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Meurtre d’Anil Babajee : le frère du défunt : «Arosh mem ine amen nou kot ine fer crime la»

Le présum◙é meurtrier a ◙éveillé les soupçons lors des recherches.
  • Le présumé meurtrier Arosh avoue son crime

Il est attristé, tout comme les autres membres de la famille qui pleurent la disparition tragique d’Anil Babajee, coiffeur de profession.  Trois jours après le drame, Le Défi Plus a rencontré Shiv, le frère du défunt, ainsi que sa mère, Leela, à leur domicile, à Petite-Rivière. Le présumé meurtrier, Arosh Kumar Gopaul a participé à une reconstitution des faits le jeudi 12 octobre. 

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C'est tendue dans la maison de cette famille modeste, où vivait Anil Babajee, âgé de 38 ans, en compagnie de sa mère de 62 ans, Leela et son frère aîné, Shiv. Ce dernier confie que c’est tout récemment que son frère s’est lié d’amitié avec Arosh Kumar Gopaul, 41 ans, qui travaillait dans un commerce, non loin du salon de coiffeur du défunt, dans le même quartier.  Les deux hommes se voyaient fréquemment pour boire un verre après leurs journées de travail. « Zot in fer camarade lerla zot ale boire kan fini travail », indique la famille.

Anil, surnommé affectueusement Zola par ses proches, est décrit comme un individu calme, sans histoire. Il vivait séparément de son épouse depuis quelques années et sortait souvent le soir pour partager quelques verres avec sa bande d’amis. Coiffeur réputé de la région, il se rendait également chez les clients qui n’avaient pas la possibilité de se déplacer. Shiv confie : « Li ale kot ban vieill dimune ou ban malades, li taille zot cheveux. Ena dimune vine dans la cour osi pour taille cheveux, li pa ti pe refuser », relate Shiv.

Les Babajee expliquent qu’une semaine avant le drame, Arosh s’était présenté chez Anil pour lui parler, mais la mère du défunt lui avait fait comprendre qu’il dormait. Ils ajoutent aussi que le présumé meurtrier vient de purger une peine d’emprisonnement pour une affaire de mœurs impliquant un enfant, proche d’Anil. Ce serait, selon eux, l’origine de la dispute de lundi où le coiffeur a été étouffé à mort. Ce n’est que dans la soirée du mardi 10 octobre que son cadavre a été découvert, alors qu’il n’avait plus donné signe de vie pendant toute une journée

Shiv, encore sous le coup de l’émotion, indique au Défi Plus : « Arosh meme ine amen nou kot lekor la ». Et ce n’est pas tout. Il s’est aussi joint à un groupe de proches et d’habitants du quartier lors des battues en vue de retrouver Anil après que sa disparition avait été signalé lundi soir.

Mauvais pressentiment 

Leela raconte que son fils avait l’habitude de rentrer tard dans la nuit ou même aux petites heures du matin, lorsqu’il allait boire avec ses amis, « mais  il rentrait toujours à la maison », précise-t-elle. C’est pourquoi en constatant son absence de la maison dans la matinée du mardi 10 octobre, les proches se sont fait du souci. « Nous pensions qu’il avait une crise à cause de l’alcool et qu’il a ensuite fait une chute », ajoute la mère. Toutefois, cette dernière confie avoue avoir eu une prémonition et ressenti que quelque chose de terrible s’était produit. « Kan lin pan retourn lakaz, mone fini senti kitsoz pa bon ine ariver », dit-elle.

Panique sur les lieux du crime

Alors que les tentatives de joindre Anil au téléphone demeuraient vaines, Leela a demandé à Shiv de perserverer dans ses recherches. « Mon fils est resté au téléphone et a continué à le chercher dans la cour des habitants des environs », ajoute-t-elle. Lors d’une battue dans le terrain en friche où le corps a été découvert, Shiv était en compagnie d’Arosh, mais, selon lui, ce dernier était réticent à l’idée d’appeler sur le numéro de téléphone d’Anil. « Kan so portable ine sonner mo fini reconaitre so sonnerie, Arosh ine sovez lerla. Monn fini kumens gagn doute », indique-t-il. 

La manière d’agir d’Arosh a éveillé les soupçons des personnes présentes qui ont poursuivi leurs recherches. Puis, soudainement, Shiv a heurté un objet et s’est retrouvé par terre. À sa grande surprise, il s’agissait du corps sans vie de son frère. Il a fini par douter qu’Arosh y était pour quelque chose, en apercevant les blessures sur la dépouille du défunt. « Mone penser kav li ti per osi kan ine truv lekor akoz sa lin galouper lin aller », fait ressortir notre interlocuteur.

Arrêté mardi, le présumé meurtrier a finalement avoué son forfait à la Major Crimes Investigation Team (MCIT), après avoir tenté de faire croire qu’il n’y était pour rien dans cette affaire. Dans l’après-midi, il a participé à une reconstitution des faits le jeudi 12 octobre.

L’autopsie pratiquée par le médecin légiste, le Dr Prem Chamane a attribué le décès d’Anil à une compression de la nuque. Il a subi plusieurs blessures sur diverses parties du corps.

Le terrain abandonné favorise les activités illicites

De leur côté, les habitants de Petite-Rivière déplorent le fait que des activités illicites se multiplient à l’emplacement où le corps du coiffeur a été découvert. Une proche du défunt explique qu’elle vit non loin du terrain converti en « wasteland » et dénonce l’inaction des autorités pour remédier à la situation, mais aussi celle du propriétaire.  « Sa dimounn ki so later-la, li bizin pran kont sa later-la. Li pa kapav lais vin dezer, car sa atir dimounn malintansioné, ban dimounn louche », confie-t-elle. 

Pour sa part, Vanita, une autre habitante du quartier et proche d’Anil, il est grand temps que les autorités sanctionnent le propriétaire.  Elle affirme que ce terrain sert de raccourci pour de nombreuses personnes qui se rendent à La Tour Koenig, et qu’il faut impérativement se débarrasser des détritus et autres objets qui s’entassent.

 

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