Faits Divers

Meurtre d’Ashish Hurkoo : les proches du suspect estiment qu’il a été manipulé

Ashish Hurkoo Les policiers sur le lieu du crime. Ashish Hurkoo était très apprécié dans son entourage. Parmendra Sabapathee souffre de schizophrénie.

Parmendra Sabapathee (37 ans) est hospitalisé en attendant sa comparution en cour pour le meurtre d’Ashish Hurkoo. Celui-ci est décédé le dimanche 11 novembre, après avoir reçu un coup à la tête le 4 novembre lors d’une bagarre. Ce serait la mère de la victime qui aurait signé l’autorisation de sortie du suspect, qui souffre de schizophrénie, de l’hôpital Brown Séquard.

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Le drame aurait pu être évité. C’est l’intime conviction de Sheevendra (35 ans) et Mala Sabapathee, le frère et la mère de Parmendra Sabapathee, arrêté pour le meurtre de Parsan Hurkoo (42 ans) dit Ashish. Ce Vacoassien, qui co-gérait la boutique familiale avec sa mère à la rue Gassy, a eu le crâne fracassé au cours d’une bagarre le 4 novembre 2018. Le suspect est à l’hôpital, où il reçoit des soins en attendant sa comparution en cour. L’homme est un ancien patient psychiatrique de l’hôpital Brown Séquard souffrant de schizophrénie.

Avant le drame, Parmendra Sabapathee avait exprimé le souhait de sortir de l’hôpital psychiatrique pour retourner chez son frère. « Il voulait sortir pour la fête de Divali. Ma mère lui a fait comprendre que ce n’était pas possible », explique Sheevendra Sabapathee. C’est par hasard qu’il dit avoir appris que son frère n’était plus interné. « Un oncle m’a appelé pour dire qu’il l’avait vu à Vacoas. Ma mère et moi sommes donc allés à Brown Séquard pour obtenir des explications. »

Sheevendra Sabapathee dit avoir alors appris avec stupéfaction que c’est la mère de la victime, une dénommée Devny Hurkoo, âgée de 63 ans, qui avait fait sortir son frère de l’hôpital psychiatrique. « Elle avait signé pour qu’il sorte. Elle s’était fait passer pour sa tante. Comment a-t-elle pu faire une telle chose sans nous en informer au préalable ? » À partir de cet instant-là, Parmendra vivait chez la mère de Parsan Hurkoo.

« Elle m’a appelé une fois pour me dire qu’elle l’avait fait sortir le 18 octobre pour faire des travaux chez elle. Je lui ai fait comprendre qu’elle avait mal agi. Je l’ai prévenue que désormais tout ce qui arriverait à mon frère était de sa responsabilité. Je ne dis pas que mon frère est innocent, mais il n’est pas non plus fautif dans ce qui s’est passé. Cette femme doit elle aussi répondre de ses actes dans cette affaire », martèle Sheevendra Sabapathee. Aux dires de celui-ci, c’est à l’hôpital Brown-Séquard que son frère aurait fait la connaissance de Devny Hurkoo, âgée de 63 ans. « Elle avait un proche qui était également interné. C’est comme cela qu’ils se sont connus », raconte-t-il. Ils se seraient liés d’amitié. Rencontrée à son domicile, la mère d’Ashish n’a pas souhaité revenir sur toute cette affaire.

Une vie à l’asile

Parmendra Sabapathee n’a pas eu une vie facile. L’homme est issu d’une fratrie de quatre enfants, dont une sœur aînée. La famille vivait autrefois à Allée-Brillant, Vacoas. « Nous étions pauvres. Nous vivions dans une petite bicoque », explique Sheevendra Sabapathee. Il raconte que son frère a étudié jusqu’au CPE. Tous ont appris à se débrouiller très jeunes, car la vie ne leur a pas fait de cadeau. Alors qu’ils étaient adolescents, leur père est décédé. C’est durant cette période que Parmendra Sabapathee a commencé a changé d’attitude. « La mort de son père, dont il était très proche, l’a beaucoup affecté. Il a commencé à tomber malade », confie la mère du suspect.

Mère célibataire, elle a éprouvé beaucoup de difficultés à subvenir aux besoins des siens. « J’ai dû à la fois veiller sur mes enfants et travailler. » Au fil des années, l’état mental de Parmendra Sabapathee s’est détérioré. « Son attitude changeait à tout moment. Il était devenu violent », confie le frère.

La seule solution qui s’offrait à eux était de le faire interner à Brown-Séquard. Le diagnostic est tombé : il était atteint de schizophrénie. « Parmendra passait la majeure partie de son temps à l’hôpital psychiatrique. Nous avons fait des démarches pour que sa pension soit versée au centre psychiatrique. Ma mère lui rendait visite chaque mois », affirme Sheevendra Sabapathee. En décembre 2017, il avait été autorisé à sortir. « Il avait passé quelques jours à la maison, mais les problèmes avaient recommencé. Il marchait nu », dit le frère. Parmendra Sabapathee avait alors dû être de nouveau interné.

 

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