entretien réalisé jeudi. « Ils observent. Ils prennent notent de (l’évolution) de la volatilité. Du moment qu’ils concluent que la corrélation entre ce qui se passe aux États-Unis, certains grands marchés émergents (NDLR Inde, Chine, Afrique du Sud), et Maurice n’est pas aussi prononcée, je suis d’avis qu’ils reviendront. »

Le marché a en effet enregistré une reprise durant de la semaine écoulée. Le SEMDEX, indicateur mesurant la performance du marché officiel, a progressé de 0,34 % pour atteindre les 2,233 points le vendredi 19 octobre. Lors de la précédente semaine, se terminant au 12 octobre, le SEMDEX avait perdu 1,35 %. Les principales entités financières du pays – MCB Group Limited et SBM Holdings Limited – ont repris des couleurs. MCB ayant la plus forte capitalisation boursière sur le marché officiel a ainsi récupéré 2,2 % contribuant à une progression de quelque 1,4 % dans l’indicateur dédié aux banques.

Qui dit investisseurs en mode attente ou investisseurs cherchant des placements plus sûrs, dit désengagement d’une place boursière. Sur les neufs premiers mois de l’année, le désinvestissement étranger a pris de l’altitude, atteignant quelque Rs 1,8 milliard. C’est presque le triple du retrait de ces fonds pendant la période similaire l’année dernière. Faut-il sourciller ou prendre peur, d’autant plus que l’économie mauricienne bouge vers une croissance de 4 % l’année prochaine et que les principaux groupes mauriciens annoncent des profits en croissance ?

« Très souvent, le désinvestissement est lié aux stratégies des fonds étrangers », rassure Sunil Benimadhu. « Sur une certaine période, les fonds privilégient des marchés développés (États-Unis, Europe) et émergents au lieu des marchés frontière tels que Maurice. »

Le terme de marché frontière désigne « un ensemble de pays émergents ayant un marché financier établi, mais dont la capitalisation boursière et la liquidité restent faibles. »

 

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